MatooBlog

Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

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Il y a d’abord eu 27, puis 28, et puis 29 sur ce blog, et aujourd’hui 30. ;-)

Bon bah voilà, c’est fait j’ai rejoint les soixanteseiziens, c’est officiel j’ai TRENTE ANS !!!!

Bah finalement, ça va, c’est cool.

C’est une sensation assez étrange que de le vivre aussi loin de chez moi, et dans ces conditions. D’autant plus que le blog me permet de me souvenir avec précision de ces autres (récentes) fois.

Un bilan ?

Quand j’étais gamin, je ne me demandais jamais ce que je serais à trente ans, c’était beaucoup trop loin je crois. Non la limite « transcendante » était celle de l’an 2000, où j’imaginais que je bosserais et que ma vie serait déjà toute tracée. Et voilà qu’en 2006, je ne suis toujours pas vraiment dans les rails. Comme je le disais précédemment, je suis loin d’être dans la situation que j’imagine pour quelqu’un de trente ans, même dans mon propre « référentiel ». Mon appartement presque d’étudiant, mon boulot dont les responsabilités commencent tout juste à affleurer, des relations sentimentales marquantes mais pas encore « le bon » ou alors j’ai raté le coche. Il me restera la glace au lithium assis au comptoir… (Cf. Sex and the City, Saison 5, Ep.1)

Mais avec le recul, malgré les dysfonctionnements familiaux ou sentimentaux ou encore mes remises en question diverses et variées, il y a aussi tellement de choses qui me font me sentir « bien dans ma vie ». Je ne suis pas du genre à me morfondre ou à voir le verre à moitié vide, mais plutôt à considérer à chaque fois les différentes manières de jauger une situation. Donc j’ai aussi conscience de la chance de m’épanouir dans mon boulot, qui est intéressant et stimulant, d’avoir un pôpa et une môman qui m’aiment, me respectent et me veulent avant tout heureux, d’avoir eu des petits-amis, de grandes amours et de cuisantes déceptions qui me montrent que tout est encore possible. Et puis, par-dessus tout, des amis qui sont les piliers essentiels de mon existence. Des amis de toutes les époques, les ères, les zones, les genres, les sexes, (les urls, arf arf) et qui traversent les vicissitudes de l’existence avec moi. Des amis pour les bons moments et les mauvais, des personnes que j’aime et qui m’aiment, des filles et des garçons qui comptent.

La recette du bonheur ? C’est Voltaire qui en parle le mieux à mon avis, et qui en donne les clefs, et du coup je me dis que c’est déjà ce que je vis. Oh je sais, on n’est jamais content, et tout est perfectible. Mais en attendant, je continue mon bout de chemin. (Quelqu’un pour la dernière strophe ?)

Ce qu’il faut pour être heureux

Il faut penser ; sans quoi l’homme devient,
Malgré son âme, un vrai cheval de somme.
Il faut aimer ; c’est ce qui nous soutient ;
Sans rien aimer il est triste d’être homme.

Il faut avoir douce société,
Des gens savants, instruits, sans suffisance,
Et de plaisirs grande variété,
Sans quoi les jours sont plus longs qu’on ne pense.

Il faut avoir un ami, qu’en tout temps,
Pour son bonheur, on écoute, on consulte,
Qui puisse rendre à notre âme en tumulte,
Les maux moins vifs et les plaisirs plus grands.

Il faut le soir, un souper délectable,
Où l’on soit libre, où l’on goûte à propos,
Les mets exquis, les bons vins, les bons mots.
Et sans être ivre, il faut sortir de table.

Il faut, la nuit, tenir entre deux draps
Le tendre objet que notre coeur adore,
Le caresser, s’endormir dans ses bras,
Et le matin, recommencer encore.

Voltaire.

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