MatooBlog

Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

Retrouver le mystère de mes secrets cachés

Vendredi c’était mon dernier jour de boulot avant les vacances d’été, mais à mon retour il ne me restera que 5 semaines avant de changer de crèmerie, et aller travailler au pays des Rillettes. Cette fin de séquence laborieuse s’est vraiment faite sur les chapeaux de roues, avec des tas de trucs compliqués à faire. On me demande évidemment de finir ceci et cela avant mon départ, mais aussi de former les nouveaux, et de pourquoi pas prendre deux trois projets en plus au passage. Business as usual…

Donc grosse fatigue physique mais aussi morale, et un stress croissant à mesure que le déménagement se profile. Ce sont ces moments de terribles précipitations, mais qui ont aussi des facettes très chouettes. Comme le fait d’avoir trouvé un appartement à Rennes, même si je suis un chouïa déçu de ne pas finalement atterrir dans mon premier choix, mais qui n’était en effet pas le plus raisonnable. Donc petit compromis tout à fait satisfaisant sur le papier, et qui n’est vraiment pas un renoncement. Mais je suis tellement à fleur de peau que ça suffit à me rendre hyper neurasthénique et triste même.

Et après nous voilà dans la spirale du déménagement, l’organisation que cela représente même si ce n’est pas la première fois, et que l’on sait bien que tout va se passer plus ou moins bien… fatalement ! Mais bon, il faut imaginer comment ça se passe quand on va habiter au 16ème étage d’un immeuble. ^^

Les vacances devraient être salutaires pour s’organiser dans la sérénité, mais sauf quand on doit recevoir des amis en Bretagne, comme on s’y est engagé il y a plusieurs semaines de cela. Hu hu hu. Donc c’est la course là, pour faire le plus gros, avoir deux semaines de répit, et s’engager dans une dernière ligne droite tonitruante avant de nous déclarer officiellement bretons à la scène comme à la ville.

Depuis dimanche donc, c’est le défilé des cartons, scotch, papier bulle et emballage frénétique de toute sa vie à deux. Mais comme j’aime me simplifier la vie, j’avais aussi prévu de rendre visite à un ami de passage à Lille pour les vacances. Donc pour cela, j’ai pris le train juste après le boulot vendredi, et après une courte soirée parisienne, j’ai passé le samedi à Lille.

Ce vendredi soir était vraiment sous le signe d’une gigantesque fatigue, mais avec aussi ce début de vacances schizophrènes où le relâchement de la fin du taf contraste avec l’anxiété d’un déménagement. Mais j’étais seul, face à moi-même, et j’avais besoin de ça. Besoin de marcher seul dans la ville, en écoutant France Gall comme le titre du post l’indique, car pourquoi pas. ^^

J’ai donc arpenté les rues du treizième pendant une bonne heure et demie et c’était fort plaisant avec une vraie douceur estivale, des tas de gens en goguette, et des quais de Seine somptueusement aménagés à cet endroit.

Marcher en solo comme cela avec ses écouteurs, seul au monde dans une ville surpeuplée, c’est idéal pour bien se sentir transpercé de tristesse, et en même temps dans une énergie qui, transcendant son repli sur soi, permet d’accéder à autre chose. La déception de quitter Nantes, de partir de cet appartement qui nous avait si bien accueilli, le constat aussi d’un échec professionnel qui permet à la fois de se remettre en question, mais aussi de se satisfaire au moins d’un mouvement qui permet d’aller de l’avant. Et une direction rennaise qui n’est vraiment pas un funeste chemin, mais qui nous attire franchement. Mais voilà, ce n’est donc pas un faisceau complètement positif, c’est bien un ensemble de pour de contre, de bonnes et de mauvaises choses, d’optimisme et de pessimisme, de regrets et d’espoirs bien vivaces.

