Voilà quinze jours que j’ai modifié ma manière de contribuer sur les réseaux sociaux. Bien sûr c’est lié à l’arrivée (de nouveau) de Trump à la Maison Blanche et l’implication d’à peu près toutes les plateformes dans son élection et la célébration de celle-ci. Et cela brosse large : d’Apple à Google, en passant par Meta (Facebook, Instagram, Whatsapp), Amazon, Spotify et Twitter. Donc c’est au-delà même des réseaux sociaux, et c’est globalement l’ensemble des outils numériques utiles à la vie (sur les Internets) de tout un chacun, et gratuits en apparence (mais on le sait « si c’est gratuit, c’est que c’est toi le produit »).
Ce n’est pas évident de quitter tout cela, et c’est à la fois pour des raisons pratiques, mais surtout parce que j’ai des habitudes très ancrées et que personne n’aime changer. Les réseaux sociaux sont des rites de fréquentation du quotidien, et me concernant une véritable assuétude pas toujours positive et rarement féconde, mais c’est aussi une source d’information, d’échanges conviviaux et de divertissements (et de bites) non négligeable.
J’ai peu à peu beaucoup limité mes interactions à des publications de photos, d’abord sur Instagram, puis dupliquées partout où je suis inscrit, et des liens vers des articles du blog, en plus de maigres échanges avec des pairs. La polarisation extrême des expressions et des opinions m’a fait me fermer peu à peu à tout débat en ligne, et je ne le vis pas plus mal depuis. Comme tout le monde, je me replie derrière les lignes de mon camp, et je vois les mêmes travers des deux côtés, mais je trouve ceux d’ici un peu plus acceptables évidemment.

Donc depuis deux semaines, je ne publie plus sur Twitter, Facebook ou Instagram, mais je suis toujours inscrit, et je m’y connecte assez peu car j’ai simplement supprimé les applications mobiles pour Twitter et Facebook (j’ai conservé Instagram). Donc je garde des accès par navigateur old school ce qui limite naturellement et pratiquement mes occasions de me rendre dessus.
Facebook est tellement impraticable et inutile que cela ne me peine vraiment pas. Mais c’est un lieu où des membres de ma famille prenaient des nouvelles, il y a aussi le groupe de Clohars-Carnoët qui était assez pratique pour avoir des news de la maison, mais bon on peut imaginer à quoi ressemble ce genre de forum (full boomer imprécheune)… Et les liens vers mes articles de blog étaient de moins en moins montrés à mes contacts. Je garde le compte, mais je vais vraiment le faire mourir d’inanition.
Pour Twitter, je pensais que ça serait plus difficile, mais non. Il y a tout de même en face deux réseaux de choix qui sont une très bonne substitution : Bluesky et Mastodon. Le premier est un succédané de Twitter (fondé par Jack Dorsey, le co-fondateur de Twitter) et a l’air d’avoir remporté une première bataille du micro-blogging post-X. Et c’est vrai qu’on y retrouve nos marques, avec quelques éléments encourageants en termes de modération des échanges, mais aussi de maîtrise de ses contenus. En revanche, c’est une plateforme qui devra monétiser des choses pour s’en sortir un de ces quatre, mais pour le moment ils continuent leur stratégie « don’t be evil« . Ils remportent aussi la mise car ils réduisent les barrières à l’entrée, et ont une stratégie de conquête de nouveaux utilisateurs, donc rien de très nouveau dans le monde du marketing digital… J’y retrouve en tout cas absolument l’ensemble de ma communauté Twitter (et anciennement diariste), même si quelques irréductibles ne changent pas de bauge, ce qui est drôlement triste (pour moi).
Concernant Mastodon, c’est vraiment à l’image de ce blog sous WordPress. Mastodon est un système de micro-blogging ouvert et mutualisé. Donc il faut que quelqu’un ouvre un serveur Mastodon et le maintienne, exactement comme je maintiens mon propre blog ici. Mais ensuite, on est complètement libre et sans aucune contrainte marketing. Néanmoins inutile de dire que la barrière à l’entrée est assez importante car ce n’est pas une seule plateforme mais des milliers dans le monde entier, et que c’est encore un truc de geek un peu fou furieux. Moi je trouve ça plutôt simple et intuitif, mais bon je suis tellement dans la cible. Hu hu hu.
