Tilda Swinton sur BBC Radio 4 explique son rapport au VIH et l’année 1994, en évoquant notamment le décès de Derek Jarman.
Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).
Tilda Swinton sur BBC Radio 4 explique son rapport au VIH et l’année 1994, en évoquant notamment le décès de Derek Jarman.
Je me souviens lui avoir apporter un énorme bouquet de fleurs dans la chambre d’hôtel qu’elle occupait. Elle m’avait accueilli avec gentillesse et un grand sourire : « oh Laurent, c’est pour moi ? »
J’ai pour elle une profonde admiration.
Je lui voue également un amour inconsidéré.
Nous (de cette génération) avons perdu des êtres parfois très chers, appris par coeur le trajet de la fac jusqu’à un crématorium. Jusqu’à mon dernier souffle je me souviendrai de ces disparus, si jeunes et parfois brillants dans ma fac de sciences.
Comme elle , découvrir ces progrès dans la médecine et ces nouvelles promesses nous fait quelque chose, ça laisse comme un gout amer-doux . Mais je vois encore des gens séropositifs être la cible de harceleurs sur les réseaux sociaux.
C’est étonnant je suis juste à la charnière. Je n’avais pas d’amis avec le VIH, et je n’étais pas encore présent à Paris ou dans le Marais.
Merci pour le partage, elle reste calme et efficace et digne mais quelle force d’émotion !
Merci pour ce rappel.
C’est fou Matoo, on a presque le même âge, on était presque au même endroit et moi, j’en ai enterré quelques uns, des gens morts du VIH.
Bah oui c’est dingo. Je ne sais pas comment j’ai pu passer à côté. Enfin si justement, je suis littéralement passé à côté comme la petite conne superficielle que j’étais à l’époque qui ne pensait qu’à sortir en boîte et trouver l’amour.
On ne peut pas tout réussir.
Je suis tombé il y a peu sur l’AIDS Memorial avec les biographies des disparus, essentiellement Américains. Ma génération (1958). Nous avions la trentaine. Ce qui me frappe c’est le nombre de garçons dans le placard ou ayant affirmé être bisexuel. Ce qui m’a sauvé à l’époque c’est deux séjours d’un mois à Manhattan. 1982 l’euphorie de la liberté, 1983 les saunas fermés. Faisons gaffe m’étais je dit. J’ai fait gaffe!
Tu as certainement bien fait !! Je t’envie d’avoir découvert NYC en 1982 malgré tout !!!! Rhololooooo !