J’ai rarement besoin qu’on me dise que « ça va bien se passer », je n’aime d’ailleurs pas trop ce genre de mantras, sachant qu’en bon stoïcien ça se passera comme ça doit se passer, en bon comme en mal. ^^

Mais depuis ce moment totalement dépressif et salutaire (apprécions mon état d’esprit en oxymore en ce moment), bah ça ne peut qu’aller mieux. Et dans cette gamme, malgré des voyages en train au pire moment, les chassés-croisés des grandes vacances, c’était cool cette petite transhumance septentrionale. Cela m’a d’ailleurs confirmé comme Lille est jolie et agréable, et que je m’y sens toujours chez moi (après tout Adolphe Dumoulin est né là).

Mais l’immense plaisir c’était de voir Henri et son bout de chou qui grandit si vite !! Quelques heures très agréables et douces, et hop on est reparti sur les chapeaux de roues !

Nous voilà de nouveau au milieu de nos deux vies mises en cartons, et aussi une part non négligeable en déchèterie, avec les deux chatounettes qui se demandent ce qui va leur arriver « encore ». Mais là, nous sommes tout de même arrivés en Bretagne pour accueillir un premier ami, et prendre un peu de repos par la même occasion.

Alors on a embarqué mille trucs qui ont blindé la voiture (évidemment), les deux chatounettes (à qui on va faire faire un stage prolongé à Clohars pendant cette période tendue), mais on a oublié un sac assez important. Bah oui, le sac avec la bouffe de Nantes (pas trop grave), et mes capteurs de glycémie et matos de diabétique professionnel (plus grave).

Aujourd’hui, j’avais prévu de faire un aller-retour à Rennes pour rencontrer notre future concierge et lui demander toutes les informations utiles pour le déménagement. Donc départ de Quimperlé à 9h30, arrivée à Rennes à 12h40 après un suicide sur la voie (1h10 de retard)… La concierge a été très cool et m’a tout de même reçu et expliqué les trucs. Mais c’était tendu, car j’avais un train pour Nantes à 13h30… Voilà la petite vue du château des Ducs de Bretagne (sans doute une des dernières…) et la cathédrale en arrivant vers la gare en TER.

Et je suis allé récupéré mon précieux sac, j’en ai profité pour passer l’aspirateur et ranger quelques bricoles, et je suis de retour dans le TER Nantes – Quimperlé d’où je couche patiemment ces lignes.

Voilà voilà. Bientôt des couchers de soleil, à n’en pas douter, et quelques plages j’espère bien ! Période peu évidente pour moi, mais je fais bonne figure, et ce n’est pas la mort, juste un peu de stress en réalité. Purée ce que je n’aime pas déménager !!!

  • Ça va le faire et puis tu peux te défouler ici pour mettre en mots tes difficultés dans ce nouveau changement pour vous. On reste confiants tout se passera bien

  • C’est en lisant ton billet que je retrouve, comme souvent, l’envie de commenter en prenant appui sur ta dernière phrase. « Je fais bonne figure » … ah la la, nous sommes donc atteints du même problème. On sert les dents, on attend que cela passe en se disant que ce sera comme cela sera. Ouais … tout cela me fait dire que la sérénité ne s’invente pas et ne se décrète pas. Oui, serre les dents Matoo et n’oublie pas une chose : personne n’est Superman (sauf à disposer de la cape et du slip rouge en même temps). Je t’embrasse

  • Ça fait 2 plombes que mon cerveau tourne en boucle sur le titre de ton billet…
    Et subitement il a trouvé la référence…
    Et maintenant, je me passe ma playlist BestOf France Gall en aléatoire…
    Merci ! :bisou:

    (Et un trèfle à 4 feuilles pour la suite)

  • Ayé on a toutes et tous France Gall en boucle en tête.
    J’avoue n’avoir pas pigé les tenants et les aboutissants de la situation professionnelle. J’avais l’impression d’un délai classique de changement de poste et que la mobilité était un choix.

    Courage, les déménagements c’est épuisant.

