« Dans ma famille, on ne parle pas de ses sentiments. » Combien de fois ai-je entendu cela de la part de gens plus ou moins proches, à tel point que je me demande s’il existe des familles dans lesquelles on s’exprime un peu ce qu’on a dans le ventre. Enfin c’est le dosage surtout qui est le plus délicat, car trop d’expression est aussi néfaste que pas assez… Ménager la chèvre et le chou, toujours et encore… La mienne ne fait donc pas exception, et cultive avec une fougue renouvelée la tradition ancestrale du non-dit. Et c’est bien l’une des choses qui n’a pas l’air de bouger d’un iota, contrairement aux progrès dans les moeurs, on se parle toujours aussi peu de ce qui compte, et on disserte à l’envi sur des vétilles.
J’étais un enfant particulièrement calme et observateur, très intérieur. Les gens s’inquiétaient parce que je ne bougeais pas, et je ne parlais pas beaucoup. Pas vraiment timide non plus, mais totalement imperturbable et flegmatique. Je le suis d’ailleurs resté à certains égards. Je pense que ça plaisait pas mal à mes parents, car ils étaient plutôt bien occupé avec ma caillera de frangin. Ce dernier fut aussi mon calvaire pendant des années, physiquement et psychologiquement. Je lui en ai longtemps voulu pour les souffrances et humiliations infligées durant mon enfance.
Avec l’ouverture (la fin des années Lycée, puis les études supérieures) et l’émancipation, la découverte des miracles de l’expression de soi, de l’introspection, de quelques principes de psychanalyse pour se situer par rapport à son environnement familial, j’ai commencé à vraiment changer. Pas un changement radical, mais plutôt la croissance de ce qui germait en moi depuis tant d’années et n’avait jamais pu s’exprimer. Et puis l’épanouissement total en tant que pédé, la fin des études, l’alternance et les premiers jobs, premiers mecs, la vie parisienne, et grosso modo cela donne ce que je suis aujourd’hui. Plutôt bien dans mes baskets, avec une correcte estime de soi, une soif d’apprendre toujours pas étanchée et une certaine notion du bonheur au quotidien (ça pourrait aller mieux… mais bon !).
J’ai pardonné à mon frère quand j’ai compris que ses brimades étaient aussi des choses qui avaient concourues à faire celui que j’étais aujourd’hui, et que finalement celui-ci me plaisait bien. De même pour mon éducation, l’homophobie à l’école ou pour tous les défauts qu’on trouve toujours aux autres, notre vie dépend d’abord de notre propre arbitre, et nous sommes en fin de compte maîtres de nos décisions et actes. C’est aussi en ayant vécu des années noires et mornes, que j’ai saisi avec encore plus de bonheur et d’acuité la libération de ce fardeau. Bref, il faut souffrir pour être heureux, ou du moins, il faut avoir souffert pour comprendre ce qu’être heureux peut signifier.
Le problème c’est que sur le chemin de la vie, des personnes ne résistent pas à ces épreuves, et en gardent des séquelles handicapantes, voire abandonnent en route. Des jeunes gens se suicident, encore aujourd’hui, parce qu’ils sont gays, et d’autres ne résistent pas à l’éducation qu’ils reçoivent. Je me souviens bien, et mes carnets en sont noircis, de la détresse de l’adolescence et de ce manque d’espoir en son avenir, de la douloureuse incertitude quant à la possibilité de sortir un jour la tête hors de l’eau. Mais ceux qui n’ont « rien » traversé sont parfois les personnes qui ont le plus de mal à profiter de leur bonheur. Evidemment je ne dis pas que la condition pour être heureux est d’avoir été élevé par les Thénardier, et de s’appeler Cosette ou Fantine. Chacun vit ses épreuves, et celles-ci sont ressenties parfois aussi douloureuses même si très différentes. L’exemple du film « The secret life of words » est bien probant sur le sujet, et il devient vite malsain et déplacé de faire des comparaisons de « j’ai souffert dans ma vie ».
J’ai souvent constaté que les personnes qui avaient eu des difficultés étaient les plus armées pour s’en sortir dans la vie, mais aussi celles qui finalement en profitaient le plus (entre deux névroses).
