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Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

La Grande séduction

Sainte-Marie-La-Mauderne, tout un programme ! Il s’agit d’un petit village de 125 personnes perdu sur une côté sauvage du Québec et accessible uniquement par bateau. Tout commence par un récit conté par Germain qui a vécu toute sa vie là-bas. Il explique avec beaucoup de tendresse et de passion que le village vivait lorsque les hommes travaillaient de la pêche, ce qui n’est plus le cas vu une conjoncture défavorable. Aujourd’hui c’est la dèche, et tout le village ne subsiste que des allocations gouvernementales. Une usine cependant étudie une installation au village, mais à la condition qu’un médecin soit implanté de manière permanente. Après qu’un contrôle policier malheureux oblige un docteur de Montréal à s’enterrer un mois au village, les habitants vont devoir déployer des trésors d’imagination et de roublardise pour convaincre le médecin de rester.

Le scénario est d’une simplicité affligeante mais ce n’est vraiment pas l’intérêt premier de cette comédie. C’est uniquement un prétexte à une fable sympathique et émouvante, avec quelques bonnes petites valeurs humanistes et chaleureuses. Un bon petit film qui tient son défi de nous montrer que « quand on veut, on peut ».

Les habitants menés par Germain vont tenter de séduire le docteur par tous les moyens. D’abord ils vont l’espionner pour savoir ce qu’il pense et tenter de l’amadouer plus facilement. Ainsi pendues à ses conversations, deux femmes du village le mettent sur écoute, et c’est à chaque fois une démonstration énergique de tous les diables pour satisfaire le montréalais, qui est plutôt du genre grande ville moderne. Et puis les habitants sont des péquenots dont on se moque aisément tout le long du film mais avec beaucoup de sympathie. Il faut les voir tenter de faire croire que le Cricket est leur sport favori (et démonstration à l’appui avec les villageois équipés pour un vrai match), ou bien de coller un poisson gigantesque (surgelé) au bout de la ligne de pêche du docteur pour le mettre de bonne humeur (et Germain d’expliquer que les gros poissons comme ça qui nage profond, sont parfois gelé tellement ils nagent bas !). Bien sûr, le tout servi avec un accent délicieusement drolatique pour nous les maudits français.

Ce n’est pas le film de l’année, mais une comédie qui se laisse voir avec beaucoup de plaisir et de légèreté, avec des personnages attachants et des rebondissements très cocasses.

La Grande séduction

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