MatooBlog

Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

Les Valeurs de la Famille Matoo

Samedi soir, j’ai briqué à donf l’appartement, car j’avais invité (sur une bonne idée de Monsieur mon méri M.) mes parents et mon frère à dîner. C’était surtout important car mon père n’était jamais venu, et je trouvais cela un peu inique. Et dans ma stratégie humaniste et rationnelle de reconquête du territoire paternel… heu non, faut pas exagérer, je ne suis pas aussi calculateur. C’était simplement une bonne idée que de les inviter sur Paris, en plus j’avais grave la flemme de bouger en banlieue.

Nous avons passé une bonne soirée, M. redoutait un peu quelques silences inopinés, mais rien n’est arrivé du genre. Au contraire, l’ambiance était plutôt détendue et cool. Mon frère et ma mère connaissent bien M. et l’apprécient, et mon père n’a pas été trop ouf (ouf !). Il a juste eu deux ou trois phases d’autisme où il se figeait reculé dans le canapé avec le col de son pull remonté sur le bas de son visage, avec un sourire qui pouvait faire croire qu’il se foutait grave de notre gueule. Mais non, je le connais bien. Arf. Voilà, M. je te présente le MatooDad. :mrgreen:

Ma maman est toujours aussi à l’aise dans ses baskets avec nous, et ça c’est la meilleure des preuves d’amour et de considération qu’elle peut me donner. J’ai profité de leur présence pour leur montrer ce que j’avais acheté pour le Noël de mon grand-oncle et ma grande-tante, ce qui est le casse-tête annuel. En fait, sur le net, j’ai trouvé un site qui vend des journaux d’époque (qui viennent d’archives et de collections originales). J’ai donc dégoté des quotidiens qui correspondent à leurs dates de naissance respectives, 19 décembre 1913 et 6 mars 1915. Le repère est simple, mon grand-oncle va avoir 90 ans, il est né juste avant la guerre, et sa femme en plein dedans. Les deux journaux sont des exemplaires originaux et chargés d’histoire et d’émotions. Cela fait vraiment bizarre de remettre en contexte ces deux personnes qui me sont très proches, et dont l’existence a point dans une époque tellement différente d’aujourd’hui. A la lecture de ces feuilles de papier jaunies, le petit encart qui donne des nouvelles de la santé de Sarah Bernhardt, la réclame pour l’élixir des bonnes soeurs de Bab-el-Oued (qui guérit de toutes les complexions et autres grippes ou rhumatismes, avec témoignages à l’appui), la partie financière qui donne les chiffres des « rentes », l’article qui fait part du réarmement progressif de la France, les faits-divers qui évoquent un incendie à La Roquette ou celui de la « Voleuse » qui a été arrêtée et qui n’était pas, comme on avait pu le penser au premier abord, une cleptomane, et bien on est plongé dans un passé dont on sent les réminiscences dans la société d’aujourd’hui mais dont les valeurs sont vraiment surannées.

Ma môman m’a aussi dit qu’elle leur avait justement expliqué qu’elle venait dîner chez moi, et que j’habitais avec un garçon avec qui j’étais en couple. Ma grande-tante a rétorqué : « Tu sais, on parle avec ton oncle, alors on s’en doutait un peu. Mais Mathieu on l’aime, alors on s’en fout, le tout c’est qu’il soit heureux. »

‘tain, même ma grande-tante de 88 ans m’avait grillé… :langue:

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