On est à côté de Saumur pour les fêtes de Noël. C’était un choix géographique consensuel vis à vis de Rennes, Rochefort et la région parisienne. Hu hu hu. Et puis j’étais curieux de ce château que j’ai vu des centaines de fois en passant en TGV, donc je me suis dit que c’était l’occasion. Et j’ai trouvé un gîte sympa en plein dans des habitats troglodytes dans la petite bourgade ligérienne à flanc de coteau de Souzay-Champigny.
La vue de la cour intérieure fait bien comprendre l’architecture locale et ses carrières, et surtout ses réemplois divers et variés. La vue sur la Loire est assez cool aussi.


On s’est promené aujourd’hui dans un joli parcours où l’on voit les habitations mais aussi d’anciennes rues commerçantes souterraines, des restes de carrières de tuffeau avec des immenses piliers qui soutiennent, tant bien que mal, d’impressionnantes voutes de pierre. C’est un endroit très touristique l’été, mais là on était tout seul !!





Et à deux pas de notre gîte, dans ce même ensemble, il y a ce très chouette manoir de La Vignolle.


Il y a un écriteau qui précise que Marguerite d’Anjou était là avec sa cour (600 personnes), et que ça explique l’ensemble des bâtiments et monuments plus ou moins troglodytes de l’endroit. Mais la page du manoir est un peu plus réservée sur le sujet, donc j’ai des doutes.
En 1480, à la suite du décès de ce roi à Aix-en-Provence, Marguerite d’Anjou, fille et ancienne reine d’Angleterre sans ressource, fut accueillie par cette famille qui remerciait le bon roi René. Il est donc possible qu’elle ait passé ses derniers jours dans cet établissement, mais il manque de document sûr. Ainsi, son testament, daté du 2 août 1482, ne mentionnait pas le lieu de signatures.
Manoir de La Vignolle (Souzay-Champigny)
Mais sur la page de Marguerite, là c’est un peu plus franc. Alors doutons mais pourquoi pas !!?
La vie de Marguerite devient plus difficile. Certes, le roi René lui laisse, par testament, 2 000 livres de rente. De plus, 6 000 livres tournois de pension par an lui est accordée par Louis XI, en 1481. Mais avec cette modeste ressource, encore faut-il une retraite définitive qui ne lui est pas facile. Elle est accueillie en Anjou. C’est François de La Vignolle, ancien écuyer de René d’Anjou et gentilhomme de Souzay, qui l’accepte, avec charité et hospitalité, pour qu’elle puisse vivre dans son petit manoir de Dampierre construit en 1460.
Marguerite d’Anjou (1430-1482)
