Après Shrek 2, il est difficile de ne pas décevoir une audience qui s’attendrait à aussi bien voire mieux. Faut-il surenchérir dans le second degré ou changer de cap ? « Gang de requins » avait plutôt échoué dans son choix de scénario et dans ses blagues et m’avait déçu même si ce n’était pas non plus la cata. J’ai tout de même préféré Madagascar dont l’intérêt repose sur un attendrissant quatuor d’animaux aux caractères bien trempés et marrants, sur un style « Tex Avery » des bestioles qui ne fonctionnent pas trop mal et surtout sur un humour décalé qui fait parfois mouche.
Malgré tout, ce n’est pas aussi drôle et truculent qu’un Shrek, les gags et l’histoire restent plutôt dans un registre gentillet et propret, très Disney sur le coup. Donc il s’agit d’un film plus pour des mômes que pour des adultes, même si quelques moments et personnages sont assez croustillants même si sous-employés. Les pingouins notamment qui n’arrêtent pas de se donner des baffes sont géniaux, et ont un énorme potentiel comique dont on sent qu’une bonne partie de l’imagination des scénaristes est resté dans les tiroirs (ou pour une suite ?). J’ai aussi adoré les lémuriens qui ont gobé et font la java dans la brousse, avec un roi un peu fou (qui fait un peu penser au roi Louis du Livre de la Jungle) à l’irrésistible accent bollywoodien !
Tout démarre au zoo de New York en plein Central Park où les animaux sont des stars qui vivent plutôt très bien leur enfermement. Le lion Alex notamment est un cador qui fanfaronne, tandis que la girafe Melman est hypocondriaque (évidemment doublé par David Schwimmer), que l’hippopotame Gloria est comme un poisson dans l’eau et que le zèbre Marty déprime. En effet, ce dernier rêve malgré tout de revenir à la vie sauvage. Il arrive à s’enfuir du zoo et les autres partent alors à sa rescousse dans un Manhattan rendu un peu nerveux par leur escapade. Finalement, les bestioles sont rendues à la liberté par des militants des droits des animaux, mais c’était sans compter les pingouins dissidents qui prennent le contrôle du navire (en balançant baffes sur baffes au capitaine). Bref, ils finissent tous à Madagascar et découvrent que la vie sauvage comporte bien des difficultés au quotidien, notamment lorsqu’on a faim et qu’un lion et un zèbre sont les meilleurs amis du monde.
Les personnages ont un côté un peu carré et stylisé qui fait penser aux archétypes des cartoons de Tex Avery, avec en plus une manière de parler et des gags qui s’en rapprochent aussi. Outre cela, le fait d’avoir créé un quatuor d’amis très différents, soudés et adorables comme tout est une excellente idée. Techniquement c’est beau, mais sans plus, on n’est plus épaté comme avant des progrès dans les images de synthèse, il faut dire qu’on venait de loin, et qu’on est arrivé à un sacré niveau. Les améliorations deviennent de moins en moins visibles au profane je pense, et les auteurs jouent plus sur le fond que la forme. On rit de temps en temps, on sourit la plupart du temps, mais ça ne va pas beaucoup plus loin et c’est dommage. Le film se termine et même si l’on a plutôt passé un bon moment, ce n’était pas non plus le franc délire auquel on pouvait s’attendre.
Une critique américaine que j’avais lu sur le net m’avait bien fait rire! Elle disait: »Si Gang de requin est du Shrek Light, Madagascar est du Shrek Diet »! Société de consommation, quand tu nous tiens…
Celà dit, j’ai préféré Madagascar à Shrek, mais bon… Sûrement le graphisme original à la Douanier Rousseau qui a attiré ma sympathie…! :pompom:
Matoo…pas du tout 15 ans de retard sur les sorties ciné :langue: !
Oui mais je rattrape !!! :rigole:
pourquoi ils zont pas fé le film avec les pingouins pour seuls héros ?
trop courtes séquences de gondolerie pingouine… Moi y’a vraiment que ces dodelinants qui m’ont plu. Gouin gouin les pingouins !