Iwak c’est Inktober with a keyboard, donc tout le mois d’octobre : un article par jour avec un thème précis.
Ça n’a pas l’air comme cela d’une « expédition », mais ça l’était vraiment pour moi. J’en parle aussi car cela fait tout juste vingt ans, c’était début octobre 2004, que j’ai passé une semaine tout seul à Mykonos. J’en avais parlé directement de là-bas, donc je ne vais pas tant m’étendre, mais je trouve tellement cool d’avoir aujourd’hui ce coup de rétroviseur dans ma vingtaine finissante.
C’était super exceptionnel pour moi dans le sens où c’était la première fois que je partais tout seul en vacances, et tout seul tout court, où que ce soit. Et je n’étais pas rassuré du tout de partir seul à l’étranger, mais j’avais besoin de ça. Ma rupture avec M. était enfin complètement consommée après trop de mini retours de flamme qui ne se réduisaient qu’à des soirées finissant par du cul (et plein de bisous). Là on était bien décidé tous les deux à passer à autre chose. Et ce séjour en octobre, aussi inhabituel pour moi mais lié à des contraintes de boulot (impossible d’en prendre l’été ou en septembre), était un voyage initiatique et une sorte de dépassement de soi. Mais j’étais surtout malheureux comme les pierres, et je voulais broyer du noir jusqu’à ne plus avoir de carburant.
J’y ai beaucoup écrit (plein de choses non publiées), mais surtout je me suis retrouvé juste seul avec moi-même, et finalement c’était assez fertile et épanouissant. J’avais mon appareil photo numérique à deux balles que j’adorais, à une époque où l’argentique était encore légion, et qui me permettait de prendre des milliers de photos sans me soucier des péloches ou du développement. C’était à l’époque où on voyait une curieuse convergence avec des vrais appareils photos numériques qui dérivaient de l’argentique et qui coutait un bras, et les fabricants de webcams qui lançaient des modèles qui ressemblaient en effet à des « webcams portatives ».
J’ai eu plusieurs de ces appareils de geek qui faisaient des photos absolument dégueulasses, mais qui aujourd’hui ont une saveur particulière, aussi pour leur aspects granuleux et ultra basse définition. Mon préféré, c’était mon Logitech qui m’a fourni des tas de photos sur les 5 premières années du blog. Il était minuscule, avec une capacité impressionnante et super discret ! Je trouve que c’est un segment de produit qui manque aujourd’hui avec les qualités actuelles de « webcam ».
Alors que je comptais rester seul pendant une semaine. J’ai été rapidement accueilli par un tout jeune chat, qui s’est révélée chatte, qui a miaulé à ma fenêtre en arrivant dans ma chambre.
C’était ma toute première fois en Grèce, et je n’imaginais pas que l’île était, comme beaucoup de ses sœurs des Cyclades, très bien achalandée en félins de tout poil. Cette petite rouquine, qui ressemble beaucoup à Arya, m’a tenu compagnie pendant la semaine. Bien sûr, elle cherchait pitance, mais aussi des tas de câlins, et elle restait dormir ou faire la sieste avec moi entre deux promenades.
J’ai passé des heures et des heures à marcher sur ce caillou pas très intéressant, et j’ai plutôt fui les endroits « habités », et donc malgré quelques furtives rencontres, je n’ai pas du tout joué la carte du lieu gay par excellence. J’ai capahuté en écoutant Philip Glass avec mon petit « mp3 player » (c’était une clef USB sur laquelle il fallait charger les fichiers depuis un PC, et qui se rechargeait aussi comme cela) qui a été un super compagnon à ce moment là.
La veille de mon départ, la petite chatounette avait disparu, et elle n’avait pas dormi avec moi, ce qui m’avait un peu attristé, car je n’avais pas pu lui dire aurevoir. Alors que j’allais choper mon bus pour repartir avec ma valoche, dans l’allée qui permettait de sortir de la résidence, elle se tenait sur le muret. Et comme à son habitude, elle se mit à miauler comme une dingue à mon passage. J’étais content, j’ai pu lui dire aurevoir.
C’est aussi il y a vingt ans dans un post qui parle de ces vacances, que j’ai publié cette vidéo qui est devenue un peu ma marque de fabrique pendant quelques années (pour ceux qui me connaissaient évidemment ) : mannah mannah. Je ne résiste pas à vous le repartager vingt ans après pour une nouvelle empreinte mémorielle itérative (un truc qui vous rentre dans la tête quoi), et pour les nouveaux qui découvriraient on ne sait jamais.
Mannah mannah
The question is who cares
Oui c’est tellement bon cette chute !!!
Souvenir, souvenir…
Je me souviens tellement de ça
Eh oui certains et certaines sont encore là !!!
M. se souvient encore de comment certains lecteurs m’avaient défendu quand il était jaloux de mes galipettes après lui. Et Alice est allée jusqu’à m’offrir un foulard noir en clin d’œil alors qu’elle proposait que je fasse la veuve corse après M.
Il y a un lipsync de DragRace Global que tu as dû kiffer !
C’est rigolo, j’ai un billet sur le feu que le « faire seul »
Figure-toi que je n’ai pas encore rattrapé ce show là !!!
Quand j’allais en Sicile voir mes grands parents, il y avait une chapelle grecque comme celle que tu montres,aussi blanche. Ce que tu décris, c aussi c que je ressentais quand je marchais seul la bas. La Grèce est un pays qui scindé, je connais une femme qui y va chaque annee depuis 20 ans !! Ça fait du bien de couper les ponts avec notre vie momentanement, on retrouve des forces. Ce que je n aime pas aujourd’hui, c que les gens ne décrochent jamais de leurs écrans, même en vacances
Oh moi je trouve qu’on peut se retrouver dans des états pareils n’importe où, moi c’est mon cas. Il suffit que je sois seul et dans un endroit inconnu. En revanche, je suis « les gens », totalement accroché à mon smartphone, ça je le reconnais.