Je vais pouvoir rentrer et dormir… oh le bonheur ! Je suis crevé. Et comme je sens que je vais rester quelques heures dans cet aéroport (grosses merdes en vues pour prendre l’avion ce soir), je mets à rédiger ce post tout de suite.
Donc le soir de la Gay Pride, nous sommes retournés dans Chueca qui était plus en ébullition que jamais. D’ailleurs, à vrai dire, toute la ville semblait secouée et remuée par une gigantesque fiesta dans toutes les rues. Hallucinant. Et le plus dingue, c’est que l’on comptait autant d’homos que d’hétéros là. On aurait presque regretté cette surreprésentation hétéro (ce monde, ce monde, ce monde !) si elle n’était l’expression d’une tolérance qui fait plaisir à ressentir, et même plus fort que cela. C’était plutôt une bonne opération que d’avoir le mariage légalisé la veille de la Gay Pride, cela a du bien fonctionné pour rameuter un maximum de personnes dans le centre.
Quelques images de la place Vasquéz de Mella où nous étions encore le soir même.
Et même une petite séquence « live » pour que vous mesuriez la liesse populaire du moment !
Ensuite, le challenge fut de réussir à entrer quelque part. A priori, nous n’étions pas trop branché par les grosses soirées officielles qui étaient un peu excentrées du centre et de l’hôtel. Mais nous préférions plutôt rester dans Chueca, histoire de rentrer à pied, et puis déjà deux soirées bien occupées, et sans beaucoup récupérer, nous avaient un peu pompé notre énergie. Donc pour changer, nous avons atterri au Liquid ! :mrgreen: L’endroit était blindé mais fréquentable, la population, la musique et les clips toujours aussi cool. Outre cela, la pêche fut bonne pour deux des larrons, que nous n’avons pas revu, légèrement enfarinés mais parfaitement béats, avant le lendemain au petit-déj.
Hier et aujourd’hui, c’était assez calme et très plaisant. Avec Dieg, nous sommes retournés dormir chez sa marraine où nous avons encore été très bien accueillis. Cette fois-ci, j’ai pas mal discuté avec une des deux filles, qui n’était pas présente en début de week-end. J’ai bien accroché avec cette nana qui adore parler d’elle, et qui le fait assez bien, qui parle de cul aussi librement que de ses déboires sentimentaux, et qui accroche manifestement bien avec les pédés, bref une fag-hag ! :-) Alors forcément, le courant est passé. En outre, elle est très stââââar et elle s’occupe de manager une chanteuse rock espagnole qui commence à sérieusement décoller ici. Et en effet, elle évolue dans un milieu showbiz et musique qui est très particulier, travaille 24/24 et se consacre entièrement à cela. Et elle est comme moi, elle adore les mauvais garçons tatoués, percés et drogués ! :mrgreen: Elle sort avec le guitariste de cette chanteuse, et là, mamma mia comme il est sexy le gars ! :langue: Nous avons aussi pas mal tchatché de l’attitude espagnole, mais surtout argentine, qui est si chaleureuse, accueillante et simple, contrairement à l’attitude française qui classiquement est beaucoup plus froide et conventionnelle. Et là ce n’est pas du chiqué non plus (pas un « I love youuuuu so muchmuchmuchmuch darling » à l’américaine), simplement ce sont des gens qui expriment leurs sentiments, qui aiment la fête et qui n’ont pas cette pellicule d’inhibition qui recouvre pas mal de gens que je connais en France.
***Apparté***
Mon dieu cet aéroport est dans la continuité même de mon week-end, c’est plein de PEDES !!!! Dingueuuuh ! En face, sur les côtés, je suis cerné. Y’a même un groupe de vieilles tapettes de 55 ans, dont deux mauvaises et en train de parler sur leurs copines et les butcheuses autour… Diego et moi dans 25 ans !
***fin de l’Apparté***
Ah tiens, puisqu’on en parle des butcheuses ! Je crois n’en n’avoir jamais autant vu que ce week-end. Mein gott, toutes ces protéines qui s’agglutinent dans les corps de ces mecs. Y’en a même qui en font de telles concrétions qu’ils en ont du mal à marcher ou à bouger. Hier et ajourd’hui, nous avons passé du temps dans une piscine très agréable, juste au métro « Lago ». C’est un complexe assez grand avec trois bassins, des pelouses ombragées et pas mal d’endroits où squatter. Des populations se répartissent étrangement selon un schéma bien régulier et répétitif… Il se trouve donc que le bassin du haut est occupé en grande partie par des pédés, et surtout des butcheuses. Et quelles butcheuses !!
Aujourd’hui, voilà à peu près ce qu’on voyait de notre petite pelouse où je me cachais le plus possible de ces Atlas protéinés. ;-)
Bah voilà, toute la partie que je prends en photo là, ce n’est que centaines de kilogrammes de barbaque tatoués, percés, bronzés qui s’exhibent éhontément devant mes formes et mes rondeurs qui servent à réchauffer les coeurs (merci de ta participation Amel, ma soeur métisse mais pas martyr). Le truc c’est que de toute façon, ils ignorent complètement ce qui n’est pas aussi stéroïdé qu’eux, donc tout va bien ! Ils restent sagement parqués à se regarder les uns les autres, et eux-mêmes dès qu’une quelconque surface réfléchissante le permet. Mais bon, il faut avouer que j’ai littéralement bavé devant certains de ces spécimens bosselés et parfaitement apprêtés (et pourtant y’a pas besoin de grand-chose pour aller à la piscine par 45°C), même pour se baquer à la pistoche avec leurs copines ! :mrgreen:
Je repars de Madrid avec plein de belles images de cette superbe ville, des gens vraiment sympathiques, une ambiance espagnole qui m’a ravi par sa truculence et son sens de la teuf, une Gay Pride dont la portée politique m’a bien touché et quelques personnes que j’ai appris à découvrir, et que je vois sous un jour nouveau avec pas mal de soulagement, et beaucoup de plaisir.
