MatooBlog

Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

Rétroscriptive 2004

Je ne suis pas du genre à faire des bilans d’une année, à en tirer des conclusions ou bien à prendre des résolutions pour celle à venir. Le blog toutefois donne l’occasion, comme le journal intime, de repasser rapidement l’année écoulée et de se remémorer des choses futiles qui se sont belle et bien passées, des moments charnières qui font obliquer son existence (plus ou moins), des films vus, des bouquins lus, des gens rencontrés, etc.

J’aimerais pouvoir en un post reprendre mes éléments marquants (dans le blog), et voir ce que ça donne. Donc je le tente, et prend place dans ma machine à remonter le temps.

Nous voilà donc en janvier 2004

Le jour de l’an se passe chez Diego, c’est assez calme mais chouette, notamment parce que je suis avec mon meilleur ami. M. part tôt avec une amie à lui, ce n’est déjà plus ça entre nous, mais je fais totalement l’impasse.

Je remarque que de plus en plus de blogs naissent et meurent dans des délais très rapprochés, je garde un souvenir prégnant du sagace post du non-moins sagace BrainNotFound sur la durée de vie des blogs.

Expo L’exposition Sophie Calle à Beaubourg me scotche, vraiment j’aime beaucoup son travail, même dans ce que cela peut revêtir de plus « banal », car ça ne l’est plus dès lors qu’elle s’y intéresse.

Cécilia fête ses trente ans, nous sommes tous ensemble pour célébrer cela dans ce bar de Bastille que j’aime beaucoup, le trucmush.

Je découvre 24h Chrono avec M., et nous devenons accrocs en deux épisodes, on est presque tenté d’aller louer la suite un dimanche soir à deux heures du matin.

Je passe un week-end à Montpellier chez Virginie avec Diego. C’est un moment génial où nous sortons à la découverte du milieu gay montpelliérain, et où nous formons un superbe trio amical. Diego a cette réplique qui me fait mourir de rire tout le week-end : « la Malek, militante jusque dans l’Hérault ».

Dans le post : « Précaire versatilité », j’évoque la variation statistique du nombre d’actifs et de passifs dans la population gay. Je me demande comment des pénuries de l’un ou l’autre des groupes peuvent advenir, pourquoi est-ce cela n’est pas jugulé par les autoreverses et enfin si (et comment) les gays changent de rôles sexuels au cours de leur vie intime ?

Bouquin Je lis Middlesex de Jeffrey Eugenides, et je succombe à ce roman extrêmement bien écrit et touchant.

Dans Psychodrame, je me pose le problème du choix d’un psy, et au-delà de l’usage positif et parfois extrêmement négatif que l’on peut en faire. Il m’arrive toujours des trucs cons et marrants au boulot, là par exemple, je me ridiculise avec ce post : « Quel est le point commun entre Matoo, Van Gogh et OCB ? » qui a beaucoup fait rire mes potes.

Ciné Le film 21 grammes me marque, je suis épaté du montage, de la mise en scène et du jeu des comédien(ne)s.

Février 2004 :

Le documentaire télé Paragraphe 175 me laisse sur le carreau, j’en suis ému aux larmes. Nous sommes captivés avec M. pendant toute la durée de l’émission. Tous les pédés devraient avoir vu ce document.

Bouquin Je lis Parfum de Glace de Yôko Ogawa qui me charme beaucoup par son style et son histoire résolument japonaise.

Une Saint-Valentin où je révèle le prénom de M. en plus d’une déclaration en bonne et due forme… les prémices d’une fin annoncée, je me tire dans le pied d’une ostensible manière.

L’anniversaire d’Anna est une teuf vraiment improvisée et réussie (comme d’hab) qui nous fédère tous et me rend extatique, malgré l’absence de M. qui sèche encore.

