Le deuxième bouquin de la série « les conseils bouquinesques de Pingui » est celui-ci de Jasper Fforde. Un livre qui n’avait finalement pas emballé notre Pingui, mais beaucoup plus David. Et c’est marrant, mais j’ai un avis tout à fait similaire à ce dernier. En effet, ce n’est pas toujours bien écrit (traduit ?), mais l’inventivité mêlée à la folie du récit et des personnages fait que j’ai beaucoup aimé me plonger dans ce monde « décalé ».
L’héroïne Thursday Next (Jeudi Prochain donc mais « à l’envers » en anglais, ouai bon vous voyez ce que je veux dire quoi…) fait partie des OpSpecs qui sont une police spéciale qui s’occupe des délits liés à la littérature. Ah oui, il faut aimer l’uchronie et la loufoquerie qui suinte de l’imagination débordante de l’auteur ! Car non seulement nous sommes en 1985 (jusque là tout va bien), la guerre de Crimée dure depuis plus de 150 ans, le père de Thursday a de drôles de pouvoirs qui lui permettent de se déplacer dans le temps et d’aller ainsi modifier la réalité (d’ailleurs il est recherché par des ChronoGardes) et en gros la littérature n’est pas une blague. Si cette catégorie d’OpSpecs s’en occupent (ce sont les OpSpecs 27, tandis que d’autres numéros font d’autres choses, et parfois tellement secrètes que les missions des numéros inférieurs à 12 ne sont même pas connu du grand public !) c’est parce que la société tient à ses auteurs, et qu’il est pénalement très grave de les « attaquer ». Or dans le livre présent, on attaque Jane Eyre de Charlotte Brontë de manière très radicale, au point que la frontière entre réalité et fiction tend à se supprimer.
L’histoire est complètement barge, et pourtant elle se tient tout à fait. Un peu comme quand on lit « l’Ecume des Jours » de Vian en fait : on est un peu surpris au début, et puis on s’émeut sans ciller lorsque l’héroïne meurt parce qu’un nénuphar pousse dans ses poumons. Là, il est un peu déstabilisant de constater que les gens en 1985 ont pour animaux de compagnie des Dodos (qu’ils fabriquent eux-mêmes) et dont les versions d’ailleurs diffèrent en qualité. Mais une fois qu’on a compris le système, on n’est à peine choqué de constater la possibilité d’entrer dans un roman grâce à des « vers correcteurs » et un « grimoire technologique ».
La couverture du bouquin reproduit un kit de fabrication de Dodo qui m’a particulièrement plu !
J’ai vraiment accroché à l’intrigue, et même si on peut avoir le vertige à certains moments, l’action est assez palpitante, et l’univers imaginé par l’auteur très distrayant par ses aspects comiques ou perspicaces. Par contre, certaines maladresses dans le style et l’écriture parasitent et embrouillent parfois la lecture. C’est dommage car dans une intrigue qui part ainsi dans tous les sens, on a au contraire besoin d’une certaine homogénéité et fluidité dans l’écriture. Du coup, je comprends que cela puisse agacer. Mais il s’agit d’un petit bémol pour un roman vraiment charmant et décoiffant.
Je l’ai dévoré pendnat mes vacances en Irlande et j’ai adoré, vraiment !
Alexandria ne connait pas toutes les définitions du dodo.
…mais je n’avais pas vu le lien vers dronte:boulet:
Dronte ? :gne:
« columbiforme coureur de l’île Maurice qui fut exterminé au XVIIe siècle. »
Hihihi, j’ai cru à une erreur de frappe ! :salut:
j’adore ces bouqins, j’en suis au quatrième. tant que je suis dans la dithyrambe (bon sang où va le « y » ??) j’adore ton blog