Il y a quelques temps je discutais avec ma mère alors que je passais un week-end chez elle, et nous évoquions quelques personnes de la famille. Ma mère me fait souvent la gazette des histoires en cours, vu qu’elle est quasiment mon seul contact avec eux. Elle avait gardé ma petite cousine et mon petit cousin pour un week-end, et on rigolait de leurs caractères et adorables gamineries. Ensuite, on évoque d’autres gens, et elle me rapporte les ragots plus ou moins corrosifs sur certains. L’habituel ramdam sur des enfants mal-élevés, des profiteurs oisifs, des corrupteurs méphistophéliques, des tromperies éhontées, d’autres choses indicibles ou alors seulement par la métaphore (« Tu vois ce que je veux dire… ») et finalement des drames sociaux bien communs.
Jusque-là, tout va bien. Je ne suis pas féru de ce genre de récits (sauf quand c’est de la languedeputerie « pour rire »), mais je la laisse dire, et je limite simplement lorsque le persifflage anodin devient un peu trop commérage à mon goût. Mais là, je suis sorti de mes gonds, toujours avec le flegme et la circonspection qui me caractérisent, lorsqu’elle m’a carrément affirmé que nous étions une famille finalement très ordinaire, des gens « très bien », pas « comme eux » quoi. Ce n’est pas la première fois que j’entends ce genre d’assertion dans des conversations familiales (hors de mes parents), et habituellement je n’interviens pas, mais là j’étais juste avec elle, et je ne pouvais pas en rester là. Sachant qu’elle entend par « famille », son côté mais aussi celui de mon père. Comme je l’ai souvent répété ici, les deux pans de ma famille sont très liés et nombreux, se connaissent depuis l’enfance, et se fréquentent en famille (le quotidien comme les week-ends ou les vacances).
Du coup, je lui ai sorti une de mes tirades un peu trop dure, mais que je n’ai pas pu retenir en moi plus longtemps. J’ai été très calme, et je n’ai pas essayé de trop en faire. Je suis parti simplement des deux branches, et j’ai brièvement décrit ce qui s’y passait.
Je lui ai donc proposé de faire un petit tour d’horizon… A commencer par son propre frère qui est homo, et son père qu’elle a à peine connu, vu qu’il était carrément bigame. Sa soeur qui a épousé une horreur de type, communiste dans sa jeunesse et maintenant d’une droite bien rigoriste, qui a élevé ses enfants dans une tyrannie terrible. Ces enfants qui sont en échec complet avec les leurs, puisqu’ils ont voulu contrebalancer leur propre éducation. Mais les extrêmes se rejoignent malheureusement… et cela donne finalement beaucoup de malheur. Je passe sur un de ces cousins, dont tout le monde pense qu’il a raté sa vocation d’hétéro (avec un père pareil, tu m’étonnes…). L’autre frère de ma mère, celui qui est marié avec la soeur de mon père (il faut suivre), ça va à peu près. Disons que c’est classique, ils ne se supportent plus, et « font aller » entre dépression (mais non ce sont des médicaments pour les nerfs, c’est une maladie des nerfs, et il y a donc des médocs pour lutter contre… mais ouaiiii) et transmission des névroses directement aux petits-enfants. Ca promet…
Du côté de mon père, c’est vraiment la catastrophe, mais il faut dire que c’était une enfance à la Zola, et que tout le monde a préféré tout « oublier », car c’est un des leitmotivs de la famille : « oublie, ça ira mieux ». Et cela donne sur huit enfants, un frère ainé qui est mort SDF (que j’ai rencontré à l’enterrement de mon grand-père, j’avais alors dit à mon père « C’est qui ce clodo, papa ? », et il m’avait répondu « Ferme ta gueule, c’est mon frère. »), une soeur hystérique et survoltée qui se prend pour une grande femme du monde, une obsédé sexuelle et alcoolique, une autre qui est en hôpital psy de jour parce qu’elle est complètement déjantée (mais très drôle, je l’aime beaucoup). Il y a aussi une frangine qui nie ses origines algériennes, et pense vivre de manière très bourgeoise. Et enfin la plus jeune qui était diagnostiquée schizophrène à Ste Anne, après avoir pété un plomb dans la rue (car étant devenue incapable de travailler et se subvenir à ses besoins), alors qu’elle vivait solitaire et recluse depuis vingt ans (je n’avais que quelques souvenirs parcellaires de môme d’elle) sans contact aucun avec ma famille.
