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Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

Michelle Gurevich au Cabaret Sauvage (Paris)

Quand on aime bien des chanteurs ou chanteuses qui ne sont pas des grands noms, il faut faire des efforts pour les voir quand ils font des concerts en France. Et Michelle Gurevich c’est une chanteuse qui est à la fois connue dans le monde entier, mais pas par grand monde. Hu hu hu. Et c’est très bien comme cela, car ça nous a permis de la voir juste devant la scène du Cabaret Sauvage hier soir. Et cette salle circulaire qui est un chapiteau avec des murs en dur, en plein parc de la Villette, est un endroit génial pour des concerts intimistes et souvent des courants musicaux indépendants.

La salle était pleine à craquer, et c’était absolument génial de découvrir comme cela Michelle Gurevich pour une première fois sur scène, en live avec ses 3 musiciens. C’est une canadienne d’origine russe qui est une vraie chanteuse à textes. Elle raconte des histoires lors de balades dépressives et gothiques, qui sont bourrées d’humour et de dérision. J’y retrouve vraiment l’humour sombre et dépressif d’un Pierre Lapointe, un Florent Marchet ou un Alex Beaupain, avec une voix assez grave et intense qui réhausse de manière merveilleuse ses textes. Ses chansons me font penser musicalement à des trucs des années 90, j’y entends du Morphine ou du Tindersticks, ou même du Tricky, du Morcheeba et du Massive Attack en filant la métaphore…

Mais on n’est pas dans ces choses aussi élaborées musicalement, car le dispositif est beaucoup plus simple et direct. Michelle Gurevich est capable de chanter seule sur scène avec sa guitare électrique et en chuchotant dans son micro. Et elle commence toujours par les mêmes trois accords en mode « Georges Brassens » (toute proportion gardée ^^ ). D’ailleurs, elle a rigolé pendant le concert car les gens s’excitent en pensant reconnaître les premières notes mais elle s’est arrêtée pour rire et dire « Mais toutes mes chansons commencent de la même manière, comment vous savez ce que je vais chanter ? ».

Et son flegme génial, consiste aussi à se refermer aussitôt, et toujours faire des sortes de moues grimaçantes avec une tonalité avant tout sombre. On y trouve vraiment toute la sincérité de ses textes et ses musiques, avec ce truc slave très ironique et une façade « pas aimable ».

Je ne suis pas étonné qu’elle soit surtout très connue en Europe de l’Est, elle présente vraiment ce mélange russe et nord-américain avec brio et décontraction. Ses chansons sont des confessions nocturnes qui la racontent dans ses moments de détresse amoureuse notamment, mais aussi des anecdotes plutôt drôles et grinçantes sur des tas de sujets. Elle a un magnétisme assez dingue, et son charisme associé à sa voix sublime et des textes très expressifs ont fait de ce concert un petit bonheur à vivre.

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