Bouquin Je lis un roman d’un auteur qui lit mon blog, et je découvre avec bonheur (puisque j’avais du coup une certaine appréhension de ce que j’allais en penser) que j’aime vraiment beaucoup ! Vite, vite, lent de Gekko Hopman est un très bon bouquin.

Je me fais griller par le mec d’un ex-copain, et ça me fout grave les boules, mais ça me fait rire aussi. De l’importance de la rémanence des posts, et de l’incontrôlable ronde de ses lecteurs…

Une mésaventure dans le T2 avec un quadrille de pédales aux regards aiguisés. Ce post a fait coulé des kilobits. ;-)

Mars 2004 :

Dans la série des « points communs », je fais un rapprochement, peut-être incongru, entre l’élection de Palmer, un sénateur noir, à la présidence des USA dans la série 24h, et les pharaons nubiens noirs qui ont régné sur l’Egypte il y a 2000 ans. Je me demande ce qu’était le racisme à l’époque, je suppose que ça n’avait rien à voir avec aujourd’hui étant donné que la donne historique était complètement différente (flux migratoire, colonisation, esclavage etc.).

Ciné Big Fish m’a un peu déconcerté au début, mais complètement conquis par la suite. Ce Burton, je lui renouvelle une fois de plus mon admiration.

L’exposition à l’Institut du Monde Arabe consacrée à l’Algérie m’intéresse et m’émeut beaucoup. J’ai ainsi l’impression de renouer avec mes origines, et je suis fasciné par cet excellente rétrospective historique de l’Algérie, de l’Antiquité à la domination de l’Islam.

Ciné La Jeune fille à la perle me plait beaucoup pour son ambiance hollandaise qui est tellement semblable aux tableaux de Vermeer, sa photo et ses comédiens, mais cela reste une production hollywoodienne d’un intérêt limité. De même, je suis sous le charme de Confidences trop intimes avec Luchini et Bonnaire, mais déçu par une fin brouillonne et un peu clichée. Nowhere in Africa » vient balayer toute hésitation, c’est un film fantastique !

Je raconte l’aventure rocambolesque d’un pote de M. qui s’est retrouvé aux prises avec un ouf fan de Joe Dassin, qui l’a menacé et persécuté après une longue, trop longue, soirée…

Nous partons au ski avec Diego, mon frère, M. et sa copine Sophie. Dès le début c’est tendu entre M. et moi. Plutôt que de gâcher nos vacances, je lui demande une trêve : on s’explique en rentrant, et en attendant on simule le couple qui roule. Je comprends que c’est terminé dans une semaine, jour pour jour. En attentant, le séjour est fantastique.

Avril 2004 :

Si on doit parler de moment charnière de l’année, c’est bien sûr ce moment là. Et d’un point de vue de blog, cela m’a démontré à quel point cela ressemble tant à un lectorat classique. Ce sont le scandale, les cancans, les malheurs des uns qui font vendre du canard, ou en terme de blog, qui rapportent du visiteur. En effet, mon trafic mensuel a vu une spectaculaire augmentation de 7669 visiteurs uniques en mars 2004, à 13085 en avril, soit 70% en plus ! Impossible de savoir d’où a bien pu venir cette génération spontanée… Le post Ite missa est expliquait brièvement la rupture avec M. et entamait une nouvelle ère pour moi.

Chercher un appartement, le trouver, empaqueter, déménager, avril fut un mois plein de bouleversements, mais j’ai essayé de garder le cap. Je n’ai pas trop changé mes habitudes, et j’en ai repris de nouvelles (ou recyclé d’anciennes).

Ciné Le film Immortel (ad vitam) m’a fasciné par son univers graphique et visuel, ainsi que la poésie et la fantasmagorie de sa narration. May est un film d’horreur excellent et trash, presque gore même, qui dérange et interpelle. Belle surprise !

