Ah il avait raison Douglas Coupland ! Mais bon lui c’était dans un roman, et moi c’est juste le compte-rendu banal de ce que je vis depuis… 30 ans, dans cinq jours ! :mrgreen:
Cette fin de phrase n’est pas non plus sans rapport avec mon état du moment. Je ne peux pas dire que je le vive vraiment mal, mais l’approche frémissante de cette barrière spatiotemporelle n’améliore pas un moral qui fréquente les abysses depuis quelques semaines. Et tout le monde y va de sa petite expérience ou remarque anodine (véridiques) : « Oh moi ça a été une catastrophe planétaire mes trente ans ! J’ai déprimé pendant six mois ! », « Oh attend les quarante, trente c’est de la gnognote. », « Ouai bah la date de péremption est dépassée après ça, c’est très clair. », « Il faut faire une grosse teuf, se bourrer la gueule, et choper deux ecstas, et alors ça passera très bien. », « Ouai moi je me suiciderais à ta place ! », « Franchement quelle importance ? », etc.
Je crois que mes soucis et angoisses sont en ce moment tellement diffuses et mélangées, que j’ai du mal à séparer le bon grain de l’ivraie. Donc je pense que ça me fait chier de quitter la vingtaine pour quelques raisons « sociales », c’est un peu perdre son statut de « jeune », c’est aussi se sentir décalé lorsqu’on a pas un bel appartement, une relation stable ou un boulot avec des responsabilités. Et c’est là que je sens revenir en trombe toutes mes contradictions, car je veux être heureux selon mon propre système de valeurs, mais je ne peux m’empêcher de me comparer à autrui. Et comme aujourd’hui je n’ai rien de ces choses dont je me disais qu’elles seraient certainement là à l’orée de la trentaine, c’est vrai que ça me taraude. Mais au fond, pas plus que ça, car j’ai aussi un max de choses qui vont très bien dans ma vie, et qui me font l’apprécier totalement.
Donc je ne choisis aucune des voix/voies proposées pour mes trente piges, puisque je ne serais pas là. Malgré le fait d’avoir à bosser aujourd’hui (je fais le pont pourtant) et aussi en partie la semaine prochaine, je suis en vacances ! Et je dois aller rejoindre mes parents et mon frangin à l’Ile d’Oléron dès lundi prochain.
Truc de oufs ! Car nous ne sommes pas partis en vacances en famille depuis 1990, année où mon père a soudainement décidé qu’il avait envie de partir seul l’été (mon père est un peu chtarbé pour les retardataires, et ça ne date pas d’hier, oui). Et ce dernier fait une fixette depuis vingt ans sur l’Ile d’Oléron qu’il aime du fond du coeur, et où il a donc passé absolument toutes ses vacances depuis 15 ans. Ce n’est pas que je n’aime pas le coin, au contraire même, mais c’est vrai qu’avec ma mère et mon frère, nous aspirions à un peu de changement de temps en temps (nous n’aimons pas trop les « habitudes »). Or mes parents sont officiellement divorcés depuis deux ans maintenant, mais vous savez (si vous suivez un peu la sitcom qui me sert de vie, ou alors une recherche astucieuse) que ce n’est pas exactement le schéma classique.
Et depuis l’été 2005, ils sont plus proches que jamais, tout en restant plus séparés que jamais. Aaaah les parents ! :mrgreen: Et là ma surprise fut énorme quand ma mère m’a sereinement annoncé qu’elle avait loué un truc à l’Ile d’Oléron pour nous quatre, et que si je pouvais venir bah c’était plutôt cool. Nous nous retrouvons donc en famille la semaine prochaine, alors que ce n’est pas arrivé depuis quinze ans, et je me demande bien ce qui va se passer. Je redoute quelques funestes nouvelles… Mais ils sont assez dingues pour qu’il arrive le contraire de ce à quoi je m’attends, ou simplement rien.
J’ai senti qu’il fallait que je vienne en tout cas, et plus surprenant encore mon frangin aussi (et tout cela sans échanger un mot de cela entre nous, évidemment).
Mais les choses se précipitent tellement en ce moment. Entre le boulot qui est bien intense et stressant, B. qui est à Paris ce week-end mais que je ne peux pas voir, ces jours de congés qui n’ont pas (et ne seront sans doute pas) beaucoup été chômés, cette semaine parentale dont le flou m’interpelle, un mariage demain d’un pote d’IUT que j’aime beaucoup (encore un autre symbole…) et donc mon anniversaire mercredi prochain (à l’Ile d’Oléron, yahooooooou ! Arf arf.)… bah je suis zen. Si si. ;-)
Je lis ton blog depuis qq mois et me dis, si par EXTRAORDINAIRE, tu n’avais pas encore vu cette pub, tu pourrais éventuellement y être sensible!
http://www.myswitzerland.com/fr/movies/wm/
« J’ai eu vingt ans. Je ne laisserai personne dire que c’est le plus bel âge de la vie. » Paul Nizan, Aden Arabie.
bonn anni d’avance alors ;-)
bah, en fait, ça n’est qu’un numéro … si tu étais un homme préhistorique ou un papou, tu ne connaîtrais pas ton age …
c’est ce que j’essaye de me dire même si je me reconnais bien dans tes interrogations, sur ce que « devait » être la vie lors de ce passage, et sur ce qu’elle est finalement …
les soucis de maternité/pas maternité/quand maternité par rapport aux 30 ans prochains, en plus
allez, du courage, finalement c’est les 60 ans ans les plus durs :langue: :kiss:
Arf ! Je te conseille d’imprimer ce billet et de le mettre au secret jusqu’à tes quarante ans. Tes angoisses de juste trentenaire te paraîtront alors bien gentillettes. Et ne crois pas que dix ans équivalent à un siècle. Sauf, peut-être, chez les garçons qui s’aiment (sic), en particulier à Paris…
« …c’est aussi se sentir décalé lorsqu’on a pas un bel appartement, une relation stable ou un boulot avec des responsabilités »
Ca n’engage que moi mais je pense qu’au contraire, c’est une différence que tu vas apprendre à chérir plutot qu’à regretter: c’est affreux devoir plein de personnes autour de soi qui ont attaqué la trentaine et qui ne sont que stabilité.
