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Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

Pensée magique

A la fin du dernier épisode, heu non je veux dire roman, d’Augusten Burroughs je me demandais « si l’on n’atteint pas là les limites de cette fiction biographique » (ouai je me cite moi-même). En effet, toutes ses oeuvres sont autant de démonstrations d’une brillante autofiction, mais même si j’avais adoré le premier bouquin, le second m’avait paru un peu moins génial. Et celui-ci baisse encore d’un cran dans mon estime… Zut, zut.

Augusten Burroughs a un destin de ouf : une enfance totalement atypique, élevé par le psy de sa mère, et amant du fils aîné de cette famille de dingues, et une suite vertigineuse en tant que créa pub alcoolique et totalement gay !! Rien que ça. Le premier bouquin racontait son enfance et adolescence, tandis que le second se focalisait sur sa carrière (éthylique) dans la publicité. Ce bouquin là, « pensée magique », apparaît un peu comme un fourre-tout qui contient toutes les anecdotes qu’il avait du consigner dans sa mémoire.

Le côté positif c’est que c’est toujours aussi bien écrit, aussi intéressant et foncièrement décalé. Mais le pendant moins rutilant c’est qu’il s’agit d’une sorte de recueil de nouvelles qui finissent par lasser. Un peu comme si on lisait le florilège d’un blog d’un gay de New York dans un roman… Je me suis demandé si ce n’était vraiment pas les fonds de tiroirs, et s’il n’avait pas tiré là sa toute dernière cartouche. Ce n’est pas que c’est chiant, mais disons un peu répétitif dans la forme, même s’il ne se répète pas.

On y lit des passages cocasses et des histoires qui émeuvent, et peuvent nous faire passer par tous les sentiments. Augusten Burroughs est toujours aussi bon pour raconter sa vie, avec une auto-dérision plus que fabuleuse, et un humour queer déjanté qui est une première pour ce bouquin. Du coup, cela en fait un roman vraiment très « gay », ce qui n’était avant qu’une facette finalement assez mineure du personnage.

Bref, c’est sympa, mais moins bien, et dans l’absolu j’ai beaucoup de mal à savoir ce que j’en aurais pensé si je n’avais pas lu les autres… Mais bon, tout de même, c’est une putain de chouette écriture et un écrivain qui mérite qu’on lui laisse encore des chances. En outre ses talents de conteur sont indiscutables, maintenant il va falloir qu’il cherche ailleurs ce qu’il va raconter. Challenge, challenge…

Pensée magique - Augusten Burroughs

  • Ce livre est bof bof… Par contre son suivant « A wolf at the table », qui sera traduit chez D’Ormesson aussi est génial. On retrouve le bonheur u premier. Une vraie histoire, une vraie profondeur et une mise en scene genial !
    C’est mon premier comm sur ton blog que je lis depuis de longs mois… Bon là j’avais un peu de retard, mais j’ai tout lu !
    Bonne continuation à toi !

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