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Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

Iwak #14 – Errer (Roam)

Iwak c’est Inktober with a keyboard, donc tout le mois d’octobre : un article par jour avec un thème précis.

Je n’aime pas trop me perdre complètement et errer dans un hasard total, mais à la manière des jeux vidéos où l’on découvre peu à peu une carte, j’aime bien aller à la découverte aléatoire des terra incognita1 de mon environnement proche. Donc cela consiste à toujours vouloir aller un peu plus loin, de voir ce qui se cache derrière ce promontoire ou cette colline, au bout de ce chemin de traverse, suivre le bord du ruisseau pendant 5 minutes avant de revenir sur mes pas. Et c’est comme ça que de manière tout à fait stochastique, j’ai découvert des petits trésors. J’aime beaucoup cette sérendipité des mes errances solitaires (ça n’est souvent pas possible en groupe).

Et clairement, le point de vue sur le pré Mathurin dans la forêt de Carnoët est une de ces précieuses errances maîtrisées. ^^

Et depuis qu’on a déménagé à Nantes, je pratique de la même manière. C’est comme cela que je suis tombé sur ce petit étang nourri par la Chézine que j’aime beaucoup.

Et il y a des tas et des tas de petits trucs comme cela qui sont mon émerveillement à moi, et je l’admets, peu compréhensibles de mes contemporains. Hu huhu. Et comme en plus souvent je baptise ces lieux lorsqu’ils n’ont pas de nom, c’est vrai que ça peut donner des choses un peu curieuses.

Il y a une vraie sensation grisante, en même temps qu’une petite peur, à affronter ainsi l’inconnu, les sens aux aguets, et la conscience en contact direct avec son environnement. Sachant que dans 90% des situations, je me retrouve au bout d’un cul de sac, à visiter la décharge sauvage locale, agrippé par les ronces d’un chemin de forêt qui n’en était pas un, les pieds dans la boue ou une pompe engloutie dans la vase, ou en panique parce que je ne retrouve pas mon chemin. ^^

Et là ma conscience me dit : putain de merde, tu t’es encore planté en voulant jouer les aèdes explorateurs de mes couilles du bois joli espèce de gros con, on va te retrouver dans trois semaines bouffé par les renards et colonisé par les cordyceps2 !!!

  1. Tiens, c’est une expression invariable apparemment. J’étais tenté par un terrae je sais pas quoi, mais non. ^^ ↩︎
  2. Ce qui donne au moins l’espoir de revenir à la maison sous forme de zombie un de ces quatre. ↩︎

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