L’expression de mes sentiments et de ma peine, comme j’en ai précédemment parlé, est un cheminement de pas mal d’années. Il est important pour moi de ne pas dissimuler une faiblesse, au risque même d’en découvrir mon talon à un « ennemi ». Par contre, c’est marrant car les gens ne peuvent pas s’empêcher de fondre dessus, alors même qu’il leur serait impossible de faire la même chose. Par exemple, lorsque sur mon blog je reconnais un défaut ou bien j’exprime un mal-être, il y a toujours une personne pour me contacter pour en remettre une couche. Soit pour me faire la morale en « père » (alors même que j’exprime une chose sur laquelle je « travaille » pour m’améliorer), soit pour vouloir donner son point de vue sur ce que j’ai écrit de mes sentiments (sans jamais évoquer sa propre histoire bien sûr, mais toujours une superbe volonté de prouver son étymologique sympathie). On aime bien donner des conseils aux gens, et surtout de les voir s’exposer, tandis qu’on garde notre carapace bien étanche.
‘tain c’est tout de même relou la vie, il faut se faire mal (et risquer de ne pas s’en remettre) pour saisir le bien, nous ne sommes vraiment que de primitifs êtres « relatifs ».
T’as fait une faute d’orthographe.
Tu n’aimes pas que les gens t’expriment leur symphatie par mail privé? tu préfererais qu’ils l’expriment en com sur ton blog? je pense que celà n’est pas l’endroit, si je te lis c’est pour toi et pour ce que tu vis en premier lieu.
Quand à ma carapace elle n’est pas très étanche et mes névroses je les soigne comme je peux, mais je ne me permettrais pas de les déverser sur le blog de quelqu’un, aprés tout je peux en faire un.
Je suis tout à fait d’accord avec toi sur les épreuves dans l’enfance et l’adolescence.
Bon il est où ton mail que je t’engueule:langue::petard:
Merci pour ce billet très bien tourné dans lequel je retrouve des éléments de mon propre vécu. Je dois aussi reconnaître que tu t’en sors mieux que moi. Nous réagissons tous différemment face à l’adversité. Mon fardeau m’accompagne encore. Enfin je n’écris pas cela pour me plaindre ni pour me faire plaindre, il ne tient qu’à moi de faire en sorte que cela change… en bien.
En tout cas avec mon frère les relations sont pacifiées, les rivalités de l’enfance et les hostilités de l’adolescence ont laissé la place à une compréhension entre adultes et à une véritable affection fraternelle.
Souffrir pour être heureux ? Oui, tu as raison.
Non, que ma douleur jamais ne soit sage
Et que mes blessures abîment mes pages
Pour que j’aie la rage
De vivre
Et d’être heureux enfin.
Je suis convaincue d’avoir la relation actuelle aves mes parents (beaucoup de dialogue, de discussions et de compréhension mutuelles) du fait que je sois lesbienne et du fait qu’il nous ait fallu enfoncer la porte des non-dits et des tabous.
J’ai souvent pensé que si j’avais été mariée avec des enfants (« normale » quoi :lol:) je serais restée dans des relations très décevantes avec eux. Nos seules discussions auraient probablement tournées autour du fameux « famille-santé-boulot » et basta.
Quand je leur ai dit que j’étais homo, nous avons été obligés de revoir nos relations, de les approfondir pour se comprendre, bref, de lutter, par le dialogue, pour ne pas se passer à côté. Ca fait mal, ça bouleverse, c’est difficile aussi (passer du « comment va le travail ? » à « comment vis-tu de l’intérieur ta différence ? » ne se fait pas comme ça, surtout avec ses propres parents). Mais le jeu en vaut la chandelle. Au centuple.
j’avais écrit quelquechose sur mon blog en réponse a quelqu’un qui me prodiguait le genre de conseils éclairés
dont tu parles : il me disait d’oublier l’évènement pertrubant que je relatais pour ne garder que les bons côtés,
et je lui répondais que ce genre d’évènements, je dois les décrire et les archiver mentalement pour qu’ils soient
utiles à mes créations et dans ma vie personnelle. je rajoutais que si je les oublie, je suis vide,
et je ne suis pas plus avancée .