Bon, quand on est un grand romantique, un peu de stabilité amoureuse ne fait pas de mal, mais franchement, un boulot à responsabilité? Une situation stable? Je trouve ça plutot intéressant, moi un trentenaire qui ne soit pas dans le moule, ça a son charme (bon, sans verser dans l’éternel adolescent, hein, faut pas pousser, non plus:p).
Longue vie au Matoo!:kiss:
:pompom: et arrête de flipper (sur la photo!)
Une crise de la trentaine existerait donc!?
Moi depuis mes 30 ans, j’ai commencé un compte à rebours et cette année j’aurais donc 25 ans…donc j’ai un peu les boules pour le quart de siècle :petard:
Mon ‘ro minet, je te souhaite tout pleins de bougies pour ton anniversaire. J’espère pouvoir te faire un bisou de trentenaire à ton retour (Maiiis c’est quoi un bisou de trentenaire, pensez vous ? eh bin y’aura que Matoo qui le saura…:lol:)
Une semaine avec ses parents… Une idée de l’enfer! :eek:
Trente ans, c’est beaucoup mieux que vingt, tu vas voir. (Et Sharon Stone soutenait que quarante, c’était mieux que trente: Sharon Stone pour modèle, ça te dit?)
Perdre ton status de jeune à 30 ans ? Bwahahahaha !!! Tu n’es pas obligé de me croire sur parole, mais tu ne te sentiras pas plus vieux à 40. Relax Max, tu as encore quelques décennies avant de te poser ce genre de problème, profites-en bien :-).
;-) ça fait un peu scénario à la Agatha Christie ou 8 femmes la réunion de famille dans une maison louée avec (peut être) révélations à la clé… et pourquoi pas simplement prendre du bon temps entre vous ? Cela dit 15 jours dans une maison en famille… :mur: parait dur !
Je vais à Saintes le week-end prochain, on se fait un « Charente-maritime carnet » ? :mrgreen:
L’an prochain, j’entre dans l’âge où on doit avoir envie de baffer ceux qui savent calculer…
– T’as quel âge?
– 29 ans.
– Ah… ca veut dire que là, tu es dans ta trentième année, c’est bien ça?
– GnnnnnnMoui :roll:
:pompom: Bon anniversaire, Matoo!
Un seul mot : thérapie familiale de groupe…:eek:
(Bon ok, ça fait quatre mots, mais j’ai pas envie de me faire baffer par Evan, mwa…:gene:)
:pompom:
hoo :shock: je suis un ange, moi
Et puis c’est l’an prochain que je me mets au sadisme avec les matheux!! :lol:
Tu m’ as volé mon post ( sauf que moi mon titre sera en anglais et que ma famille est dingue pour de vrai ).
Je ne fête aps mon anniversaire depuis mes 23 ans. Ca m’ évite de répondre » Ferme ta gueule sac à pute » quand on me dit la bouche en coeur » Joyeux anniversaire ! » et de faire pleurer les gens.
Parce qu’ il y a quelquechose que tout le monde sait parce qu’ on en est tous coupables mais que personne ne dit, passé 24 ans dire « joyeux anniversaire » à quelqu’ un est une jubilation vicieuse , un des petits plaisirs pervers de la vie. On dit « joyeux anniversaire » comem on dit » Vieille peau ! ». avant 24 ans c’est du bout de slêvres qu’ on le dit parce qu’ on estime la personne trop jeune pour qu’ on s’ y interesse.
au fait toi c’est mercredi ? C »st ça ? Gniark gniark !
Je sais exactement quel post je vais te dédier….
:afro:
Mes 30 berges je les ai fêtés y’a un mois, sur un plage de la république dominicaine avec un ti’punch à la main: ça aide je pense, puis que je n’ai rien senti!
avez-vous remarqué que depuis les années 2000 on ne dit plus les « 15-25 ans » mais les « 15-35 » ans? alors relax Matto, à ce stade pour nos 40 piges, on sera toujours estampillé « ado » (ou adulescent, ou enfulte). Pas sûr que ce soit un progrès social tout ça!
A trente ans, on est vachement plus mignon : fini cette tête de bébé, bienvenue au charme de la maturité.:lol: D’ailleurs, tu le sais très bien car tu nous montres de mieux en mieux ta tronche (en supprimant notamment de tes clichés cette espèce de lumière beurk orangée)!!!
Comment ne pas croire encore a l’amour et sans doute au bonheur? certes personne n’est propriétaire du bonheur, on a parfois la chance d’avoir un bail, et d’en être locataire. Il faut être très régulier sur le paiement de ses loyers, on se fait exproprier très vite.
« entre le boulot qui est bien intense et stressant, B. qui est à Paris ce week-end mais que je ne peux pas voir » ! Matoo comme tu viens de l’expérimenter l’espoir sincère qui est toujours récompensé !