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Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

Gauguin – Tahiti, l’atelier des Tropiques

C’était la première fois que je voyais une exposition consacrée à Gauguin, que je n’avais vu en gros auparavant qu’à Orsay. J’ai toujours été très ému par sa peinture, par son traitement de la couleur et les postures de ses tahitiennes. Cette exposition se focalise justement sur ces peintures, et sur la manière dont il a essayé de rendre l’atmosphère, les couleurs, la lumières et les odeurs.

On est en gros retenu par deux choses : il a peint des visions de l’Eden sur Terre et il a vu beaucoup de femmes que d’hommes en Polynésie !! C’est marrant de voir que tous ses sujets sont quasiment des femmes ! Mais en lisant les extraits de bio tout au long de l’expo, on se rend compte qu’il avait des maîtresses extrêmement jeunes (14 ans même) et qu’il devait beaucoup aimer la compagnie des femmes qu’il dépeint admirablement dans ses oeuvres.

L’exposition est très riche et plutôt bien organisée, avec pléthore de tableaux de Gauguin bien sûr, mais aussi des sculptures, gravures et autres supports ; ainsi que des éléments qui resituent l’homme dans son contexte à l’aide de photographies de l’époque et des oeuvres traditionnelles maories et polynésiennes. L’exposition se déroule selon la chronologie même des voyages du peintre, avec en interlude son retour à Paris, et sa fin de vie aux Marquises. Chaque période est brièvement résumée à l’entrée de chaque salle et est ensuite étayée par ces peintures vraiment belles et pleine d’évocations. Gauguin est un peintre encore complètement figuratif, mais on prend conscience des balbutiements de l’abstraction à travers son oeuvre par le traitement irréaliste mais transcendant des couleurs et des formes. Evidemment, ce n’est pas une peinture fidèle à la réalité physique, mais résolument authentique dans les émotions et sensations que les images de Gauguin évoquent. C’est dans cette impression tangible que je reconnais ce glissement de l’art vers l’abstrait et le monde de la couleur et des formes en tant qu’émotion pure.

C’est vraiment une exposition où quantité et qualité sont de mise, et donne vraiment envie de s’enfuir à Tahiti. Par contre, j’y suis allé aujourd’hui et c’était concrètement un drame. En effet, même si j’avais réservé, c’était blindé de monde. Je pense que les gens qui avaient à faire la queue en ont eu pour au moins une heure et demie avant de pénétrer dans des salles surpeuplées, et parfois dans des conditions de visite vraiment limites (avec des mômes qui gambadent et qui crient… des vieilles qui chouinent, la totale quoi !) . Cela a vraiment gâché mon plaisir, mais bon j’aurais peut-être du attendre un peu avant d’y aller. Cela m’a rendu en tout cas plus misanthrope que jamais ! :)

Gauguin - Tahiti, l'atelier des Tropiques au Grand Palais

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