Rien ne change… pas même mes aventures au travail, et mes conseils en terme d’achats pour bébé de baptême. Je me remémore aussi un ancien plan cul avec un type du net, un plan particulièrement sanguinolent mais super drôle ! ;-) Et m’installer me procure un peu de matière pour décrire mes récentes aptitudes en pose de moquette.

Un enfant s’évertue à m’appeler Papa dans la rue. Envers et contre tout, sa mère en tête, il continue à m’affubler de cette paternité. Cela me procure un bonheur fou et singulier.

Ciné Je vois Monster au cinéma et j’accroche grave. Les deux actrices sont hallucinantes, et l’histoire en elle-même visse le spectateur sur son siège.

Mais le carton d’avril est pour le post Sex and the City qui, avec ses 90 commentaires, récoltent tous les suffrages. On y trouve de tout : éclats, trahisons, insultes, règlements de compte, insinuations, billevesées,… Je m’en serais bien passé sur le coup, mais à présent, je trouve que c’est une trace mnémonique bien nette et fidèle aux faits du moment. Celui que j’ai déçu à la fin du post, c’est Paul-Henri.

Mai 2004

C’est drôle de constater comme je parle de tout et n’importe quoi, mais surtout pas de M. et moi. Evidemment, c’est logique puisque je continuais à coucher avec lui sans vergogne en ne le disant à personne, car j’étais (et lui aussi) complètement paumé dans mes sentiments et mes actes. La rupture vient tout de même et c’est aussi en le disant dans mon blog que je casse un peu le processus d’aliénation qui était en cours. Plus de retour de flamme, plus de coucherie. Enfin… la suite prouvera que ce n’était pas le dernier épisode.

Je reçois pour la première fois dans mon nouvel appartement, et c’est un moment important pour moi. Un moment où je reprends vraiment les rênes et où je me sens à la fois seul, célibataire et fort. Je repense aussi beaucoup à mes anciens appartements, à mon parcours dans Paris, et dans le 11ème, au fait que je suis tout proche d’où mon père est né et a vécu.

Pour répondre à Xavier Héraud sur le phénomène « fuck buddy », je poste une contribution dont je suis assez content.

Expo L’exposition Miró de Pompidou est un bonheur, je suis fan de ce que je vois, mais aussi de la manière dont les oeuvres ont été sélectionnées et mises en valeur.

Ciné Pour continuer sur l’Espagne, la Mauvaise Education (la mala educación) d’Almodóvar me marque dans la même période pour sa mise en scène flamboyante, et cette intrigue si dérangeante et queer.

Chose importante pour moi, après avoir lu plusieurs témoignages de jeunes gays quant à leur coming-out, je décide de raconter le mien. En deux posts donc je témoigne de ce qu’il m’est arrivé quelques années auparavant, et j’aime bien ces deux textes.

Bouquin Je relis Avicenne ou la route d’Ispahan de Gilles Sinoué qui est un de mes bouquins fétiches.

Ciné Je suis agréablement surpris par Troie qui ne me donne pas envie de vomir, au contraire. J’aime le parti pris et la manière dont l’adaptation s’est arrangée du mythe pour l’hollywoodiser. J’ai aussi vu avec beaucoup de délectation le second volet de Kill Bill qui termine un diptyque redoutable tant dans le fond que dans la forme.

Ciné Beaucoup de choses différentes me plaisent au cinéma, notamment Le jour d’après que je trouve particulièrement efficace et correctement ficelé pour un blockbuster de cette envergure. Mais il y a aussi la Grande Séduction dont le charme est indéniable.

Une excellente soirée aux Crazyvores vient terminer ce mois, et comme tous les ans, la fin mai est marquée par mon anniversaire et le franchissement de la barre des 28 ans !

Juin 2004 :

Mon anniversaire est fêté avec quelques potes, et j’en suis vraiment content. Je commence à vraiment sentir les effets de la rupture, et je suis un peu fébrile, donc je fais un peu tout avec parcimonie.