Un pays comme l’Espagne qu’on percevait jusqu’il y a peu comme majoritairement conservateur et de droite, un pays moralement couvert par une chape de plomb de catholicisme qui renvoyait une image d’Épinal de grenouille de bénitier homophobe. Alors bien sûr, je ne dis pas que c’est magiquement devenu le pays le plus tolérant de la Terre, et de la même manière, Almodovar et la Movida avait montré une libération des moeurs plutôt extraordinaire. Il ne s’agit peut-être que de cela après tout, une seconde phase de Movida. Les espagnols sont un peuple qui, malgré l’étau moral de la religion (toujours vivace), a souffert d’une longue privation de liberté avec le franquisme. Aussi encore aujourd’hui, rien n’est plus important en Espagne que la liberté. Il faudrait que les gens d’ici viennent un peu transmettre de leurs idées progressistes en France… en plus sont trop mignons les espagnols ! ;-)
Eh ben… :pompom:
Pas mal du tout!!
Et bravo pour l’Espagne: ils en avaient besoin!!
Mais quand je vois à la vitesse à laquelle ils versent dans le « tout homo », je ne m’étonnerai pas s’il y avait derrière (et à plus ou moins long terme!) un retour de bâton (et accéssoirement un retour du bienpensant)! J’espère que non… mais j’en ai un peu peur! :boulet:
Cher Matoo, Merci pour ce reportage très sympa sur Madrid et bravo pour la vidéo c’est top. Cela me permet de prendre conscience de l’évolution positive de l’Espagne. Il est étonnant qu’à l’heure de l’Europe soi-disant il y ait aussi peu d’info et de reportage sur ce pays en mutation complète. Il est clair que pour un pays très catholique la décision d’élargir le mariage aux homos est révolutionnaire. Nos hommes/femmes politiques se gardent bien de nous en parler.
Ah, toutes les bonnes choses ont une fin… je parle du voyage, pas du mariage gay :mrgreen:
eh ben en tout cas te suivre comme ça au jour le jour m’a mise un peu en vacances, c’était très agréable:-)
euuuuh je vais faire ma nulle, tant pis j’assume: ça veut dire quoi fag-hag?:eek::gene:
Bon retour en France quand même;-)
Très beau reportage et accessoirement il semble y avoir de très beaux mecs également!!! :mrgreen:
Ca me donnerait limite envie d’y aller… le jour où je parlerais la langue du pays!!!
Bon retour en france sinon. ;-)
A mon avis, ça veut dire « fille à pédés », même si je connaissais pas l’expression. :book:
Sinon, moi, c’est le mot « butch », que je comprends pas. Je croyais que ça voulait dire « lesbienne camionneusement marquée physiquement ». Mais, apparemment, ça veut dire « gym queen bodybuildé ». Est-ce que quelqu’un peut me confirmer ? :help:
PS : C’est quoi, ce délire des expressions anglaises toutes les deux phrases, et ces étiquettes posés, là ? C’est nuuuuul… :ben:
Espana !!!
Je veux y retourner !!!
Barcelonne tu me manques…
besoin de vacances…
ah oui jsuis pareil que toi Urobore sur le nom de « butch », j’éyait contente de maîtriser le concept depuis peu et là paf! voilà une autre acception:mur:
re-:help:
Non mais surtout c’est conclusion qui pète tout! Tu nous fais un résumé avec des images, des histoires de l’Histoire, des vidéos tu lances une théorie sur une nouvelle movida… Pour terminer sur « les espagnols ils sont trop mignons ». C’est la classe :pompom: !
Veinard, tu n’arrêtes pas de me faire saliver sur l’Espagne. Je vais finir par avoir de cybers orgasmes :-D
Ooups, désolé pour les anglicismes et les mots de vocabulaires chelous ! :-) Je vais créer un glossaire ! une fag-hag en effet c’est littéralement une « fille à pédé », et un butch pour parler d’un garçon c’est une gym queen plus virile, massive, musclée et plus modèle « Cox ». Arf. :mrgreen:
« gym queen plus virile, massive, musclée et plus modèle Cox. « —-> t’as raison c’est beaucoup plus clair avec une telle explication…:roll:
:gne: :mrgreen:
Oh zut, heu… comment dire alors… mince, j’aurais du prendre des photos de près !!!! :help:
Ben voui, Matoonet : tout le monde n’est pas au fait du vocabulaire officiel de la pédé attitude… En clair : j’me sens paumé, moi… Enfin, « paumé »… J’me comprends… :langue:
Juste un mot sur l’idée que l’Espagne s’est ouverte à ce point par réaction à la dictature: c’est vrai, et en même temps je crois qu’il faut aussi rendre à la jeunesse espagnole ce qui lui revient car les espagnols de trente ans aujourd’hui n’ont JAMAIS connu la dictature ni la movida !
quelle bel élevage de mâle!:boulet:
Moi aussi j’en ai un peu marre de me traîner avec le dico pédé-français sur ton blog. Enfin, plutôt pédé-marigot… Je saute les lignes maintenant.