Sinon du côté de leurs enfants, mes cousins et cousines, nous trouvons un polysexuel compulsif de quarante ans qui clame que le meilleur dans le cul c’est tout de même de se taper un trans, « parce qu’une bite et des nichons, c’est quand même génial », et qui a révélé il y a peu des attouchements incestueux par sa grand-mère. Il y en a un autre à qui on a toujours dit qu’il n’avait pas à s’en faire pour son niveau de français car « Tu auras une secrétaire pour ça mon chéri. », et qui s’occupe de tailler les haies dans un collège. Un autre aussi que j’ai évoqué ici, et qui est mort dans des circonstances aussi terribles que vaines, sa frangine étant une gentille mythomane patentée. Une hôtesse de l’air qui ne veut plus rien avoir à faire avec « nous », car nous ne sommes donc plus du même monde (« elle a réussi dans la vie, vous comprenez… »). Bref, j’en passe, il y a vraiment trop à en dire…
Et puis comme souvent, ma mère aime à penser que nous, elle, mon père, moi, mon frangin, sommes tout de même un peu au-dessus du lot. Je lui ai rappelé que j’étais pédé, que mon frère (qui va sur 33 ans) habite toujours avec elle, et ne va pas très bien. Et puis bon bah, elle est officiellement divorcée de mon père depuis fin 2004 (au bout de 30 ans de mariage), mais c’est comme s’il ne s’était rien passé, vu que ce dernier est là tous les jours, et qu’ils repartent même en vacances ensemble depuis. Elle a tout de même un amant depuis plus de quinze ans, et mon père a appris qu’il avait le Sida l’été 2005. Youpi, décidément que de banalités ! :mrgreen:
Non mais vraiment, je vous la fais en raccourcis en plus. Mais je pense que ça suffit pour un tour d’horizon, je crois que ça a aussi suffit à ma mère quand j’ai commencé à évoquer tout cela. Et je ne voulais bien sûr pas dire que c’était exceptionnel, ou bien que c’était le signe d’une famille plus vénéneuse ou de « mauvaise réputation » que les autres, mais simplement que je ne peux pas écouter des balivernes pareilles sans réagir. Evidemment que nous sommes des gens très bien (hu hu hu), mais je ne peux pas entendre des jugements de valeur sur autrui ensuite, et non plus une glorification illusoire et complètement fabulée. C’est fou ce que les gens peuvent avoir des oeillères, et peuvent se persuader de visions aussi fantasmées de la réalité.
C’est aussi pour cela que je révère cette satanée distanciation et introspection, cette manière de se regarder un peu de l’extérieur, et surtout parler, verbaliser, écrire, pour avoir un retour (même de soi-même au minimum, lorsqu’on relit ce qu’on vient d’écrire) et pour se remettre un peu les pieds sur Terre. Parce que même avec tout ce que je viens de dire, même avec tous ces défauts, avec toutes ces souffrances et ses boulets qu’on se trimbale, avec cette folie, et ces névroses, malgré tout cela, j’aime et respecte sincèrement les membres de ma famille. Je pense que nous sommes en effet, des gens très bien… et une famille, somme toute, très ordinaire.
J’adore ce billet ! :pompom:
Voilà du blog comme je l’aime! Pourquoi est-ce que ça me rappelle des choses vues…? :kiss:
Ma famille est quand même beaucoup plus ordinaire que la tienne. :langue:
Ton mea culpa me rapelle celui de RON à une époque..ah..nostalgie..
bon, parlons sérieux : je te rassure toutes les mères sont ainsi : eles ne voient que ce qui est à l’extérieur de leur cocon familial en omettant se qui se passe à l’intérieur, c’est typiquement nana ça !
Ce que tu as fait est bien : tu as contré ta mère et tu l’as forcée à se regarder un peu plus de l’intérieur, comme je cause pas bien ce soir, bref, tout ceci pour te dire que, en ne rentrant pas dans le jeu des commérages, elle te verra sous un autre angle, et vos relations vont s’améliorer, cette façon qu’ont les femmes à un certain âge de critiquer leur entourage est abject mais à la fois il relève d’un mal être qu’elles vivent..c’est la période nian nian bouffées de chaleur, que Dieu me préserve, je ne veux pas devenir comme ça !