Bouquin Je lis Chronique d’Eté de Patrick Gale, et c’est un choc. Ce bouquin fait dorénavant parti du panthéon des romans que je révère.

Je passe un extraordinaire week-end à Berlin avec mon meilleur ami Diego. C’est un peu pour mon anniversaire, et aussi pour nous deux une occasion de passer du temps ensemble. Ces quatre jours sont fantastiques à tous égards.

Expo Je repars extrêmement marqué par le musée Juif, autant le contenu que le contenant.

Mon père et les lesbiennes, ce post me fait toujours autant rire tant est prégnant le souvenir de l’innocence de mon père à ce sujet… ;-)

Un jour de déprime, je vais même jusqu’à poster un poème de jeunesse, je n’arrive toujours pas à croire que j’ai osé faire ça. Mais bon maintenant que c’est en ligne, plus la peine de le cacher…

J’évoque mes amis hétéros, ce n’est pas anodin car c’est tout un pan de mon univers, qui me donne un véritable équilibre dans la vie. Je parle aussi de mon inquiétude et ma vigilance envers l’internet pour ce que cela peut naturellement vampiriser de temps et d’énergie. En effet, on peut passer tout son temps à rencontrer à la chaîne des gens du web. Donc je reste bien connecté à mes amis « originels ».

Un post me vaut beaucoup de commentaires et de remarques, et il est tout à fait véridique, et drôle apparemment ! :mrgreen: C’est une histoire de culotte absente…

Expo L’exposition Moi ! du musée du Luxembourg qui me fait découvrir des autoportraits du 20ème siècle est une sacrée réussite. En plus, un soir de Fête de la Musique, c’est impeccable, il n’y avait personne !

Ciné Shrek 2 est génial ! Drôle, attendrissant et bien écrit, un vrai petit chef-d’oeuvre virtuel. Le Rôle de sa vie vient confirmer toute l’admiration que je porte à Agnès Jaoui et à Karine Viard, qui portent ce film avec un talent hallucinant. Le film Memories of Murder m’a aussi bien plu et intrigué. Ce n’est pas un film classique, ni dans sa narration, ni son intrigue, pas vraiment asiatique non plus dans la forme. Une oeuvre donc singulière et vraiment attachante.

Je profite de parler d’une maison d’édition que j’aime beaucoup, l’Association, pour évoquer celui qui allait devenir « Deubeuliou », et qui m’avait écrit une lettre qui avait bouleversé mon petit coeur de midinette.

Une gay pride en duo avec Diego, et donc la marquante soirée chez Séb se passe très très bien.

Je subis un assaut monumental quand je lis avec tristesse et émotions diverses un forum de M. où il raconte dans le menu un plan cul avec un mec. Je ploie mais résiste, car c’est dans ma nature.

Juillet 2004

Je rencontre la Fille Aux gants, et cela me fait énormément plaisir. Malheureusement, nous ne nous sommes pas plus rapprochés, et je le regrette.

Bouquin Le guide des jeunes homos est publié par deux blogueurs-journalistes que je rencontre brièvement lors d’une dédicace. L’ouvrage est remarquable, je suis vraiment épaté et ravi qu’un tel guide existe aujourd’hui en France.

Bouquin Paul Auster a pondu un nouvel opus : La Nuit de l’oracle, je suis fan, je le reste manifestement après cette lecture.

Je me fais interviewé sur « ma vie sur le web », j’en profite pour réaliser un travelling vertigineux sur mon parcours internet.

J’évoque MaTante, elle compte beaucoup pour moi, et j’aime de plus en plus cette fonction du blog qui me permet de fixer dans l’écrit certains éléments de mon histoire personnelle et familiale.

Bouquin Je lis Le pire est avenir de la blogueuse Maïa Mazaurette, et je suis surpris : j’accroche grave. Je trouve, et donc je l’écris, que c’est un excellent roman dont le style et l’histoire m’ont carrément emballé.