J’ai trouvé par hasard un serveur tenu par un chouette pédé de Seattle et c’est l’url qui m’a tapé dans l’œil : super-gay.co1 !! Eh bien aujourd’hui sur cette instance, il y a 68 personnes inscrites. C’est un peu comme si on était 68 auteurs sur un même blog, avec la même url en début d’adresse de blog. Mais à partir de notre instance, on peut suivre n’importe qui sur n’importe quelle instance. Il suffit de connaître son identifiant et son serveur, donc pour moi par exemple : « @matoo@super-gay.co« , un peu comme une adresse email en réalité. Je donne deux euros par mois à l’admin pour filer un coup de main sur les coûts d’hébergement, mais la plupart d’entre eux assument seuls ces charges.
Donc c’est plus compliqué qu’une seule plateforme uniforme, sur laquelle on peut chercher des gens. En revanche, si on pratique comme d’habitude de proche en proche, en allant piocher dans les conversations et les listes de « suivis/suiveurs » de ses potes, ça marche très bien. Et là, j’ai nourri une communauté qui se recoupe avec les autres, mais qui est également assez différente. On est sur beaucoup plus de nerds des Internets libres et open-source, mais aussi des altermondialistes, des queers à la pointe de la queeritude, des pirates de toutes les obédiences, et de militants de tout poil (et aux cheveux bleu et rose). Inutile de préciser que je m’y sens comme un poisson dans l’eau. Je retrouve un peu l’ambiance des débuts du net, avec énormément de contacts dans le monde entier. Je trouve ça très cool de convoler avec des pédés anglais, américains ou globalement anglophones, et de se lier comme cela numériquement comme j’avais pu le faire avec Yahoo! à la fin des années 902.
Mais bon je comprends ceux qui trouvent ça trop relou et compliqué. Et j’aime cette barrière à l’entrée aussi élitiste soit-elle. En revanche, ça ne donne pas spécialement à ces plateformes le vent en poupe, alors que c’est un outil fantastique et complètement détaché de toute monétisation. ¯\_(ツ)_/¯
Donc depuis quinze jours, c’est photos et liens vers le blog depuis ces deux plateformes de micro-blogging. Bah ça va. J’ai survécu. Hu huhu. Et je dois constater que les statistiques du blog sont absolument exactement les mêmes, ce qui m’épate, mais c’est vraiment ça.
Whatsapp ne sera pas trop compliqué à remplacer par Signal sans doute. Je dois encore faire ma mue pour me détacher de Google, et comme ce sont des outils je peux là encore en geekant trouver des solutions acceptables3. Je crois que le plus difficile ce sera de ne plus consommer Instagram, car c’est une source de contenus qui me plaît et divertit beaucoup (Youtube aussi mais c’est un usage très très ponctuel pour moi).
En revanche, j’aime beaucoup voir les fameux « créateurs de contenus » justifier leur présence ici ou là avec la notion de « résistance de l’intérieur ». D’ailleurs ce n’est pas une notion complètement viciée, mais c’est juste que ce n’est pas du tout le sujet. Le truc c’est que les plateformes ont rendu captifs les créateurs de contenus qui en dépendent pour se faire voir et connaître du plus grand nombre, et réussir à gagner sa vie directement (pub) ou indirectement (vente de trucs). Et d’ailleurs moi aussi je suis, à ma manière, un de ces créateurs de contenus, puisque je vous dis que je poste des liens vers ici. En revanche, je n’en dépends pas financièrement, et je pense même qu’offrir ces contenus médiocres doit me coûter de l’argent à moi (les coûts permettant de maintenir ce blog en vie), c’est ce qui me permet d’avoir l’impudence de vous écrire ainsi en conservant une certaine intégrité et probité devant les Dieux des Internets. Et mon seul moteur reste donc mon orgueil démesuré. Ah ça mon hubris, il est toujours là, et bien en forme le bougre. Hu hu hu.