Non, mon homme me couic si je deviens comme ça, lol
—> Oui oui, je sors :petard:
je trouvais ma famille pas terrible, avec certains cotés glauques, inimitiés, dechirements, mais quelque part je crois que c’est vraiment soft, y a des histoires de famille dans toutes les familles je penses…
Bon, et ça donne quoi, tout ce petit monde, aux réunions de famille?…
Les gens s’entretuent, s’échangent des ordonnances d’antidépresseurs, ou font même des rencontres (apparemment oui, vue la situation du frère de ta mère et de la soeur de ton père…) ?…
Ca doit être bien animé, en tout cas !
ouh là… je pensais avoir MOI une famille à la Zola… je me rends compte que là, on fait au contraire plus « comtesse de Ségur » (encore que, la comtesse était parfois trash aussi) que rougon macquart…
Pour ce qui est de ta mère en revanche, j’ai un peu la même en stock dans le genre « rhô, c’est pas chez nous que ça arriverait, hein, on est tellement gentils/mignons/bisounours… alors que parfois… erm…
bah euh … je reviendrai plus tard, j’ai lu les voeux billets en lien, tout chose je suis.
… les « deux » billets… tu parles d’un lapsus !
Rholala, c’est chiant qie je ne puisse pas tout raconter sur ma famille… Mais c clair que lorsqu’on connait les gens, ils ont ts des « pbs » dans leur famille. Bref, très bon billet de ta part. Matoo, 10 points.
« des corrupteurs méphistophéliques ? » whaou je m’attendais à un joli billet et je ne fus pas déçu. Ta famille nombreuse présente un joli panel de personnages. Tous à leur façon racontent des histoires fortes, par la même intéressantes et aussi avec des souffrances.
J’ai bien apprécié ton regard distancié et qu’in fine tu reconnaisses et déclares l’amour que te tu leur portes.
Ah Matoo, c’est pour des notes comme celle là que je t’admire. Tu as cette facilité de me toucher, de m’émouvoir par des mots d’une telle pudeur même s’ils peuvent sembler impudiques. Quel bijoux !
Ah Mattoo !! C’est pour des notes comme celle là que je t’admire. Tu as cette incroyable facilité de me toucher, de m’émouvoir avec tes. Tout est d’une telle pudeur même si cella peut sembler impudique. Quel bijoux.
Somme toute ordinaire la famille. Oui, oui.
Matoo : :pompom:
13 à la douzaine, huit ca suffit et arnold et willy peuvent bien se tenir!!!
c’est la dose…
vainqueur par KO : Matoo
Gloups… une famille formidable !
Y a de quoi faire un bon scénar là. Avec une galerie de portraits hauts en couleurs, de l’amour tout autour et pi tout et tout. Un truc pour Jeunet période Caro peut-être. J’aime la tendresse de ce billet.
Héhé, de par chez moi, dans la bretagne profonde, ça les a choqué au début, qu’une de mes cousines se marie avec un burkinabé. Bon. Au prochain repas de famille, je fais mon coming-out et leur dit que j’ai fait plusieurs séjours en psychiatrie. Ils vont adoré. :pompom:
Nan, j’aime bien votre famille, monsieur Matoo. :]
(et rah, j’aime ton blog)
J’ai beaucoup apprécié ce regard à la fois lucide et tendre sur les travers de ta famille.
Les histoires de familles y’a toujours de sacré chose mais celle là, elle va kan meme loin :
Sinon du côté de leurs enfants, mes cousins et cousines, nous trouvons un polysexuel compulsif de quarante ans qui clame que le meilleur dans le cul c’est tout de même de se taper un trans, « parce qu’une bite et des nichons, c’est quand même génial », et qui a révélé il y a peu des attouchements incestueux par sa grand-mère.
C pas dans toutes les familles qu’on trouve ca :rigole:
Ça m’a coûté deux blogs, ce genre de sujet.