Des cafards ont emménagé dans mon appartement, cela inclut aussi les verres de vin de mes invités…

Diego et moi repartons ensemble pour un week-end à l’étranger, cette fois notre destination est Stockholm. Nous nous amusons encore beaucoup tous les deux dans une ville que nous parcourons à pied… et en bars gays. ;-)

Bouquin Je lis le Langage perdu des grues de David Leavitt, et j’aime beaucoup ce roman. Il dissèque avec beaucoup de talent les moeurs d’une famille bobo new-yorkaise, et raconte comment un fils et un père assument tour à tour leur homosexualité… tout un programme !

Un post qui fait encore couler des kilobits… le portrait de Dorian Gay est là pour évoquer un type que je connaissais il y a quelques années et qui trichait déjà sur son âge. Il a certainement 7 ans de plus que moi, et voilà que je le trouve sur Rezog à… 27 ans !

Août 2004

Je me débats dans mes annulations de vacances au dernier moment, mais je crois que je l’ai un peu cherché, et que je n’étais pas trop prêt à être en vacances en même temps que M. Rien que de l’imaginer en Bretagne en vacances, cela me peinait.

Ciné Just a kiss est une très belle histoire d’amour à la Ken Loach, c’est-à-dire avec une composante sociale forte ! Là c’est un couple mixte qui doit affronter l’opprobre des familles tradis… sujet chaud ! Le film me plait surtout pour le second rôle de la soeur du garçon pakistanais. Dans ce petit bout de fille et ce rôle en second plan, Loach instille une force de révolte et d’amour des siens qui m’a vraiment plu.

Ah une fois n’est pas coutume, un autre post que j’aime bien. Des histoires de trains et d’onanisme… ;-)

Autre symbole de mon émancipation et indépendance par rapport à M., je retrouve mon piercing au téton… important (si si).

Un souvenir véhiculé par une odeur me donne l’opportunité de parler de mon amie Marie-Aude, la plus ancienne et chère de mes copines, ainsi que de ma grand-mère.

Bouquin Je découvre grâce à Diego, JT LeRoy avec le livre Sarah. Un bouquin qui remue les tripes et qui peut hérisser le poil, mais un roman avec un peps et une énergie queer redoutable.

Ciné Marina Foïs me fait mourir de rire dans J’me sens pas belle, et Boisselier est vraiment baisable. Une bonne surprise !

Lors d’une soirée chez Séb, je rencontre Sylvia et lors d’une discussion, nous avons une vraie connexion. Nous parlons notamment des statuts de popularité de l’adolescence et de la manière dont on évolue à ce propos.

Je découvre avec des potes le Paris-Texas, mon bar à pute colombien préféré, et je kiffe grave. :mrgreen:

Bouquin Je lis aussi Toutes les familles sont psychotiques de Douglas Coupland, et je jubile en même temps que l’auteur, qui fait vivre des aventures aigre-douces hallucinantes à cette famille déjà bien assez déstructurée.

J’écris un post un peu plus « sérieux » parce que cette histoire de « temps de cerveau disponible » de TF1 n’a pas fait assez de bruit à mon goût, surtout en relation avec un article de Têtu sur le « virage gay » de TF1. Je suis assez content de ce que j’ai pondu. Dans le même genre, mais plus sur une expérience vécu, j’évoque le don de sang pour les homos qui est toujours autant refusé.

Je me souviens d’une anecdote (une de plus) marrante, le jour où l’on me prenait pour une coiffeuse, du à un pote un peu jaloux…

Ciné Le film typiquement série B qui m’a bien botté : Les chroniques de Riddick. C’est sans prétention, joliment filmé et pas trop mal mal-joué par Vin Diesel.

Septembre 2004 :

Bouquin Je lis En direct du Golgotha, de Gore Vidal, qui me fait mourir de rire, me surprend par sa sagacité, son sens de l’irrévérence et son anti-cléricalisme acharné.

