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Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

Glitter by Mama au Mama Shelter de Rennes

Dans la continuité de la découverte de Rennes et ses joyeusetés, on reste dans le volet « Drag show » mais alors on passe de l’autre côté du spectre. Un 180° dans la facette indépendante, militante et performance. Mais bon, il faut de tout pour faire un monde. ^^

Mais là, c’était un peu trop diamétralement opposé à mon goût à ce drag show très chouette au Marquis de Sade, avec un événement organisé par le Mama Shelter local et avec une boîte de prod « Drag ». On est tombé dans le truc complètement main stream, mais à un point que je ne soupçonnais pas. Pourtant j’ai bossé dans l’hôtellerie de luxe, et je connais les ressorts de ces soirées qui voulant surfer sur une mode se font les succédanés d’une mouvance de société pour le présenter de manière très polie et policée à des gens qui n’ont rien à avoir avec la choucroute. Mais tout le monde fait semblant, et c’est sans doute le plus ridicule de la situation.

Dieu sait que j’étais sans doute plus à ma place dans la cour intérieure pavée charmante d’un hôtel de luxe, mais je me sentais tellement mieux et à l’aise dans mes baskets dans un rade libertaire à la scène décrépite.

Mais ça aurait pu le faire si ça avait été un super show drag. Et pas vraiment, même si c’était tout à fait sympathique avec Quetzal (déjà vue à Paris l’année dernière d’ailleurs) et une bande de drags latinas dont des pointures dans le domaine, avec le sacro-saint tampon « Drag Race » et le name-dropping des saisons ou All-Stars dans lesquels les artistes ont figuré.

Mais ça a commencé par une maladroite session de bingo-drag pas très bien animée et assez pénible. Et pour le show, bah c’est une succession de pageant queens qui lip-sync. Et donc même si les trois invités sont en effet très bonnes et savent jouer les « entertainers », cela ne suffit pas à mettre une ambiance alors qu’il n’y a même pas un projecteur, une sonorisation à la hauteur, et un public totalement réceptif (pourtant c’était très LGBT). Donc c’était « meh », un peu mou, même si le show de Alyssa Hunter était vraiment de très bon niveau, qu’on retrouvait Jessica Wilde qui est une antédiluvienne participante de RuPaul dont je me souvenais bien et qui en a sous le pied.

Mais tout ça était poussif, sans message autre que « nous sommes des drags queens », et clairement sous forme d’une attraction d’hôtel… Et comme il n’y avait pas un show à s’en décrocher la mâchoire, bah on est forcément plus difficile. Après je sais que c’est bien aussi le mainstream, les productions sont sollicitées et travaillent, les artistes touchent des sous, et un petit bout de l’esprit du drag parvient tout de même à filtrer…

J’imagine que les choses peuvent aussi s’améliorer si la sauce prend, mais il faudra un peu plus d’exigence. Ce qu’on pouvait pardonner avec un show un peu plus artisanal dans l’arrière-cour d’un rade l’est beaucoup moins dans un endroit pareil.

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