Sans-doute avais-je mal dosé tendresse et gravité…
Toutes les histoires familiales sont compliquées et la mienne aussi (pfffff avec ma double vie)mais quand tout çà est transcandé par un amour juste et raconté par une plume hors pair on atteind des sommets
Merci et encore bravo Matoo
Bien sur bravo, mais avec une telle matière première et un tel style entre pudeur et provoc, il serait peut être temps de lâcher le marketing pour nous donner des romans que je verrais bien entre Stephen McCauley et Joseph Connolly avec une pointe d’ Augusten Burroughs.:rigole:
Mat, je ne peux m’empêcher de sourire en lisant ce billet pour avoir eu le plaisir de rencontrer certains des membres de ta famille…
C’est rassurant quand on voit le micmac de sa propre famille de voir que d’autres sont logés à la même enseigne ; t’as pas eu la grand tante malade d’Alzheimer qui s’évanouissait et que le grand-oncle relevait à coups de pieds dans le cul, finissant par la laisser hospitaliser pour mourir deux semaines plus tard, non sans avoir fini en cabane pour avoir boxé trois infirmiers au passage, le tout dans une maison où le ménage était fait une fois par an et les draps changés tous les six mois au mieux…
:langue:
Ce post, c’est une bonne claque que je reçois. Moi aussi j’en sors tout tourneboulé. Bisous
Euh suis je donc le seul à trouver bizarre de mettre le fait d’être pédé sur le compte de tares familiales. Te lisant depuis longtemps, je pense qu’il ne peut s’agir que d’un contresens de ta part (ou de la mienne d’ailleurs).Mais je ne vois pas bien en quoi le fait qu’une famille compterait en son sein des homos la rendrait moins commune ou ordinaire qu’une autre.
Finalement on pourrait preque tous faire des copier/coller avec ce genre d’histoire. Sauf que Matoo il raconte ça tellement bien que ça n’en serait pas crédible chez nous. Un GRAND billet, Matoo, un TRES GRAND !:pompom::pompom::pompom:
Joli !
En te lisant, comme sans doute tous ceux qui t’on lu, je pense à ma propre famille, bien sûr. C’est vraiment indémerdable tous ces trucs qui tournent autour de la famille, d’autant qu’on ne cesse de nous la présenter comme un modèle universel, inébranlable, etc. Je n’aime pas trop rire du malheur des autres, mais j’ai eu du mal à résister en apprenant l’histoire de la famille Villiers, avec un des fils qui porte plainte contre son aîné pour viol. Tout viol est une tragédie, et si, cela étant dit sans aucune ironie, je respecte la douleur de cette famille, je ne peux m’empêcher de contempler l’ironie, justement, du destin. Dans Desperate Housewives, Lee Van de Beck dit : « Nous les wasps sommes les meilleurs pour ne pas voir l’éléphant dans la salle de séjour. »
Donc, wasps, cathos, « Français issus de l’immigration » comme on dit, même combat. J’ajoute les juifs, avec l’histoire qui suit : ma mère, qui est née juive avant de se convertir au catholicisme après avoir épousé mon père, a gardé pas mal des traits caricaturaux des mères juives. Et un jour, nous avions vu à la télé la pièce « Comment devenir une mère juive en dix leçons », mes parents chez eux et moi chez moi. Un dimanche où j’allais déjeuner chez eux, ma mère se met à raconter des gags de cette pièce sans se rendre compte qu’elle-même nous avait fait les mêmes quand nous étions gosses, pour conclure par un fabuleux « Heureusement pour vous, je n’étais pas comme ça » ! Sous-entendu, que seriez-vous devenus ?
Voilà, c’est tout.
Merci encore pour ton fabuleux billet. Je suis con de te dire merci, parce que si tu l’as écrit, c’est pour toi, pas pour nous. Mais j’ai encore une fois passé un super moment en te lisant.
Bises,
Bruno.
Salut !
Je suis un peu comme Philoo… c’est etrange de mettre le fait d’avoir des pd dans ta famille (y compris toi bien-sûr) dans le catalogue de « ces défauts, ces souffrances et ces boulets qu’on se trimbale, avec cette folie, et ces névroses… » !
Sympa ta famille ^_^
Belle lucidité de ta part. C’est une des raisons qui font qu’on revient encore et encore dans ces pages.
