A l’origine, j’étais un peu dubitatif aux vues des diverses critiques qui étaient soit dithyrambiques, soit médiocres, mais je me suis décidé et quel plaisir j’ai eu à regarder ce film. Il est fabuleux, il virevolte et oscille allègrement entre humour magistral et émotions pures sans mièvrerie aucune. Pendant ce film, on passe par tous les sentiments et avec une virtuosité et une sensibilité absolument authentiques.
L’intrigue est simple, il s’agit d’un homme dans la cinquantaine qui est atteint d’un cancer et qui va mourir. C’est un épicurien, un vrai hédoniste totalement gauchiste et intello, doté d’une rare truculence et verve. Mais le personnage est aussi un salaud qui a facétieusement trompé sa femme à maintes reprises, ne s’entend pas avec son fils avec lequel il s’engueule au bout de trente secondes. Et justement ce dernier vient au chevet de son père, appelé par sa mère, et il se rend compte qu’il doit faire tout ce qu’il peut pour le soulager et l’aider à mourir dans les meilleures conditions, et surtout pour lui prouver son amour. Le lien père-fils est constamment évoqué avec beaucoup de finesse et, quand en particulier, on est un fils soi-même, on est directement touché.
Le jeu des acteurs est fabuleux, ils redoublent tous d’énergie et d’un oeil qui pétille, ils rebondissent de répliques en répliques et nourris d’une irrévérence irrésistible. Chacun est abordé avec beaucoup d’acuité, en quelques plans, quelques regards, une larme. On sent le poids des années, l’alacrité des souvenirs et la fatalité du présent qui les rassemble. L’histoire ne sombre jamais dans la morosité, et pourtant la narration aborde des situations vraiment tristes et que tout le monde a vécu (la perte d’un être cher). L’accent québécois est génial et contribue vraiment à mettre du piquant à des dialogues déjà finement ciselés.
Le seul bémol est peut-être dans la figure, au final, un peu conventionnelle du film, et dans la réplique manquant un brin de spontanéité. Mais je pardonne vraiment ces défauts, parce que le but ultime va au-delà d’une forme imparfaite, et il avait besoin d’être exactement comme ça pour distiller autant d’énergie, d’émotions et d’humanisme dans ces relations amicales, amoureuses, filiales et tout bonnement affectives.
« Mais le personnage est aussi un salaud qui a facétieusement trompé sa femme à maintes reprises »
Non, non, il faut regarder « Le déclin de l’empire américain » (1986), le film de Denis Arcand avec les mêmes acteurs, afin de mieux appréhender les personnages des « Invasions Barbares ». En effet se sont tous des bourgeaois libertaires intellos de gauche…
et sexuellement « open » ;-)
Je n’étais pas très « chaud » pour aller voir Les invasions barbares car Le déclin de l’empire américain ne m’avait laissé qu’un souvenir mitigé. Je crois que je vais changer d’avis…
bon bon bon film ! c frais et ca change de certains blockbuster que nous sert l’amerique. A voir !
hein ??? c’est vrai que les dialogues sont savoureux mais qu’est-ce que c’est réac comme film ! le propos sent vraiment mauvais…
Just hope you’re canadians cause I don’t parlez en francais tres bien. :)
Just one very interesting scènne. The muslim rejecting the body of christ at the hospital. He was just THE Barbarian. Well at leat the republic can sleep tight this night knowing that messieur chirac won’t let it catch france first!
Though…..
It’s a tricky point they make while considering perhaps not the death of the empire but the death of a generation and its beliefs and hopes…
Nobody can tell about the future says Rémy, all interpretations for 09/11 and aftermaths are just ridiculous – as the only one that appears on that all-too-modern-and-noisy-TV. The professor just forgot to tell that those were civilians jumping towards certain death, and not milicia.
Rémy is an icon for the death of one generation numbered of certain number of westerns.