Récemment, j’ai lu le post d’un blog tenu par un piti jeune de gayattitude qui m’a beaucoup touché. Touché à la fois par sa candeur mais aussi par la vigueur de son écriture.
Il évoquait les prémices de coming-out auprès de ses parents, et surtout l’émouvante et habile manière dont son frangin essaie de l’aider dans son entreprise. Apparemment, ses parents ne sont pas des monstres, et je subodore que cela se passera bien pour lui, même si j’ai cru bon de le prévenir que l’on ne le prend pas mieux parce qu’on a rien contre « chez les autres ». Je me souviens moi aussi de l’attitude troublante de mes parents, pourtant de gauche et supra ouverts. Et puis, j’ai tout de même le frère aîné de ma mère qui aurait du essayer les plâtres. Mais encore une fois, ce qu’on accepte par grandeur d’âme chez autrui, n’est pas toujours aussi facile à reproduire chez soi avec le même flegme et la même conscience politique.
Bien sûr, en ce qui concerne mes parents, c’est plus l’effet d’un choc bien naturel qui s’est suivi par une totale acceptation voire adhésion (ma mère a compris les avantages d’un fils pédé), mais à l’époque j’avais été fortement peiné et surpris de leurs réactions. Evidemment le sentiment de culpabilité vient plus tard, et avec cela l’humilité qui conduit à la tolérance, mais instinctivement ils ne peuvent pas s’empêcher de nous vilipender pour l’orientation sexuelle qu’ils pensent que nous avons sciemment choisi, alors que nous ne faisons « qu’être » nous-mêmes.
Tout cela a eu lieu en 1997, j’avais donc 20 ans, et cela faisait déjà 3 ans que je vivais ouvertement mon homosexualité tant à la maison (mon père voulait que je l’emmène au Queen, il trouvait ça trop hype), qu’en famille (tous savaient par mes cousins et cousines ou directement par moi) ou lors de mes études. Pour ce dernier cas, j’ai d’ailleurs défrayer la chronique à l’IUT en leur faisant vivre toutes mes crises de mutation les plus délirantes. J’avais effrayé le directeur qui avait refusé de me faire participer à l’accord d’échange avec l’Angleterre qui devait avoir lieu pour la fin de mes études. Il ne me sentait pas assez sérieux avec mes cheveux décolorés et mon attitude dégingandé (de pédale, il ne pouvait pas trop le dire…). Malgré le fait que j’étais cinquième de promo et premier en anglais (ce n’était qu’un IUT en Génie Electrique lol), il m’avait affirmé qu’il ne me voyait pas là-bas car j’étais trop excentrique. Mais nous devions passer des entretiens avec les gens de l’Université de Northumbria (NewCastle upon Tyne, près de l’Ecosse). Je m’étais malgré tout inscrit à la session de recrutement, et mon directeur m’avait prévenu qu’il mettrait son veto à ma candidature.
Le jour de l’entretien, j’arrive à 8h pour les cours à l’IUT. Les anglais devaient débarquer à 10h et le directeur devait nous brieffer pour l’entretien. Je savais que je devais trouver un moyen de faire pression sur lui, alors j’ai pris le plus gonflé de tous. J’ai d’abord traversé toute la FAC devant des regards ébahis, et suis arrivé dans la salle vêtu d’un Kilt écossais tout ce qu’il y a de plus authentique. Silence de consternation dans la salle, et moi qui m’explique en disant que cela me paraissait le meilleur moyen pour convaincre les gens de NewCastle de mon respect de leurs traditions et de mon engagement dans l’excellence. Et puis mon directeur s’est approché et m’a dit : « Bon c’est ok Monsieur B., vous avez gagné, si vous revenez dans un quart d’heure habillé normalement, vous avez le go pour partir. »
Et il y a une photo dispo de cet exploit? :-)
J’ai aussi craqué sur ce post de Nik…il écrit bien le bougre !
Pour le kilt, j’en ai un aussi, il n’y a rien de plus confortable, sauf que la dernière fois que je l’ai porté c’était à grenoble et ca a mal fini pour les deux connards qui m’ont traité de sale tantouze :)
Tantouze d’accord, mais sale, là, non !
Mais lol :shock: Moi j’dis le Garoo c rien kun raporteur, stou :langue:
Moi aussi, je veux voir un Matoonet en jupette ! Ton dierlo a dù en claquer une durite :petard:
Miam un matoo en kilt :langue: en plus suis sur k’il avait rien en dessous :mrgreen:
Sinon, je t’envie matoo pour ton coming out, tout le monde n’a pas la chance d’avoir des parents homophobe comme moi :help:
Hein ?
j adore!!!! j adore , et j adore quand est ce que je te rencontre Matoo?? ( arf le fantasme du kilt):salut::lol:;-):-):gene::love:
Une anecdote de kilt culottée, fallait le faire…
Tu me surprendras toujours ;) Moi qui t’imagine en garçon sage :langue:
Les liens ne marchent plus…
Pour les liens, en fait le pitijeune en question est un peu trop jeune pour être sur gayatt, et il s’est fair grillé par un des webmasters !! Du coup, il va avoir son propre blog bientôt, j’updaterais alors les liens.
Ah mais c’est vrai que tu voulais être secrétaire Jonathan !!!!! :mrgreen:
« un peu trop jeune pour être sur gayatt »
Ben merde alors …j’avais cru un instant exactement le contraire, il écrivait trop bien et avait l’air trop mature…:shock::shock:
:boulet: jaime pa les dp
Le problème, c’est surement de s’affirmer quand :
– on a toujours des remords à être ce que l’on est
– on ne rentre pas dans le moule de la pédale excentrique.
Bonjour,
je suis journaliste et je cherche des personnes qui n’ont jamais osé dire a quelqu’un (leurs proches) qu’ils sont homosexuels.
Merci de me contacter pour que je puisse vous donner plus d’informations
ou si cela ne vous concerne pas, merci de bien vouloir faire suivre ce message aux personnes interessés par cette recherche.
Vous pouvez me contacter au bureau au 01 53 98 78 39 ou si cela ne répond pas, au 01 53 98 70 50 et demandez Daphné.
Sinon sur mon mail:
daphnetf1@hotmail.fr
Merci d’avance
Daphné