Rooooooo ! Tu pourrais être un peu gentil avec ta moman hein !
Arrêtes de lui mettre des coups de boule un peu man !
Yo ! ;o)
Une famille bien ordinaire, somme toute, mon arbre généalogique est aussi secoué que le tien. Mais même conclusion que toi, je ne peux pas m’empécher de les aimer.
C’est sans aucun doute un de tes très grand billet.
Matoochou, t’es vraiment la présidente des pédéblogueurs. Moi aussi j’adore ce billet. :pompom:
C’est encore ce que je me disais récemment: tout le monde se croit « normal », certains estiment avoir le droit de juger la vie des autres tout en utilisant leur propre cas comme exemple, alors qu’au fond, l’humanité est d’une richesse inouïe et bien plus complexe que ce qu’on voudrait nous faire croire !
Beau billet en tout cas et bisous au Matoo :redface:
« une obsédée sexuelle et alcoolique », j’ai une jumelle dans ta famille ! génial ;)
Sinon super bravo pour ce post.
Ces dans ces moments là (billet) qu’on t’aprécie le plus sincére et amusé de lire la vie d’un blogeur car n’oublie pas que la famille c’est un patchwork, les amis une couette chaude, et un petit ami un drap de soie…
Et pour finir, la diversité fait le meilleur de nous même. Trés joli billet.:redface:
Philoo & Bertrand> J’en parle comme cela, car je ne considère pas l’homosexualité comme un élément anodin, pour moi l’orientation sexuelle est bien une névrose, ou plus exactement : un trait de caractère. C’est comme être timide ou avoir de l’humour ou une grande gueule. :petard: J’en parle dans ce cadre, car ce sont des preuves du côté non-ordinaire pour la plupart des gens, et pour ma mère aussi (même avec un frère et un fils dans le même bateau).
Ah oui quand même…. :joker:
Matoo, justement, elle vous trouve un « au-dessus du lot », avec toi comme fils homo. C’est plutôt rassurant comme point de vue. Cela peut amener à penser qu’elle l’accepte mieux qu’auparavant. Tous les homos n’ont pas cette chance.
Ensuite, comparer l’orientation sexuelle à une « névrose », c’est assez inquiétant. C’est plus du domaine du goût. Et tous les goûts ne sont pas associés à une névrose, bonhomme !
Pour ce qui est de la notion « d’ordinaire », franchement, ça fait longtemps que je n’y colle plus la moindre caractéristique humaine ; Je me rappelle surtout que dans la bouffe, l’ordinaire fâtigue vite ! ;-)
:pompom:
on est tous spéciaux puisqu’on est tous uniques, c’est tellement vrai.
c’est très vrai que c’est insupportable cette volonté ( ma grand mère l’a eu un peu differemment) que peuvent avoir certains de voir leur groupe familial comme faisant partie des borgnes parmi les aveugles, alors qu’on es tous dans le même bâteau. Accessoirement, on brigue tous le même trône de normalité révée, en faisant porter par les autres le poids de nous en avoir éloigné ou rapproché, au lieu de donner plus d’importance aux bonnes relations dans le cercle de la famille.
on n’entache pas sa famille rien qu’en existant ou en étant soi, hélas, beaucoup de familles n’arrivent pas à le comprendre et préfèrent ébarber qu’acueillir. putain de compétition qui ne rime à rien :mur: ! on se croirait sur koh lanta ou dans le maillon faible. tu m’etonnes que ce genre de télépoubelle trouve de l’audience …
et je suis sure que pendant ce temps là, dans les familles qui ont gagné le pompon d’une normalité sans bavure, on doit se faire chier grAäve en plus :mrgreen:.
Jean> Je te rassure, si ma mère n’avait pas de fils ou frère pédé, elle dirait certainement que c’est un truc qui vient de l’éducation, et surtout d’une relation malsaine avec la mère. Les autres mères quoi. :-)
merci Matoo pour ton témoignage-récit-exutoire
je me croyais lucide, j’ai trouvé 100 fois plus lucide
à +
bise électronique et néanmoins chaleureuse à toi et tes lecteurs :kiss:
Euh ben vivement une réunion de famille avec toutes ces personnes !!! Non ? ah bon, comprends pas….
(j’aime bien ce post)