RIP Google Reader

The Verge publie un article intéressant qui raconte la naissance, la vie et la mort de Google Reader. C’était une sacrée mauvaise nouvelle en 2013, alors que c’était pour moi et toute un groupe d’amis devenus un outil génial de partage, d’échange, et vraiment les prémices d’une « intelligence collaborative » dont on n’a pas encore réussi à reproduire la vigueur ou l’originalité. D’un bête lecteur de flux RSS, c’était devenu toujours cela, donc une manière de se tenir au courant de l’actualité de ses blogs et autres sites « syndiqués », mais surtout un outil de partage et de commentaires à propos de ces flux et articles. On parlait à l’époque de syndication mais aussi de curation, et rien ne vaut la curation d’informations par ses proches (même si on sait qu’elle tend à être terriblement biaisée, mais ce n’est pas le sujet).

Evidemment les blogs étaient particulièrement en voie d’extinction à l’époque puisque bien attaqués par les réseaux sociaux qui prenaient leur essor (je vous rappelle que les blogs sont une espèce officiellement éteinte ). Mais la mort de GReader nous avait drôlement affecté, et l’outil n’a jamais été remplacé dans son fonctionnement, ce qui paraît complètement dingue pour un service qui n’était certes pas le truc le plus populaire de la Terre, mais qui avait tout de même plusieurs dizaines de millions d’aficionados dans le monde. Et à sa mort, le bruit assourdissant que ça a fait est essentiellement dû au fait que la cible était celle de gens fort diserts en clavardage et sachant parler fort sur les Internets. Hu hu hu.

J’adore cette archéologie du numérique, et ça me fait plaisir d’avoir au moins connu ça et d’avoir été au cœur de ce petit machin là, ces petites années de balbutiement du ouaibe. Tout va tellement vite, au moins aussi vite que la mode de la Tecktonik (à peine deux ans, mais j’ai tout de même réussi à l’évoquer ), et j’espère réussir à tenir le coup encore longtemps pour continuer à compiler mes petites expériences de la vie virtuelle.