    • La mobilité est un choix parfaitement délibéré, mais c’est parce que ça se passait vraiment pas bien pour moi dans mon poste actuel. J’ai attendu longtemps par résilience, loyauté et opiniâtreté, mais j’ai fini par jeter l’éponge. Donc c’est pour cela que je décris cela comme un simili échec, mais également un mouvement salutaire pour moi dans l’absolu. :sourire:

      • Effectivement il me manquait l’élément de compréhension que le poste actuel n’était vraiment pas top. Donc c’est encore mieux de partir. :bisou:

  • Déménager permet de soulager sa vie , et ses placards du poids des objets ou autre .
    Déménager permet d’aérer son esprit en supprimant toutes ces routines qu’on accomplit
    Déménager permet de se reconnecter à soi et à son autre (et les chattes) différemment car tu te retrouves sans autres repères rassurants.
    Déménager permet d’entrevoir , de voir , de revoir un champ des possibles que le quotidien, les obligations….. mettent au second plan
    Amusez vous bien ! Et en avant Guingamp !

  • Cinabre merci pour ce commentaire que je vais me répéter en boucle, ayant pour la fin de l’année un déménagement en vu de 37 ans de vie à quatre et j’ai une petite angoisse qui monte…

  • Oh la la comme je te comprends, les déménagements sont toujours un deuil et en même temps un moment d’excitation (et d’épuisement physique et mental)! Je t’envoie plein de bonnes ondes canadiennes par-dessus l’océan, et je me réjouis de voir la vue du 16ème, parce que j’ai adoré vivre au 20ème puis au 30ème, à Toronto :) Là je ne suis plus qu’au 12ème mais c’est quand même très agréable de se sentir plus près des nuages! Je pense bien fort à vous quatre (parce que les chatounettes vont se sentir bien stressées elles aussi, mais elle adoreront découvrir le nouvel appart).

    • Merci !!! Vivement qu’on y soit, et bien installé en effet. On va laisser les chatounettes à Clohars pendant tout le déménagement, on ne les ramène qu’à Rennes une fois le processus complètement déroulé. :amitie:

  • Des pensées pleines d’énergie pour les jours et semaines qui viennent…
    Impatient de voir quelle vue sera la vôtre depuis le 16e étage.
    Bon séjour à Clohars ! :bisou: :bisou:

  • J’ai tellement déménagé, jadis… Que rien que l’idée me provoquerait une crise d’angoisse (je sais, ça n’aide pas)!
    Pour ce qui est de l’étage élevé, sur le papier c’est tentant, prendre de la hauteur.
    Mais, alors que l’on nous proposait ce genre de logement, je n’ai jamais réussi à m’approcher des baies vitrées (pourtant la vue, sur Lille, était splendide).

    • Je ne suis pas rassuré dans les hauteurs, mais pour un appartement ça me va à priori. Et ça reste dans des hauteurs acceptables pour moi (j’espère :rire: ).

  • Je viens de faire le tour des billets pour vérifier si j’avais sauté un billet sur les visites, mais rien trouvé : cachottier !
    Bon courage, j’espère que vous avez une clim si vous êtes face à l’ouest.

    Question curieuse : est-ce que ton employeur est cool en cas de retard pour cause de problème de train ?

  • Bon j’arrive dix ans apres la bataille car j’avais beaucoup déconnecté des blogs ces derniers mois mais je suis ravi pour vos nouveaux projets ! Félicitations a vous deux (depuis la lointaine Californie) :bisou:

  • Moi aussi, j si du retard de lecture et je découvre que … tu as quitté Nantes !? My goodness , mais quelle perte pour Nantes! .. et tu pars chez sa rivale ? Trahison bretonne !
    Mais bon, moi aussi, je l ai quittée( a priori que temporairement..).
    Oui courage pour le déménagement et emménagement ( apparemment déjà fait). Mais c est toujours un renouveau, ces moments de changement, qui permettent de se vider du superflu et de revenir sur les essentiels. C est bien aussi !
    Je vous souhaite tout le meilleur à Rennes! A bientôt peut-être , à Rennes, Nantes ou ailleurs ?! Bises

    • Ah ah, t’as vu un peu comme les choses peuvent changer en peu de temps ? :rire:
      Merci beaucoup !
      On sera encore régulièrement à Nantes, ne serait-ce que pour des concerts ou spectacles, et parce qu’on a vraiment kiffé la ville et ses habitants. :amitie:

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