Iwak c’est Inktober with a keyboard, donc tout le mois d’octobre : un article par jour avec un thème précis.
J’ai d’abord pensé au Grand Canyon et à l’ensemble des parcs du sud-ouest des USA que j’ai eu la chance de visiter à plusieurs reprises, mais en réalité l’impression d’un truc « massive » c’est ce qui m’est arrivé le plus de fois lors de notre voyage à la Réunion à l’été 2018. Et comme c’est encore un des voyages que je n’ai pas noté dans le blog, j’en profite pour faire du rattrapage comme avec le Japon en 2019.
La Réunion et ses trois cirques sont vraiment un truc énorme, littéralement énorme, qui lorsqu’on y est confronté ne peut laisser insensible. Un activité volcanique assez dingue, avec des éboulements et des effondrements, ainsi qu’une érosion démentielle, ont sculpté ces cirques, et ont créé ces décors naturels surréalistes, et troublants de beauté. Grimper au Maïdo est le plus simple, et c’est de manière surprenante assez facile d’y aller en voiture, on marche ensuite quelques minutes et on se prend une gigantesque claque dans la gueule avec une vue imprenable sur le cirque de Mafate.
On aperçoit des hameaux et des groupes de maisons sur les plateaux plus bas, tout petit petit de là-haut, et c’est dingue de se dire que ces gens habitent là et qu’il n’y a pas de routes pour s’y rendre, uniquement des chemins de randonnée.
Celui de Silaos vaut aussi le coup d’œil, avec une route en lacets sans fin et ultra-flippante, alors qu’on arrive sur la commune du même nom (un endroit avec pas mal de monde qui vit hein, des écoles, des commerces et tout), et qu’on voit ça à 360°.
Salazie c’est encore autre chose, mais tout aussi énorme et fabuleux. Il y a ce village au nom assez génial de Hell-Bourg, et on y voit ce genre de panorama.
Mais en plus, dans le coin on peut se balade dans la forêt de Bébour-Bélouve qui fut une expérience mémorable avec ces fougères géantes qui vous balancent directement dans un décor de Jurassic Park, et une végétation massive et dense qui ruissèle de pluie, soit parce qu’il vient de pleuvoir, soit parce qu’il va bientôt pleuvoir.
Dans la région, on trouve aussi une immense et magnifique cascade appelée le Voile de la Mariée, et ça vaut plus qu’un coup d’œil.
Mais la plus belle des cascades et la plus grande et qui m’a vraiment marqué, c’est celle de Langevin. C’est juste waouh (le tout petit truc rouge en bas sur la seconde photo c’est un homme), et on attend juste King Kong pour qu’il prenne sa douche.
Et puis ok, les cirques c’est énorme, mais que dites-vous du très actif volcan de l’île ? Le piton de la Fournaise en tant que tel bien sûr, mais aussi son environnement… Enorme, incroyable, pharaonique, gigantesque, à couper le souffle.
L’approche avec la plaine des Cafres (à l’époque esclavagiste, les gens habitaient en bordure de l’île, et les esclaves qui s’enfuyaient tentaient leur chance dans les cirques et vers le volcan, les endroits les plus sauvages, reculés mais le seul espoir) est déjà hallucinante avec des falaises qui tutoient les nuages, une végétation assez rase qui pousse sur d’anciennes coulées basaltiques, et des panoramas incroyables lorsque le temps le veut bien (sinon potentiellement c’est de la purée de pois).
Et puis, on arrive à la plaine des Sables avec son air de planète Mars, et cette traversée étonnante, où en plein été (hiver austral) on a des cristaux de glace qui se forment tant on est en hauteur et qu’il fait froid (alors qu’on vient « en bas » de 27°C à la plage). Paysage lunaire et aride mais superbe et encore une fois qui s’étend à perte de vue, et qui paraît prendre tout l’horizon.
Et voilà le volcan si vous êtes assez chanceux pour le voir et ne pas être face à une brume impénétrable. On a eu toutes les configurations mais en tentant 3 fois le trajets, ça a marché pour la troisième !! On avait aussi l’opportunité d’être là pendant une éruption, ce qui a été génial mais nous a empêché de plus approcher les cratères.
Il y a aussi ces gigantesques trainées de lave qui laissent à toutes les époques des paysages modifiés, et cela donne de chouettes visions. J’ai beaucoup aimé cette église joliment appelée Notre-Dame-des-Laves qui est un bâtiment religieux qui a échappé à la destruction lors d’une éruption, et c’est super impressionnant car l’endroit est carrément encerclé de restes de basalte.
Le dernier truc énorme pour moi à la Réunion, c’était ma première fois à voir des baleines, et c’était dingue. Je n’ai pas voulu faire un de ces tours en bateau pour les voir, car j’avais l’impression que ce n’était pas très cool pour les cétacés. Mais à plusieurs reprises, j’ai simplement passé quelques heures à mirer l’océan, et pif, paf, pouf, ça n’arrête pas. Impossible de les prendre en photo comme vous pouvez le voir, mais le simple spectacle de ces bestioles qui sautent et de voir les nageoires caudales, les jets d’air et parfois un corps qui sort subrepticement de l’eau pour y retomber, est incroyable et m’a ravi.
(Y’avait aussi des très grosses et belles vagues !! )
Merci pour les photos qui m’ont rappelé mon affectation de deux ans sur ce caillou 2002-2004.
Oui, il y a beaucoup de choses à découvrir, cette nature incroyable, les randonnées, les différentes histoires des diverses communautés qui font la culture créole, dont la cuisine ….
Une petite pensée aussi pour l’île Rodrigues parmi les Mascareignes, histoire que quitter le caillou pour les vacances.
Tout cela, ce sont des bons souvenirs (et oublier embouteillages, isolement, une mer vide ), mais on vit aussi très bien sur un continent!
Guillaume
Tu as raison, c’est aussi ce qui m’a frappé dans cette culture multiconfessionnelle et pourtant syncrétique, et avec une gastronomie fantastique !! J’ai super envie d’y retourner !!