Et donc je ne jette pas la pierre à ces créateurs de contenus qui dépendent de telle ou telle plateforme. Mais quand elles rejoignent explicitement l’extrême droite et les LGTBphobies, cela pose sans doute quelque dilemme à l’ensemble des militant·e·s que je suis depuis tant d’années. En réalité, aucun « gros » compte n’a quitté de plateforme majeure, en se tirant certes une balle dans le pied, mais en étant conforme à son Credo.
Clément Viktorovitch, dont j’adore les live Twitch en podcast avec son Café Rhétorique qui propose des heures et des heures de déblatérations passionnantes sur des sujets politiques, en a parlé récemment lors d’un épisode explicite Faut-il quitter Twitter ? Et il explique clairement que ce n’est pas un crève cœur pour lui car ce n’est pas du tout un réseau avec une forte traction le concernant et donc ça ne le dessert pas trop de s’en séparer, mais il garde tous les autres qui sont tout autant complices de Trump (mais c’est vrai que Twitter est particulièrement vénéneux). Il explique aussi qu’un Mélenchon qui a 3 millions de followers ne peut absolument pas s’en passer, même s’il tente de trouver une justification.
Ce qui m’épate quand j’écoute tous les commentaires à ce sujet, y compris de la part de Clément Viktorovitch, c’est encore autre chose. Aucun d’eux n’a de recul sur leur propre succès sur ces réseaux, et la manière dont ils nourrissent et entretiennent la croissance de ces béhémots à la morale douteuse. Or ces plateformes cherchent plus d’utilisateurs, et le plus de temps passé possible pour collecter un maximum de données et de recettes publicitaires. Ainsi les algorithmes ont été conçus pour organiser et favoriser cette polarisation des opinions et les « clashs » car c’est très efficient pour atteindre leurs objectifs. Si en chemin, on détruit la démocratie, ce n’est qu’un effet de bord.
Après je n’essaie pas non plus de grossir le trait, et c’est également le talent de certains de ces hâbleurs des Internets qui est aussi à leur crédit4. Mais je suis persuadé que c’est également ce qui nourrit la polarisation la plus diamétrale qui est promue aux premiers rangs de ces réseaux. Et je regrette qu’on ne trouve pas plus d’autocritique de cet acabit, même si c’est compliqué de se dire que sa réussite sur les réseaux populaires actuels est la preuve ipso facto de son échec (au moins moral).
Récemment, j’ai été étonné d’une critique acerbe et un rien jusqu’au-boutiste de Mathieu Burgalassi, dont j’ai déjà parlé ici, et dont j’aime énormément les contenus, toujours finement réfléchis, structurés, argumentés et d’une grande probité intellectuelle. Il a créé une vidéo vraiment très importante pour critiquer un très gros compte Instagram avec une grande popularité : L’Esprit Critique.
Ces derniers publient des contenus qui ont eu beaucoup de succès sur les réseaux, et sont promus comme des outils pour mieux comprendre les méthodes de manipulation des politiques. Mais en réalité, Mathieu Burgalassi démontre assez rapidement et implacablement qu’il s’agit d’une campagne marketing pour vendre des formations. Et c’est vrai que ça n’a jamais été dit aussi clairement, même s’il n’y a pas non plus vraiment tromperie sur la marchandise. Mais c’est indéniablement un stratagème de vente, et c’était bien de le mettre en exergue. En revanche, alors qu’on comprend tout ça dans les trente premières minutes de la vidéo, le vidéaste continue à taper sur l’émission, et encore et encore pendant trente minutes de plus.
Et le reproche principal qui est fait c’est que ce sont des gens non engagés, non militants et qui se permettent de critiquer à droite, comme à gauche, et quand c’est à gauche c’est clairement vicié. Alors ce n’est pas faux, et c’est important de noter ce côté « centriste » et se voulant impartial, peut-être dans une simple volonté commerciale. Mais ce n’est pas un crime non plus, et je ne crois pas qu’ils ne se soient jamais fait passer pour des militants justement. Donc je trouve juste que c’est un peu fort de café, un peu agressif et très très énervé de sa part d’être aussi remonté5.
