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Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

Rétrospective Jean Hélion (La prose du monde) au Musée d’Art Moderne de Paris

Je suis souvent fan des expos du Musée d’Art Moderne de Paris car ils ont une collection vraiment chouette des peintres et plasticiens de la toute fin du 19e et début 20ème, et c’est une période des débuts de l’abstraction et du chemin vers l’abstraction qui est vraiment exactement ma came. Et ils se focalisent souvent sur les artistes de cette mouvance (notamment Expressionnisme qui est mon truc), et me font souvent découvrir des artistes un peu moins connus mais qui me font un effet assez bœuf.

Et là avec Jean Hélion, je suis partagé. Ce n’est pas pour l’expo qui est de grande qualité, mais pour l’œuvre en tant que telle qui ne m’a pas tant parlé que cela, c’est peut-être parce que l’artiste, même si c’est une pointure reconnue dans son domaine, me paraît plutôt comme un théoricien, expérimentateur et suiveur des artistes de son époque plus qu’un grand inventeur. Et pourtant j’ai bien aimé une bonne partie des tableaux présentés, et notamment ceux qui frôlent entre abstraction et réalisme.

Figure Tombée de Jean Hélion (1939)

Après ce qui est marrant et très intéressant avec ce peintre, c’est qu’il a beaucoup travailler l’abstraction et avec des inspirations à la Mondrian très très « suprématistes », mais qu’il est allé ensuite vers le figuratif (le tableau ci-dessus est son dernier abstrait). Et tout cela est très bien documenté et expliqué dans l’exposition, puisqu’on a énormément d’écrits de témoignages de cet homme, qui a vraiment beaucoup réfléchi sur son art. Il faut dire aussi qu’on est avec un artiste qui est une charnière assez hallucinante avec tous ces artistes qui ont inventé l’abstraction picturale. Jean Hélion (1904-1987) a connu tout jeune artiste les Mondrian, Kandinsky, Klee ou Fernand Léger et tous les artistes qui passaient un jour ou l’autre par Paris. Et il est décédé bien après ce mouvement et tant d’autres. D’ailleurs, il y a des projections avec des interviews filmées super intéressantes (années 60 à 80) où il témoigne de ses rencontres avec ces peintres du siècle dernier (il raconte notamment comme il était considéré comme un gamin par Mondrian et sa clique).

Ce qui est troublant c’est sa manière de tester des choses et de chercher sa voie dans des tas de tableaux dont on sent qu’ils sont sa vision d’une théorie ou du style d’un mouvement. On le voit aller vers le cubisme comme un Braque, ou vers des personnages très proches d’un Fernand Léger, et donc je n’ai pas été totalement sous le charme parce que je me disais « ah oui c’est un peu comme machin mais en moins bien ».

Donc l’expo est bien, mais le gars ne m’a pas totalement conquis, même si sa période figurative avec un certains codes abstraits, comme l’affiche ci-dessous, me plaisait pas mal. J’ai bien aimé aussi sa fixette sur les citrouilles (cela m’a fait pensé aux peintures de Jack Palance dans Badgad Café et à la fois à Frida Kahlo, ne me demandez pas pourquoi). ^^

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