Je suis d’accord avec toi, quand on exprime une faiblesse dans un lieu aussi ouvert que sur le net,
il y a toujours ce que j’appelle les prédateurs ou les gluons qui viennent coller à ce qu’ils pensent
être une plaie. parasiter un être qu’ils pensent à la merci d’une manipulation aussi. on croule sous
les conseils, mais souvent ces gens là en plus de ne pas partager n’ont vraisemblablement pas écouté au dela
de l’énoncé de la première faiblesse. avant de vouloir prendre quelqu’un sous son aile, il faudrait peut être lui demander si c’est cela qu’il souhaite ou même s’il en a besoin dans son cheminement :mrgreen: …
pourtant, il me paraît évident qu’ils se trompent : vouloir appeller un chat un chat et considerer les actions ( les émotions! =)
du passé comme du matériel utile, ça passe aussi par l’analyse des périodes plus noires, sans pour autant qu’elles
fassent une brêche dans la cuirasse qui les protège ou qu’on ait besoin d’aide ou de conseils.
enfin c’est comme ça que je vois les choses …
Non, je n’ai rien écrit ! :doute:
Tac Tac> Retourne sur Coxx* avec tes amis elitistes toi ! :petard:
Queen of Sheba> Ah lalala, mais non je ne me plains pas que les gens m’écrivent, mais cela me fait doucement rire quand on joue les mentors ou les conseilleurs avec moi.
Krysalia> Décidement, nous avons des points communs ! :kiss:
continuez messieurs et mesdames ,le chemin est riche des chagrins , et humiliations de tout genres . Et il y a aussi heureusement des rencontres magnifiques.
Enfin un jour on est SOI (m’a fallu du temps) quelle PAIX dans mon intérieur ( il parle de mon âme ) :kiss: mon amoureux .
:book: « mais tout ce qui est beau est difficile autant que rare », n’oublie pas ça, petit scarabée ! :cool:
« Non, je ne suis pas une star… J’ai pas assez souffert! » :pleure:
Parler de tes chagrins soulage toi-même. Mais si tu parles de tes joies,tu fais peut être plaisir à ton entourage. J’aime bien les gens qui partagent leur joies et qui ne se confient pas trop vite….. Encore mieux : une blessure qui se devine devient interessant, un exposé des douleurs l’est moins. Que la force sera avec nous ! otto
« Non, je ne suis pas une star… J’ai pas assez souffert! lololololol ! Vive Kakou ! Excellent !!!! Avec une pirouette il transforme ses chagrins en farce. Un sage !
Pourrait-on seulement parler de bonheur si la souffrance n’existait pas ? :doute:
La bonheur et la souffrance sont aussi intimement liés que le Bien et le Mal. L’un n’existe que grâce à (ou par) l’autre. :blah:
:dodo:
Hein, quoi ? Qu’est-ce que je disais déjà ? Euh, nan rien ! :pompom:
Je ne sais pas si souffrir(ou avoir souffert) est la condition à l’accès au bonheur mais cela rend plus libre, ne serait-ce qu’en pensées…
« …mais cela me fait doucement rire quand on joue les mentors ou les conseilleurs avec moi » : je reste perplexe sur les dessous de cette réaction (d’autant qu’un « conseilleur » aide à conseiller, tandis qu’un « conseiller » donne conseille). Mais bon…
En tout cas je note cette autre remarque : « …il devient vite malsain et déplacé de faire des comparaisons de «j’ai souffert dans ma vie» ». Ici j’approuve, bien évidemment. Personne ne souffre le même mal de la même manière. Si l’on oublie cette base, alors oui, une dangereuse moralisation commence chez nos donneurs de leçon.
* »donne conseil… », disais-je. :redface:
Une fois de plus, excellent billet qui me parle et éveille bien des échos. Je vais jouer la sobriété : merci.
:kiss:
Post très intéressant.
Bon, je ne connais pas la teneur des mails que tu reçois, mais ne s’agit-il pas plus d’une élan de sympathie, d’une tentative pour t’apporter une quelconqueaide/soutien ou faire part de son empathie de lecteur, que de conseils que l’auteur souhaiterait que tu suives?