Mais dans le même temps, le (très gros) compte Instagram wikihowmuseum (dont j’ai posté déjà des mèmes ici) qui a toujours été tellement génial et drôle tire à boulets rouges sur le même Esprit Critique. Et je comprends le truc, mais je trouve qu’ils tapent trop fort… Est-ce que je suis trop veule alors ? Bah peut-être bien, en tout cas cela m’interroge.



Et donc cela m’a aussi fait réaliser que je suis évidemment plus à l’aise avec ces contenus, aussi polarisés soient-ils, parce qu’ils sont de ma paroisse. Et malgré tout, je lis encore beaucoup d’injonctions très radicales de militants, mais qui ne sont pas créateurs de contenus per se.


Et donc dans la même paroisse, j’ai ces gens qui disent que rester sur Twitter c’est être collabo, mais je continue à suivre sur des plateformes tout aussi méphitiques des créateurs de contenus de la même obédience, qui sont obligés de rester pour continuer à exister.
Piouuuuu, c’est compliqué la vie. Je continue à suivre le conseil de Joan Cornellà que j’ai posté en tête de l’article.
- Quelle meilleure définition de votre serviteur ?
↩︎
- J’utilisais les « Yahoo! Profiles » qui étaient des sortes de pages de profil permettant de se connecter par affinités. ↩︎
- Même si les grandes plateformes se sont retrouvées à financer aussi considérablement l’open-source, et en cela rendant essentiel leur implication et leurs usages déguisés. ↩︎
- Et cela fonctionne à tous les niveaux et pour tout le monde. Les prolos et les cons ont leurs influenceurs et leurs médias aussi critiquables soit ils. Les gens plus intelligents, fins ou bobos ont aussi les leurs… ↩︎
- Même si moi aussi les mecs de ScPo qui vendent des formations pour accéder à ScPo, ça me fait un peu vomir dans ma bouche. ↩︎
Tout ça est vertigineux quand on y pense, les luttes d’influence, les chapelles, les outils…
Ceci dit, tu m’as donné envie de davantage me pencher sur Mastodon où je suis mais que je ne pratique pas beaucoup. Par paresse peut-être.
Oh te bile pas, Bluesky a remporté la mise, et il n’y a que moi pour aller voir ailleurs si j’y suis !!
Mais voui. Il faut pourtant que je mette à profit le temps gagné à ne plus utiliser Meta
Pfffffff ……. c’est du lourd ! Vindiou ! Je ne me sens pas concernée du tout ,du tout , du tout ! Je n’ai aucun compte nulle part , sur aucun site , aucune application ….. rien de rien !! J’ai internet sur mon tel que depuis 6 mois car mon ancien avait 13 ans ,passé de vie à trépas . Je suis bel et bien « visiteuse de blogs » à tout le moins ! Bref , pas guiquette !
Mais je comprends , je compatis , je plussoie
Ah ah, bon tu n’es donc pas vraiment dans la cible de l’article, mais c’est fou que tu ne sois que visiteuse de blog alors que c’est beaucoup plus facile de consommer des micro-trucs sur une plateforme.
Mon avis: Ce qui a tué le web, c’est le mobile qui t’incite à voire beaucoup d’informations mais très courtes. Par exemple lire ton très bon article sur un portable est très inconfortable.
Oui c’est un mouvement global vers du plus court et donc pêchu, mais je ne crois pas que ce soit un phénomène unique, et même avant le mobile avec navigateur on commençait à voir poindre les mêmes usages (naissance de Twitter en 2006…). En revanche l’affection est réelle, et on ne lit plus les sujets longs (moi-même je ne lirais jamais un post aussi long que celui-ci), on ne lit plus de livres ni de journaux papiers (je grossis le trait…) etc. Le zapping (depuis la notion même d’hyperliens) est peut-être la vraie affection d’ailleurs. Mais je détache cela de la polarisation des opinions et surtout du passage à l’expression de faits à celui d’opinions (et des journalistes aux éditorialistes).
