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Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

L’orchestre de Paris dirigé par Klaus Mäkelä à la Philharmonie de Paris (Thorvaldsdottir, Chopin, R. Strauss)

Cela faisait quelques temps que je n’étais pas allé dans la grande salle de la Philharmonie de Paris, et c’est vraiment un endroit génial, un cocon architectural et acoustique avec une forme asymétrique enveloppante et très chaleureuse.

Et là c’était un petit concert de l’orchestre de Paris avec son jeune et talentueux chef d’orchestre Klaus Mäkelä, qui a l’air complètement dingue mais très doué et dynamique. Le mec vraiment se donne à fond pendant ses concerts, et c’est une sacrée séance de cardio pour lui. Il m’a fait penser à ce célèbre cartoon de Tex Avery.

Attention, le dessin-animé ci-dessous (Magical Maestro de 1952) véhicule des représentations caricaturales, désuètes et parfaitement racistes, qui l’étaient très ordinairement à l’époque.

Ce qui était vraiment très cool, c’était la sélection du soir, car on a eu droit à un assemblage plutôt hétéroclite mais impeccablement dirigé et interprété. Cela a commencé par une œuvre super contemporaine de Anna Thorvaldsdottir (islandaise comme son nom l’indique) qui était d’ailleurs présente (c’était apparemment la première fois que la pièce était jouée).

Il s’agissait de ARCHORA (création française), et j’ai vraiment beaucoup aimé. Cela pouvait être un peu déstabilisant pour les première mesure, mais en réalité on se fait vite happer par l’ambiance globale et les évocations très « organiques » qui viennent tout de suite à l’esprit. Très très cool !!

On aperçoit les tuyaux de l’orgue au fond et les trappes ouvertes permettant de bien entendre l’instrument.

Après on était dans le suuuuuper classique avec un bon Frédéric Chopin de chez nous, et une méga-star au piano avec Daniil Trifonov (qui a aussi l’air complètement dingue comme le bon musicien qu’il est). Mais je ne connaissais pas ce « Concerto pour piano n° 1 » qui est vraiment une œuvre de jeunesse, et que j’ai adoré découvrir ainsi. Il fallait voir l’apparente facilité avec laquelle le pianiste faisait voler ses mains au-dessus du clavier, c’était d’une virtuosité assez épatante et surréaliste. Mais surtout cette pièce est d’une beauté folle, et vraiment tout l’orchestre était à l’unisson pour nous faire apprécier ce petit bonheur musical.

On a fini également par du classique mais un peu plus proche de nous avec un poème symphonique de Richard Strauss : « Une vie de héros ». Et là on était bien dans le post-romantisme allemand bien pompier que j’aime. Mes coreligionnaires ont moins aimé que moi, mais je reconnais que c’est terriblement ma came. Hu hu hu.

Cela m’a donné envie de revenir rapidement, et donc j’ai déjà repris des places, huhuhu.

  • Je reviens visiter cet article après référence récente… et je ne peux qu’être frappé par le « racisme ordinaire » du dessin animé, fort caractéristique de l’époque. Mais je me demande également si le Frédéric Chopin « bien de chez nous » n’était pas plutôt polonais… du moins selon les renseignement biographiques habituels.

    • Tu as raison sur les deux pans. Pour Chopin, c’était plus une référence à son œuvre qui est emblématique pour moi d’un son « à la française », je ne présageais pas vraiment de sa nationalité même si je le considère intuitivement français d’origine polonaise (et je découvre sur Wikipédia qu’il était vraiment franco-polonais et plutôt considéré comme polonais par ses contemporains, donc je réitère mon ignorance à ce sujet ^^ ).

      Pour le Tex Avery, tu as raison et je vais rajouter une mention, c’est vrai que pour moi, un Tex Avery (celui-ci est le Magical Maestro de 1952) c’est forcément très désuet et « ordinairement raciste » dans n’importe quelle représentation… que ce soit d’ailleurs les nationalités, les femmes ou toute autre caricature. :triste:

  • Je comprends mieux la référence à Chopin.
    Quant au dessin animé, il n’y avait aucun blâme de ma part… j’ai aussi grandi avec ces dessins animés et à l’époque je ne me choquais pas de ces représentations stéréotypées et péjoratives dont nous étions nourris de tous côtés. Ça n’excuse rien, mais ça explique en même temps bien des attitudes socialement ancrées qui étaient révélées par ces bandes qui se voulaient humoristiques (du moins pour le Blanc lambda). Aujourd’hui, c’est surtout la gratuité et la facilité de ces stéréotypes qui me frappent : on aurait, même à l’époque, facilement pu utiliser d’autres figures qui auraient été tout aussi sinon davantage amusantes.

    • C’était juste la caricature de l’époque, aussi bien pour les asiatiques des affiches de propagande antijaponaises dont on reconnait les caractéristiques, ou le cowboy avec l’accent péquenaud qui est une autre sorte de discrimination, donc je pense que ça dépasse même les vues racistes de l’époque, alors qu’on aurait eu du théâtre de No avec une représentation proche de la réalité, ça aurait pu être tout aussi drôle et moins choquant.

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