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Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

Camaïeu d’automne

Je vous avais bien dit que j’irais faire un tour en forêt, et en effet les couleurs sont un peu dingues !!! Jaune, rouge, orange et toutes les nuances jusqu’aux feuilles mortes bien marronnasses. J’adore l’odeur de l’humus en formation, cela donne au sous-bois une curieuse odeur doucereuse qui sent la terre et les champignons. Tout ça c’est de la décomposition et de la pourriture bien sûr, mais c’est loin de puer la mort. ^^

Il se passe plein de trucs dans ces sols de forêt en automne avec une couche de plus en plus importante de feuilles mortes. Les bactéries dégradatrices de glucides décomposent les substances riches en glucides et les transforment en sucres (par exemple la cellulose, l’hémicellulose, les amidons). Les bactéries décompositrices de protéines et ammonifiantes dégradent les protéines en
acides aminés, en ammoniac et en ammonium. Les bactéries nitrifiantes oxydent l’ammonium en nitrite puis en nitrate. On parle alors d’un processus de nitrification. Les bactéries dénitrifiantes réduisent les oxydes d’azote en azote élémentaire dans un milieu anaérobie. Il s’agit alors d’un processus de dénitrification (du nitrate au nitrite, puis à l’oxyde nitreux et enfin à l’azote atmosphérique élémentaire). Les bactéries fixatrices d’azote fixent l’azote atmosphérique et le transforment en composés organiques. Les bactéries formatrices de méthane utilisent la formation de méthane comme source
d’énergie. Seule les archaebactéries (archées) disposent de cette capacité. Ces bactéries sont strictement anaérobies (par exemple dans les sols très compactés).

Après vous avez aussi des champignons bien sûr, mais aussi des vers, des acariens, des pseudoscorpions, des larves de diptères et coléoptères, bref tout ce petit monde qui se sert sur la bête, et qui contribuent à ce cycle de la nature.

J’avais adoré ce cours en sciences naturelles au collège qui avait consisté à analyser un bon sac de feuilles et d’humus d’une forêt. La prof était allée collecter tout ça le matin même (ça m’avait d’ailleurs épaté comme dévouement), et on avait passé deux heures avec des pinces et des petits outils, à analyser les bestioles, les feuilles, les strates d’humus, les niveaux et degrés de décomposition etc. On avait regardé plein de trucs au microscope, et on avait dessiné tous ces éléments dans le cadre du cours. On avait trouvé des centaines de bestioles différentes, et même deux pseudoscorpions dans la classe. C’est drôle mais je m’en rappelle comme si c’était hier, et j’avais été fasciné par ces fameuses bactéries minéralisatrices.

On a fini la journée par un petit coucher de soleil, bien moins flamboyant qu’hier car la lumière était très faiblarbe. Mais c’était tout de même bien joli. ^^

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