Bah je me fais (aka je suis) vieux, j’ai comme toi viré toutes les applis RS du téléphone et prend du temps devant ma machine pour lire et découvrir des trucs assis au bureau (à l’ancienne), tout ça avant ou après le travail sur les projets photos …
C’est une dynmaique plus relaxe, plus proche de ce que j’ai connu de internet …
Moi aussi, et puis la presbytie aide pas.
hmmmffff ………
« C’est un peu comme si on était 68 auteurs sur un même blog, avec la même url en début d’adresse de blog » => en fait, si mes souvenirs de nos débuts bloguesques sont bons, c’est plutôt comme si « on était 68 auteurs sur la même plateforme de blog », si on veut imager :)
Non j’évoquais vraiment exprès cette granularité là, en pensant à un blog multi-auteur qui par définition est une micro-communauté, par rapport à une plateforme (à l’époque les U-Blog, 20six etc.) qui rassemble un plus grand nombre d’utilisateurs et une forme qui peut être différente. Cette dernière métaphore est plus proche de l’usage d’ActivityPub qui permet à des plateformes différentes d’échanger, comme le RSS a pu l’être pour les blogs et la notion de syndication au sens très large.
et pour Instagram, tu as PixelFed, soit le mastodon des photos, avec cela dit beaucoup moins de serveurs où s’inscrire (et très peu de monde encore)
Alors ça tu vois, c’est vraiment un truc qui m’étonne, car c’est pour moi un simple prisme sur Mastodon. C’est à dire que je m’abonne clairement à des comptes Pixelfed depuis Mastodon, et certaines personnes me suivent en retour. L’avantage que j’y vois c’est d’avoir une mise en forme de timeline équivalente à Instagram, et de consommer plus agréablement de l’image. Mais je ne comprends pas pourquoi ce n’est pas une simple visualisation d’une timeline. Après je comprends malgré tout vu que ça permet d’être dans une thématique de photos et pas de partage de mèmes ou de graphiques économiques, mais comme j’aime bien le mélange des genres, je garde pour le moment mes comptes bluesky et mastodon avec des publications photos qui correspondent à ce que je faisais sur Insta.
Et puis tu as les archi traîtres à la nation qui sont payés pour savoir ce qui se passe sur les RS. Ah merde. Est-ce que ça fait des nazis sur 35 heures hebdo mais pas le reste ?
Je trouve qu’à focaliser sur les plate-formes diaboliques ou pas, on donne encore un peu plus d’espace aux courants qu’on réprouve, qu’à regarder / juger ce que font les voisins et leur dire quoi faire on se donne bonne conscience à prix modique. Et qu’au fond, l’ED est déjà bien établie et qu’on soit ici ou ailleurs n’est qu’une résistance à avant-hier, quand on essayait de les empêcher de s’emparer de nos outils.
Plutôt que de décerner des brevets de sainteté et se faire valider à coup de « moi aussi » ou de « tu dois », que peut-on faire pour le monde dans lequel on vit déjà ?
Mais c’est probablement trop peu assertif pour 2025.
Ah tiens tu me fais me dire que j’ai pas assez précisé que les plateformes ne sont pas diaboliques per se, et je trouve ça dingue quand les gens critiquent Twitter pour Twitter. Il ne faut tout de même pas qu’on s’infantilise à ce point, il y a aussi une responsabilité des communautés qui s’y expriment, et des individus qui ont leur libre arbitre.
