Le film de Spielberg m’ayant définitivement réconcilié avec la comédie musicale, j’étais hyper content de la voir en vraie au théâtre du Châtelet. Et c’était vraiment une réussite sur tous les plans, et tellement chouette de voir un spectacle vivant aussi tonique et moderne (malgré son âge). Vraiment tout est nickel depuis les danseurs, chanteurs, la mise en scène, les décors et le jeu des musiciens en live, difficile de trouver à y redire.
Allez, il y a sans doute un petit bémol avec Tony qui n’était pas le meilleur des comédiens, et qui manquait un peu de finesse et de suavité ou d’une fibre un peu plus romanesque. Mais sinon l’ensemble des comédiennes (avec un vrai plus pour Melanie Sierra en Maria et Kyra Sorce en Anita, merveilleuses !!) et comédiens sont impeccables, et ils savent aussi bien chanter que danser. J’ai beaucoup aimé aussi les décors mouvant qui donnent un peps génial à la comédie musicale et qui suit vraiment le rythme jazzy et syncopée de la musique (vraiment syncopée au sens d’un rythme assez cassé frôlant avec une certaine dissonance par moment).
Je ne me suis pas du tout ennuyé, avec des morceaux et des parties de chants qui sont maintenant des standards, et une histoire qui tient bien même si c’est une véritable mythologie universelle avec une énième resucée de Roméo et Juliette. Mais justement la portée universelle d’une thématique pareille a l’avantage de ne jamais pouvoir prendre une ride tant elle puise dans les fondements même de l’humanité ( ) et ses travers. Donc même si tout cela fleure bon les années soixante et un New York City qui n’existe plus, l’identification est tout aussi efficace qu’une tragédie shakespearienne de 400 ans.
En plus de cela, un petit tour à la terrasse du théâtre, et on peut profiter d’une vue nocturne parisienne un petit peu très ouf.