Sur une idée de la fée Kozlika en 2020, voilà Iwak (Inktober with a keyboard). Un mois d’écriture sous contrainte à la manière de tous ces dessinateurs qui publient de chouettes dessins sur les Internets. (#Blogtober ça fonctionne aussi.)
La pression qu’on se met quand on est jeune et qu’on a des sortes de schémas en tête. Des trucs des parents, de l’entourage et sans doute globalement des attentes de la société. Et plus on y est sensible, plus on se met cette pression.
Il y a aussi plus tard la pression des examens, et celle tout à fait identique des échéances au boulot avec cette satanée procrastination, qui rend la vie un vrai travail de Sisyphe, alternant une fausse détente et des périodes tendues à l’extrême pour rattraper le temps « perdu ». Au final la pression est continue, elle augmente juste progressivement, puis rebaisse d’un coup pour mieux repartir. Ah oui, il y a les vacances tout de même. Ou pas.
La pression qu’on continue de se mettre en jetant un regard dans le rétroviseur, en souvenir souvent de la pression de jadis. Est-on bien à la hauteur de ce qu’on voulait, mais est-ce qu’on le veut toujours aujourd’hui ? Les valeurs ont-elles changé à l’aune des vicissitudes et accidents, ou joyeusetés, de l’existence ?
La pression qui peut devenir anxiété et angoisse existentielle si intense et fulgurante, sous la forme par exemple d’une crise de culpabilité et de doute si forte, qu’elle vous laisse sur le carreau, et diabétique. Bonne pioche. Ou pas.
La pression de l’adulte sur son présent sont aussi là, ses responsabilités et son avenir brumeux. La pression sur le futur pour les plus ambitieux qui ont toujours la réussite chevillée au corps, et une autre sorte de pression pour ceux qui préfèrent laisser tomber. Eh oui la pression de la décroissance personnelle, ce qui en apparence est un choix de raison de soin de soi, mais qui est toujours vue quelque part comme un échec, et qu’il faut donc construire comme une ambition alternative. Il faut changer de référentiel, changer l’abscisse et l’ordonnée, déménager non seulement, mais aussi se construire un monde où la division par 0 existe et où la racine de -1 vous ouvre à une avalanche de nouvelles possibilités, mais surtout une manière éclairante de voir votre monde.
La pression du vieillissant qui réalise que la vie est plus derrière que devant, même si c’est parfois faux, parce que c’est parfois vrai, et parfois même assez jeune. La pression de la vie saine, de la vie le moins vieux possible, de la forme physique, de l’image de soi, et de celle qu’on renvoie aux autres.
J’aurais peut-être dû parler pression atmosphérique ou pression des pneus, mais que voulez-vous on ne se refait pas.
Et la pression au bar du coin ?
Garçon, un demi bien frais sivouplé ! Sans faux-col hein !
Ah ah, oui ça marche aussi. C’est mon côté sans alcool qui fait que je n’ai pas le réflexe.
« se construire un monde où la division par 0 existe et où la racine de -1 vous ouvre à une avalanche de nouvelles possibilités ». La, j’avoue que tu m’as perdu mais c’est bien écrit
Mais pourtant c’est clair. Changement de paradigme, changement de perspectives et de systèmes de valeurs. Mais oui la métaphore mathématiques c’est spécial.
Le découverte de i a été pour moi un moment fabuleux comme la découverte de cette géométrie où les parallèles se rencontrent avant l’infini.
Ah ah j’ai failli aussi filer la métaphore sur des idées riemanniennes.
Ahhhhh pitié, pas de nombre imaginaire, ça me rappelle trop de mauvais souvenirs! Dans mon monde, on parle surtout en ce moment de la pression militaire… sur Taiwan, par exemple :(
Les nombres imaginaires j’ai trouvé ça tellement dingue moi !! C’est comme si un pan entier de l’univers se révélait !
Et la pression amicale d’un.e ami.e sur l’épaule quand tu te sens un chouïa désenchanté… ?
Et la pression des bras aimés autour de toi dans un hug géant ?
Yan B. insomniaque,
qui déserte la lecture des blogs pendant what mille jours et binge ensuite dix blog-potes d’un coup.
Je t’en prie !!!!