Pfff c’est chiant tout ça! Heureusement que ça fait très longtemps que je ne suis plus sur X et que j’ai effacé mes apps de mon téléphone. Je n’ai jamais été sur Intsta ou d’autres trucs, mais il reste FB. Là, « old school, » j’ai beaucoup de contactes qu’il me serait très difficile d’abandonner :( Donc je ne publie pratiquement rien mais j’y reste, hélas, trois fois hélas. J’ai ouvert un compte Bluesky (@drcaso.bsky.social) mais je n’y écris rien, ça me gonfle, comme Twitter à l’époque, je n’ai jamais accroché. Et en ce moment je suis à fond sur LinkedIn qui est aussi casse-pied que le reste, because boulot. Pareil avec Google Mail et Drive, je dois y rester pour le boulot :( Mastomachin ne me tente pas du tout, ni rien d’autre franchement. Tout ça ne donne plus envie de faire quoi que ce soit je trouve, et ça me déprime…
Oh, et ça fait au moins 3 ans que je suis sur Signal, c’est très bien, à part pour le fait qu’il n’y a pas besoin de gens qui y sont, mais petit-à-petit ça augmente…
Oui on devrait pouvoir facilement y convertir les gens je pense, mais ça n’avance pas aussi vite que ce que je pensais non plus.
Après tu sais, il ne faut pas non plus se forcer ! Pour moi c’est une distraction vraiment importante, et c’est un fil d’activité sympa qui permet par sérendipité de voir de l’info, du ciné, du théâtre, de la politique, des sciences, des blagues etc. Et cela passe par des gens, j’aime bien ça moi les gens (surtout en ligne, loin loin
).
C’est fou, cette histoire d’Esprit Critique dont je suivais les vidéos (pour son physique, sa voix et ses vannes) depuis le début et qui sort du placard en disant : SOUTIENS NOTRE PETIT PROJET : ON A BESOIN DE TOI SUR XXXXX, PLUS QUE DIX JOURS, PLUS QUE SEPT JOURS, PLUS QUE
Et je me disais : mec, tu as déjà gagné ton million, lâche un peu la corde, non. Tu as atteint un super objectif.
À la fin, j’ai capté : han, tout ça pour ça. Vendre des formations, c’était le plan initial. Groundbreaking. En même temps, il sort de Sciences Po, je m’attendais à quoi ?
Et sinon : je reste sur Twitter où je suis abreuvé de vidéos deg (des meurtres, des accidents mortels) mais j’ai mes habitudes. Instagram, je suis fan des stories des gens. Et Facebook, pour les anniversaires, hyper pratique.
Avec le recul : ils ont planté l’avant-dernier clou dans le cercueil de la démocratie. Et, en tant que boomer aux cheveux pas bleus : ils devraient tous, sans exception, être interdits.
Voilà j’ai aussi un peu conclu par plan cho ScPo4ScPo.
Mais ça ne retire pas ses qualités ou sa probité quant aux démonstrations ou au bien-fondé de ses interventions, et je ne suis pas choqué par une considération globale du regard des politiques de vraiment tous les bords. Ils ne sont pas militants de gauche, ok.
Je reste aussi mais je ne publie plus, et n’interagis plus. Le fait de ne plus avoir les apps m’a aussi considérablement fait diminuer la fréquentation, très clairement.
Hello, je fais de même pour tout ce qui est Meta, X j’ai abandonné dés que l’autre tordu l’a acheté. Pour Apple c’est plus compliqué étant Apple maniaque, et aussi Tim Cook ne changera rien à la diversité et l’inclusivité, ce qui me va donc bien, et je pense que pour beaucoup l’investiture était un peu une obligation. Mais les propos de certains, c’est clair sont rédhibitoire pour moi aissi. Pour Google, c’est aussi compliqué, mais à part la participation du CEO, je n’ai pas vu de propos dérangeant à ma connaissance. De toute façon je suis ton blog, je te suis aussi sur Bluesky, concernant Mastodon, il va falloir que j’approfondisse car je n’arrive pas à trouver un serveur qui me convienne. Bonne Journée à Tous
Pour Mastodon, il faut commencer sur un serveur généraliste genre paille.fr, et une fois qu’on est dedans on tombe plus facilement sur des serveurs qui font de l’œil.
L’avantage de ce protocole, c’est qu’on change de serveur sans perdre ses followings/followers.