Et si tu trouves un peu injuste de donner des conseils sans soi-même se dévoiler…ben, comme disait je sais plus qui au-dessus…ça n’est pas nous qui tenons un blog (bon, là, je parle pour les quelques lecteurs (la moitié? moins?) qui ne se dévoilent pas sur un blog).
Donc, t’exprimer peut être maladroitement de la sympathie, je ne pense pas que tu puisses y couper vu que tu sembles en inspirer (c’est ça où les insultes alors…).
Maintenant, te faire la morale ou te donner des consignes de vie, c’est vrai que c’est un peu pousser le bouchon un peu loin, mais est-ce si génant que ça?
Voila, c’était un commentaire pour rien dire (estime toi heureux, je ne t’envois pas de mail!)!:boulet:
« il faut avoir souffert pour comprendre ce qu’être heureux peut signifier. » c’est tout le sujet du bouquin de Anna Gavalda : « Ensemble, c’est tout », magnifique, incontournable.:mur:
« On aime bien donner des conseils… » et je trouve ça plutot une bonne chose, c’est bien grace aux autres qu’on casse, morceau par morceau, cette foutu carapace.:mur:
Allons Matoo, tu es un vieux routard de la blogosphère maintenant .. ne me dis pas que ça te gêne encore qu’on te fasse la morale ici .. tu sais bien que c’est inévitable, c’est le lot de toute vedette ! :salut:
Sinon, si ceux qui ont souffert sont les plus heureux, les homos doivent tous être heureux alors, car y en a-t-il un seul qui n’ait jamais souffert (plus ou moins) au cours de son enfance ou de son adolescence ? :mur:
Ouai je pense que les homos, du fait de leurs parcours et des embûches naturelles, ont une bonne propension à être heureux, s’ils n’ont pas été détruits par ces péripéties… Je crois que ça explique aussi le côté « teufeur » des dèpes.
Et comme le dit le peintre Tebaldeo dans Lorenzaccio, « Je plains les peuples malheureux, mais je crois en effet qu’ils font les grands artistes; les champs de bataille font pousser les moissons, les terres corrompues engendrent le blé céleste. »
T’es un blé céleste, ça fait plaisir, non ?
Je ne suis pas d’accord avec toi ! Ce n’est pas qu’en prenant des coups dans la gueule qu’on apprend.
Moi les mauvais coups, j’aurais aimé ne jamais les prendre. La rédemption par la souffrance, très peu pour moi. Comme les peuples, les gens heureux n’ont pas d’histoire.
Je suis assez d’accord avec le mail précédent, la souffrance n’est pas forcément le meilleur chemin vers le bonheur. Ceci étant dit, je crois qu’il faut parfois accepter de différer la réalisation de ses désirs pour vraiment les apprécier quand ils se réalisent.
Pour le reste, je me retrouve plutôt dans l’humeur de ton post. Originaire d’une petite ville du Nord de la France, issue d’une famille plutôt aimante, mais aussi plutôt modeste économiquement et culturellement, il a fallu quelques années pour que je m' »échappe » et puisse finalement vivre la vie que je souhaitai (à quelques détails près, William Hurt n’était pas disponible en rayon):pleure:. J’ai 36 ans, et c’est seulement depuis mes 30 ans que j’ai l’impression de vivre selon mon coeur. Et c’est de mieux en mieux ….
Ce qui m’inquiète parfois (par exemple, quand je lis le courrier des lecteurs de Tétu), c’est que beaucoup d’ados homos ne semblent plus du tout accepter la moindre frustration ou le délai entre leur envies et leur actualisation. Or, je crois qu’une vie, ça se construit, et c’est jamais quelque chose qu’on obtient clée en main. Donc il y a forcément des hauts et des bas (généralement plus de bas que de hauts quand on a 15 – 20 ans, mais c’est vrai aussi pour les hétéros).
Bref, contrairement au cliché répendu, c’est sûrement pas à 20 ans que la vie est la plus sympa.
