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Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

Capitaine Sky et le monde de demain

J’avais beaucoup aimé les « confessions d’un automate mangeur d’opium » pour ce côté « rétro-anticipation » (le néologisme est de moi, pardon !) c’est-à-dire les oeuvres qui font de la science-fiction tout en évoquant le passé. Elles figurent, comme Jules Verne l’avait fait en son temps (mais lui en véritable anticipation), des univers passés, dont on a donc une connaissance historique parfaite, qui sont mélangés à des inventions ou des projections futuristes qui auraient été possibles avec beaucoup d’imagination. Ainsi dans le roman que je citais, on est dans le Paris de 1900 qui regorge d’automates plus perfectionnés que nos robots d’aujourd’hui, et dont le ciel fourmille de machines volantes qui carbure à un « éther » mystérieux. Au cinéma, « La ligue des gentlemen extraordinaires » jouaient aussi un peu sur ce registre avec un ton et des personnages résolument passés, mais dans un environnement futuriste tel qu’on aurait pu le figurer une cinquantaine d’années avant.

Donc Captain Sky est un pur produit esthétique du cinéma des années 30/40 américain. Il en a tout le charme avec des tenues et des équipements d’époque, un charme aussi désuet dans la musique ou la pellicule faussement vieillie et abîmée. Néanmoins, on est dans un monde bouleversé par la guerre et qui laisse toute la place à des génies fous dangereux aux noms à la consonance teutonne. Le côté « anticipé » vient des méchants qui contrôlent des hordes de robots mécanisés volants et équipés de terribles lasers, mais aussi d’une étrange ennemie aux pouvoirs fascinants. Les gentils ne sont pas en reste puisque le Capitaine Sky ainsi que la RAF ont des zingues incroyables, des engins autant virevoltant qu’amphibies, des porte-avions gigantesques qui flottent dans les airs grâce à des hélices etc. Je dis bien la « RAF » parce que, et c’est un des trucs qui ont du m’échapper (je n’avais pas les sous-titres), l’histoire se passe à New York mais à la fin on voit les drapeaux anglais sur les engins volants…

Le scénario est affligeant, mais ce n’est pas trop l’intérêt de ce film. C’est un film d’aventures et d’action. Une sorte d’Indiana Jones dans la RAF qui sauve le monde grâce à son intelligence et son courage. Le tout est saupoudré d’un subtil humour et flegme britannique. Le Capitaine c’est le beau Jude Law qui sied parfaitement à ce rôle. Son alter ego féminin est une journaliste curieuse et rebelle (et amoureuse évidemment) qui se retrouve mêlée à cette affaire. Gwyneth Paltrow donne donc la réplique à Jude Law. Ajoutez à cela une Angélina Jolie en gradée, borgne et légèrement SM.

Les membres d’une ancienne équipe de scientifiques disparaissent les uns après les autres (enlevés ou tués ?), et le dernier fait alors appel à Polly Perkins (Gwyneth Paltrow) pour l’aider. Cette dernière intervient trop tard, et une attaque des robots géants a commencé sur New York. Elle est sauvée in extremis par le Capitaine Sky, et ils se mettent à enquêter tous les deux sur le génie maléfique qui dirige ces robots, et sur son sombre dessein pour le monde.

L’esthétique noir et blanc neigeuse et saturée passe plutôt bien, même si cela fatigue de temps en temps. Cela donne un côté « guerre des mondes » qui rend assez crédible les années 40 en même temps que le volet de science-fiction. Il ne faut d’ailleurs pas minimiser la superbe réalisation des effets spéciaux. Bien sûr, l’intrigue est linéaire et prévisible, mais ce n’est pas comme si ils essayaient de prétendre à autre chose. On ne peut pas dire que c’est un film extraordinaire, mais c’est une distraction très honorable, et un bon moment de cinéma dans ce genre.

Capitaine Sky et le monde de demain

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