Pour la première fois, j’écris un post complètement fabulé, simplement pour manipuler, pour voir, pour expérimenter, pour faire n’importe quoi, pour M. surtout. Il m’enguirlande sur mon blog en tant que TrashTV, alors je m’invente un épisode de plan glauque à Nation, et je laisse agir… En effet, beaucoup ont réagi, je n’ai jamais pris la peine de nier, et je pense que tellement peu de gens liront cela, que ça ne risque pas de changer. J’ai fini par dire la vérité à M.

Madonna à Bercy avec Diego, un grand moment assurément !

Bouquin Je lis Dorian de Will Self, j’adore la transposition qu’il fait du roman de Wilde, en le situant dans les années 80-90, et étroitement lié à l’épidémie de Sida. Un putain de bon roman !

je m’interroge sur le rapport des hétéros et de la « gorge profonde », encore une conversation avec mes collègues désopilante.

Interviewé par Zurban, je mets en ligne l’article et en profite pour donner mon avis sur les communautés de blog.

Le divorce de mes parents est bien tangible lorsque la maison est vendue, et je m’inquiète de la dérive de mon père.

Octobre 2004 :

Ciné Comme une image me ravit tant pour ses comédiens (et Marilou Berry en tête) que pour l’habituelle maîtrise du scénario, de la mise en scène et des situations mises en images des Jaoui-Bacri.

Ca bouge chez mes amis, Virginie a sa thèse de pharmacie, Diego a pris possession de son nouvel appartement à Bruxelles.

Je pars en vacances seul à Mykonos pour une semaine, histoire de rattraper mes vacances manquées de l’été dernier. J’y pars le coeur en berne, mais plutôt content de me retrouver seul avec moi-même, enfin d’abord passé l’épisode de l’avion aux vieux. Je kiffe cette solitude face à la mer, aux paysages grecs, à mon dernier retour de flamme avec M. qui vient de prendre fin. Mais le séjour est finalement exactement ce qu’il me fallait, en rencontres, en écriture et en amourettes.

Je fais une rencontre de laverie comme on en fait souvent, mais celle-ci ne me laisse vraiment pas indifférent.

L’article de Têtu sur les blogs me donne l’occasion de revenir sur ma segmentation personnelle des blogs tenus par des homos.

Ciné Carnets de Voyage et Eternal sunshine of the spotless mind me plaisent énormément. Je vais voir les deux à la suite, et j’en sors tellement plein d’affect que je rentre à pied pour digérer tout cela.

Une excellente soirée pour l’anniversaire d’Oli, suivie par une gigateuf aux Follivores avec plein de potes. Waaaaaa !

La naissance de mon petit-cousin Tristan me donne l’opportunité de parler un peu plus de mes cousines, et de notre rapport familial un peu spécial.

Novembre 2004 :

Je barbaracartlandise à peine ma première fois avec un mec, et la donne en pâture. Je suis assez content de ce texte que j’ai écrit en une demi-heure, comme quoi ! Et cela fait des émules, j’en suis ravi !

J’affirme et j’assume le charme du teubé ce qui, à ma grande surprise, en choque pas mal. Mais dans le même temps, je m’esbaudis de ma découverte du gel à capotes pour lubrifier ma tondeuse à cheveux. ;-)

Encore une soirée réussie au Bataclan, je suis aux anges. Je me sens super bien.

Finalement, mon père habite encore chez ma mère dans sa nouvelle maison. Mes parents sont oufs, mais je suis rassuré.

Expo Je visite l’exposition Sons et Lumières à Beaubourg et je kiffe grave. L’expo explore l’abstraction dans ce mélange des sens que j’aime tant, on se pose la question du son des couleurs ou de la couleur des sons, avec une rétrospective intelligente et argumentée à travers les inventions / oeuvres du 20e siècle.

