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Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

Au bout du labyrinthe

Philip K. Dick a toujours été un auteur que je redoutais et qui m’impressionnait avant même que je le lise. Mon père en était fan mais m’avait toujours dit que c’était un écrivain ouf et pas toujours très accessible car tellement perché dans son écriture que l’on se perd dans des codes et des intrigues imbriquées. Et puis, il est l’auteur de nouvelles ou romans qui ont produit parmi les meilleurs films de SF et dont certains films cultes pour moi : Blade Runner, mais aussi Minority Report ou bien Total Recall et un moins connu mais que j’aime particulièrement : Planète Hurlante.

Et j’ai remarqué récemment, qu’il était publié dans cette collection que j’aime bien : 10/18 domaine étranger. Alors j’ai commencé par lire Ubik et j’ai complètement accroché. J’ai terminé récemment « Au bout du labyrinthe » et ça a confirmé tout le bien que je pense de cet écrivain.

Ce n’est pas tant dans la qualité de l’écriture que réside le génie de K. Dick que dans la sagacité de ses intrigues et sa clairvoyance dans une habile manière d’agencer des problématiques sociétales dans le futur. Il n’insiste jamais sur la technique, mais dépeint des moeurs complètement étrangers avec brio et un sens extraordinaire de la psychosociologie. Certaines description sont incroyables et j’ai mieux compris quand j’ai lu qu’il avait écrit justement ces passages sous acide.

Ce bouquin en particulier est déroutant et génial car il met en scène des personnages mystérieux qui obéissent à un système théologique à la fois proche de nous mais comme ayant subi une énorme évolution par syncrétisme successif au fil des millénaires. Il y a donc beaucoup d’ironie mais aussi une justesse hallucinante (au propre et au figuré) dans la manière dont les protagonistes vivent leur religion. L’histoire est un peu difficile à résumer, il s’agit en gros de personnes qui ont émis des « prières » pour changer de boulot et de planète. Ces « prières » ont été entendues et exaucées, et ils se retrouvent en mission sur une planète inconnue et plutôt sauvage. La mission est mystérieuse pour tous, et le message qui devait leur donner des informations a été détruit. Ces gens sont bizarres et ont des réactions très inhabituelles et psychologiquement très « marquées ». On suit en gros leur pérégrinations jusqu’à leur découverte de la véritable raison de leur présence et bien plus encore. Avec K. Dick, ce qu’on croit est toujours balayé d’un revers et jusqu’à la dernière page, rien n’est sur.

Au bout du labyrinthe - Philip K. Dick

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