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Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

Mystère rue des Saint-Pères

Ce bouquin est de Claude Izner. C’est un pseudonyme utilisé par deux soeurs libraires, l’une bouquiniste rive-gauche, l’autre rive-droite, qui écrivent à quatre mains depuis quelques années. Elles étaient donc bien placées pour faire vivre Victor Legris, libraire de la rue des Saint-Père et journaliste amateur à la fin du 19ème siècle à Paris. Evidemment, Victor se retrouve dans des affaires un peu louches… et doit mener l’enquête. C’est un peu un Jessica Fletcher de Cabbot Cove mais à paname.

J’apprécie beaucoup ces séries de bouquins qui sont basés sur des faits historiques et qui sur la trame d’une enquête policière font revivre une époque et son contexte économique, culturel, politique etc. De la même manière, j’ai lu tous les Jean-François Parot qui mettent en scène un enquêteur, Nicolas LeFloch, au service de Sartine et Louis XV dans le Paris du 18ème. C’est marrant de lire des récits dans des rues et des endroits que je connais bien pour y vivre, et c’est fascinant de se remettre dans des contextes historiques qui permettent d’être dépaysé même si on en était familier par nos manuels d’histoire de collège. Dans la même veine, il y a aussi les bouquins de Bruce Alexander avec les enquêtes de Sir John (un magistrat aveugle absolument génial) dans le Londres du 18ème.

Revenons à Victor Legris ! Ce roman place l’intrigue au coeur même de l’exposition universelle de 1889 à Paris avec la toute récente Tour Eiffel en fond de tableau. Victor enquête sur une sombre histoire de meurtres par piqûre d’abeille dans lesquels sillonnent tous ses proches. Le bouquin donne une très exotique et atrayante vision de ce qu’a pu être l’expo, et donne un aperçu des avancées techniques de l’époque ainsi que de la situation politique. C’est plutôt bien écrit, et les intrigues (amoureuses, policières…) se mêlent avec candeur et sagacité. J’ai été un peu déconcerté par la conclusion de l’énigme et la fin du bouquin avec un dénouement raconté par une coupure de journal. Je vais acheter le deuxième roman avec ce même héros, ça me botte bien de suivre un peu ce personnage.

Mystères rue des Saint-Père - Claude Izner

  • Oncques jamais ne vit si tant merveilleuses personnes-ages. Je me délecte de suivre les pérégrinations rapisiennes dans ce Paris que je connais si tant. Comme un chauffeur de taxi à l’ancienne. Sans connaître, j’imagine l’auteur centré dans le monde de son histoire. En BD, je pense à Tardi, en écriture, à presque Jean Ray. Le presque n’est pas réducteur, c’est une analogie d’ambiance. Diou biban que j’aime me laisser aller à suivre les pérégrinations aléatoires de ce libraire qui s’enquiquine, en ayant l’acuité de mettre son nez dans des histoires qui ne sont pas lrs siennes. Un jour, il aura des problèmes. Je me réjouis d’avance de voir comment il s’en sortira. J’aime bien le profil d’Hector Levert. Marcel Larose, la grise, mon Totor d’amour, qu’on le vanne il rigole. Ici vit le talent. Le monde des écrivains… Ceux auxquels je dédie ces mots. Paske yen a des… stupéfiants, mais trop. Trop de stupéfactions intérieures pour pondre autre chose qu’une autosatisfaction dont ils pourron kôser à la télé. Y en a des qui osent pas aller plus loin que leurs cahiers. Je pense à un lec qui fit une lecture à une dame qui encommentaire lui dit: « je suis toute mouillée ». Mébon, rien à voir avec Lucien Levert. Gris. Victor L’Arc-en-ciel. Marci. With Love

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