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Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

Ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants

Le film pose justement l’adage du titre en question, est-ce que la vie c’est aussi simple que cette conclusion de conte de fées ? Pour y répondre, Yvan Attal pose les jalons d’une histoire plutôt banale, et s’amuse à y saupoudrer quelques grains de zizanie, puis il nous l’expose avec pas mal de talents, et aussi quelques maladresses. Cela donne un film relativement inégal, bien senti sur les personnages et leur évolution, un peu moins sur la mise en scène et la caricature de la vie de couple.

Trois potes, deux vendeurs de Mercedes et un patron d’hôtel, donc trois bon machos bien de chez nous, et trois personnalités, trois manières de vivre, et finalement trois hommes dont la quête du bonheur prend des formes bien différentes. Yvan Attal et Charlotte Gainsbourg, le couple parfait, heureux et épanoui (même sexuellement)… avec l’enfant du bonheur pour couronner le tout. Seulement lui voit une autre femme, et il a même l’air d’en être mordu… elle ne dit rien, mais elle le sait. Alain Chabat, le mari macho pas méchant de base, est marié avec Emmanuelle Seigner qui est excellente en furie pseudo-féministe qui l’emmerde jusqu’à la limite de l’entendement. Et lui qui fantasme sur tout ce qui bouge, mais qui ne fait rien au final. Le dernier larron, Alain Cohen, est célibataire et coureur de jupons infatigable. Mais bon, cette vie n’est pas la panacée pour lui, même si elle exorcise encore bien le quotidien.

Voilà ce que raconte Attal dans son film, c’est à la fois intéressant, et terriblement banal, et c’est bien le dilemme de ce film. En effet, les comédiens sont plutôt bons, les dialogues pas mal et le tout tient la route. Mais au final ? Justement, la fin m’a plu, alors que je voyais un peu la tension du film s’enliser, cette fin est venue le sauver in extremis.

Il faut noter encore une fois la performance de Charlotte Gainsbourg, cette femme est une actrice fabuleuse, radieuse, crédible et subtile. Elle incarne son personnage avec énormément de talent, mais il faut dire que les deux sont doués pour nous jouer le numéro du couple à l’écran comme à la ville.

Donc ce n’est pas un film transcendant, mais qui a un je ne sais quoi qui m’a aiguillonné, et m’a fait tenir jusqu’à un dénouement bien conforme à ce qu’est la vie. Il faut noter aussi trois chansons de Radiohead dans la bande originale, mais de vieux morceaux… étrange, comme si on avait redécouvert les tubes de ce groupe de oufs. Et puis, un Johnny Deep dont les apparitions lunaires sont absolument géniales (dont une rencontre cosmique entre Charlotte et lui au Virgin en écoutant « Creep » à fond).

Ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants

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