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Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

Moi ! Autoportraits du XXe siècle

Cette exposition au musée du Luxembourg est une réussite qui réside dans la richesse de la diversité des toiles présentée, et aussi dans ce parti pris de regrouper des autoportraits par typologie et non pas de manière chronologique. Ainsi, les six salles regroupent 150 portraits de tous les genres foisonnants de la peinture contemporaine du siècle passé (on a du mal à s’y faire, mais le XXe c’est bien le siècle dernier).

L’expo est assez déroutante dans ce choix fort de faire des rapprochements qui peuvent parfois paraître assez difficiles à comprendre du fait des sensibles différences de style et d’expression. Mais l’effet esthétique est incroyable et génial. En effet, tous ces visages qui nous regardent, et qui SE regardent, sont les artistes qui se sont peinturlurés de mille manières : fauve, surréaliste, abstrait, photographique, collage, huile etc.

Les 6 salles sont composées selon les thématiques suivantes :
(chopé sur le site du musée)

Ressemblance & dissemblance
Où sont rapprochées des oeuvres qui n’ont rien de commun et qui mettent en évidence les enjeux et les contradictions qu’implique la représentation de soi.

Masque et expression
Où l’on constate que les expressions de la physionomie cachent parfois plus qu’elles ne révèlent et que les masques peuvent révéler plus qu’ils ne dissimulent.

Histoire & métamorphose
Où l’on comprend qu’être anachronique est un moyen d’être contemporain et que pour se révéler, il peut être nécessaire de se métamorphoser.

Miroir & photographie
Où l’on se rend compte que l’image de soi est toujours celle d’un autre.

Atelier & regard
Où l’on est conduit à se demander quelle intimité l’artiste invite à partager et à se poser la question : qui regarde qui ?

Corps & vanité
Où l’on s’aperçoit que l’apparition du corps, de sa sexualité, ne modifie pas l’enjeu essentiel de la représentation de soi : tenir tête à la mort.

Tous ces gens ne font que se poser la même question « qui suis-je ? » et les modalités de réponse sont absolument irrésistibles : drôles, tragiques, énigmatiques, sombres ou lumineuses ! Du coup, l’exposition n’est pas statique, on a envie de tourner et virer, de revenir à la salle précédente. Ce n’est pas une de ces expositions où l’on doit suivre un cheminement et lire des tonnes d’explications, là il faut simplement se laisser aller, et voir l’autre, enfin voir soi en l’autre, ou l’autre en soi. Mouarf.

Moi ! Autoportraits du XXe siècle

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