Bouquin Je lis le Pouvoir du chien et je suis captivé par cette histoire et sa morale tendancieuse.

Le déménagement de mes parents me renvoie à ce souvenir du figuier qui ornait le devant de la maison, ce même figuier dans lequel l’histoire familiale prend ses racines.

Je passe une semaine au Japon pour le taf. Un décoiffage en règle avec ce choc des civilisations. Je me sens très bien dans cette ville, j’y fais de bonnes rencontres, découvertes, et d’autres plus singulières

Bouquin Gore Vidal me fait de nouveau halluciner avec un bouquin encore plus barge et décalé : Myra Breckinridge et Myron. Un roman aussi incroyable que jouissif !

Ciné Je vois Tarnation seul au ciné. C’est un choc fabuleux, je sors de là complètement fasciné par ce mec et son histoire. D’ailleurs je le classe à la fois dans la catégorie Ciné et Matooyage.

Ciné The Incredibles est un vrai petit bijou de film en images de synthèse, mais pas tant pour la technique que pour le scénario, et ce fantastique personnage d’Edna Mode.

Cette fois, c’est clair et net, j’en ai marre d’être célibataire. :-)

Décembre 2004 :

J’ai un « blind dinner » avec un blogueur. S’ensuit un quiproquo des plus comiques qui me fait partir avec un autre mec qui avait aussi un « blind date » au même endroit, au même moment. ;-)

Jeff devient Docteur ès Sciences, je suis drôlement content d’assister à sa soutenance. Mais je suis encore plus content de participer à la Nawak Party pour célébrer cela !

Bouquin Dans le genre « roman réaliste » un peu noir et vitriolé comme les auteurs américains font avec un certain talent, j’ai beaucoup aimé Le temps de la colère de Tawni O’Dell.

Samedi 11, je rencontre un mec avec qui je correspond depuis peu, et j’ai tout de suite envie de succomber. C’est opportunément réciproque, et X. entre dans ma vie. C’est l’hiver, mais c’est tout chaud en moi, et ça fait du bien. Je me love en lui, lui en moi, et ces instants sont figés dans des textes que je n’ai bien évidemment pas publié.

Expo L’expo Turner-Whistler-Monet au Grand Palais est une bonne surprise pour moi, puisque je ne suis pas spécialement fan à la base. Je découvre ces trois peintres et cette mise en perspective de leurs oeuvres avec beaucoup de plaisir.

La lecture de certains blogs, ou de commentaires, me poussent à exprimer de nouveau mon opinion sur « l’image des homos » et surtout cette satanée bonne image qu’on doit endosser pour rentrer dans le droit chemin même en tant que tapette.

Un ex m’écrit qu’il lit mon blog, je raconte alors notre rencontre assez originale puisqu’il était un ami d’enfance de ma cousine.

Je fais, et continue, un rêve zarbe, et hop, je partage donc cela sur mon blog. Même pas honte… ;-)

Noël 2004 avec son lot de sitcoms familiales…

Les nouveaux sièges de la RATP me font m’interroger sur des métiers où l’on doit gagner sa vie en ruinant celle des autres, voire en organisant leur extermination ou bien en réfléchissant sur la meilleure manière dont ils peuvent s’envoyer en l’air, ou encore se défoncer.

Ciné Maria, pleine de grâce me touche car le film évoque le trafic de drogue en Colombie, et le phénomène des « mules » (les gens qui avalent des capsules de drogue pour la transporter). Mais plutôt que d’en faire un narcofilm d’action classique, on suit l’histoire d’une jeune fille qui accepte ce job pour s’en sortir.

Et c’est tout.

Waaaaaaaaaaa ! Comment c’est long. C’est drôle, car du coup, personne ne va lire tout cela. Mais bon, ce n’est pas comme si je tenais un blog uniquement pour satisfaire d’éventuels lecteurs… ;-)

Et pourtant, se glissent ça et là quelques révélations, hé hé hé.

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