C’est un peu cliché et sectaire de dire que les homos sont les seuls qui souffrent pendant l’enfance et l’adolescence. Les ados malheureusement ne souffrent pas la diffèrence. J’ai plus de 30 ans, j’ai vécu dans la province profonde, je ne suis pas homo, mais je fais partie d’une minorité. Au collège et au lycée j’étais la seule et çà n’étais pas facile, de plus mes parents ont eu la bonne idée de me mettre interne chez les bonnes soeurs une bonne partie de ma scolarité. C’est en Fac que j’ai commencé à me sentir mieux.
Maintenant çà va plutot bien et vivre à Paris c’est plus facile. Je suis encore regardée parfois bizarement qd je vais en Province profonde voire ma famille, mais bon j’en rajoute dans mon coté ‘pétasse parisienne'(comme on me le dit amicalement).
Par contre je ne milite ni ne me reconnait dans aucune des associations qui veulent me ‘défendre’.
Mais qui a dit que les homos étaient les seuls à souffrir pendant l’enfance ou l’adolescence ??? personne il me semble …
Oui, il est certain (en tout cas en ce qui me concerne) que l’adolescence, que l’on soit homos ou hétéros, n’est généralement pas la période la plus heureuse d’une vie. C’est peut être un p’tit peu plus difficile quand on est homo (enfin, lorsqu’on découvre qu’on est homo), parce que pendant cette période de l’existence, pd et enculé sont probablement les insultes les plus fréquentes et les plus socialement admises. Les insultes racistes sont tout de même moins fréquentes, et généralement, elles sont condamnées par les adultes. « Sale pd » dans une cours de récré passe sans trop de probléme, alors que « Sale négre » provoquerait immédiatement une réaction du personnel enseignant. Quand j’étais ado, il y avait un club ‘Touches pas à mon pote » dans mon Lycée. J’imagine même pas qu’une chose identique puisse exister pour lutter contre l’homophobie.
J’ai souffert beaucoup en raison d’être un homo, même aujourd’hui que je suis un adulte. Mais mon experience dans la vie me dit que tout le monde a eu un parcour de souffrance dans l’adolescence. On sort de la souffrance avec la puissance de sourmonter les obstacles et de profiter de la vie quotidienne. Je suis desolé pour mes français.
Viens voir les plages et le soleil de l’Andalousie, vous aimerez la vie et la lumière de cette terre pleine d’oliviers face a la mer bleue:salut:
@ Arno en ce qui me concerne s’était totalement faux, j’ai même eu droit à des remarques désobligeantes de la part d’un prof. Je n’ai pas souffert des insultes des autres ados mais des insultes et des comportements déviants des adultes. Et çà arrive encore maintenant mais je me défend, il faut se prendre en charge individuellement en n’acceptant pas les insultes (raciste, homophobes, antisémites……). Moi je répond à chaque insultes ou comportement douteux.
Il est où le divan?
:boulet:
C’est parce qu’on reste essentiellement perfectibles (et heureusement, sinon on s’emmerderait quand même) qu’on en passe parfois par des traversées de tunnel qui semblent interminables. Tu as raison Matoo: je crois qu’il faut prendre le risque, en effet, de ne pas se remettre. Sinon, à quoi bon? On fait comme beaucoup…on vit juste à côté de soi.
Salut !
Je retiens : « Bref, il faut souffrir pour être heureux, ou du moins, il faut avoir souffert pour comprendre ce qu’être heureux peut signifier »; et je suis entièrement d’accord avec la deuxième proposition; voilà; et sinon moi c’est l’inverse j’ai tendance à raconter ma vie et à ramener les problèmes des autres à mon expérience personnelle; pas forcément mieux donc; par contre je ne jute jamais; c’est déjà pas si mal;
tiens, j’ai recommencé, je dis je je je je je je je je je
et il n’y a pas que des ados gays qui se suicident; aussi des jeunes femmes trentenaires désespérément seules; tiens je vais chercher une corde…
ô mon dieu j’aurais dû me relire !!! je voulais écrire « juge » bien sûr (pas jute; ô my god…)
Certains elements dans ton message rejoignent le bouddhisme, toutes les souffrances viennent de nous de toutes facons, et sont necessaires à notre avancée personnelle, à condition bien sur de savoir être intelligent, fort et de savoir se depasser toujours pour avancer. Sans les souffrances, nous seronts complement vides de sens et l’existence n’aurait finalement aucune saveur.