Décidément, Olivier Adam et moi, on a plein de points communs. Hé hé hé.
Mes parents étaient ainsi, et Clara leur ressemblait, obsédés par les apparences, terrifiés par tout ce qui dépasse ou dépare, par le qu’en-dira-t-on le jugement. Jamais ils n’auraient pu se résoudre à dire à qui que ce soit que Nathan était alcoolique, cliniquement maniaco-dépressif, autodestructeur et profondément malheureux. Même pas à eux. Même pas alors que ça crevait les yeux. Rien ne devait troubler ni remettre en cause les catégories définies pendant l’enfance : j’étais mature, effacée sérieuse et responsable, Clara la benjamine était pleine d’énergie, volontaire et brillante, et Nathan bien sûr, bien que l’aîné, perdu au beau milieu, était « hypersensible », émotif, et éprouvait des difficultés à trouver sa place mais rien de plus. Nous étions une famille « normale », sans particularité. Comme si ça avait un sens. Comme si ça existait quelque part.
Citation extraite de “Le cœur régulier” d’Olivier Adam. Page 58.
[blog] Une famille « normale » – https://matoo.net/index.php/archives…
Tolstoï t’aurait dit : « Toutes les familles heureuses se ressemblent. Les familles malheureuses le sont chacune à leur manière. »
Le problème c’est qu’on ne choisit pas son camp, on le subit. Parfois, on y survit.
Famille ordinaire à coup sûr ..
Toi aussi tu as l’impression qu’il raconte ta vie (d’une certaine façon) ?
Chez Olivier Adam les familles « normales » se coltinent toutes un et ou des désaxés, des révoltés en rupture avec leur environnement.